Transmission satellite interceptée
Le blocus d’information en Chine continentale a été défié. Selon des
sources chinoises, vers 20 h 44 le 3 juillet, le signal de la
télévision centrale chinoise (CCTV) a été interrompu par un programme
diffusant des nouvelles des «Neuf Commentaires»1 et des démissions du
Parti communiste chinois (PCC). Les médias sous contrôle du parti
bloquent à la population tout accès aux informations concernant ces
sujets.
Diffusion interrompue à grande échelle
Selon l’ Associated Press, le porte-parole du APT Satellite Company Limited de Hong Kong a dit que 25 chaînes de télévision ont été interrompues, y compris treize stations du China Central News TV
et douze autres stations provinciales. Il a indiqué qu’ils ne pouvaient
retracer la source du signal interrupteur. Les régions affectées
incluaient les villes de Shanghai et de Shenzhen ainsi que les
provinces du Guangdong, Hunan, Yunnan, Zhejiang, Ningxia et de la
Mongolie intérieure.
Le porte-parole a dit que le temps
d’interruption devait durer une heure, mais seulement 14 minutes et
demie de l’enregistrement ont été diffusées. Il a refusé de dévoiler le
contenu du programme.
Les médias officiels chinois ont aussi
refusé de révéler le contenu de la diffusion. Cependant, les rapports
critiquaient le «Falun Gong» d’avoir interrompu le signal.
L’émission a présenté les nouvelles des démissions du PCC
Selon
le rapport d’une téléspectatrice de la région du nord-ouest de la Chine
: «Dans la soirée du 3 juin vers 21 h 30, je regardais la chaîne
provinciale de Gansu quand un bulletin de nouvelles spéciales est
apparu à l’écran. Il y avait d’abord un film montrant quelques parades
et conférences. La diffusion semblait célébrer les démissions du PCC.
Il était dit que plus de 2 millions de personnes avaient déjà quitté le
parti. Il y avait aussi des reportages au sujet des transfuges
d’outre-mer et de la liste des 1000 espions communistes en Australie
qu’un des transfuges aurait donnée au gouvernement australien ou
américain.»
«Après cette introduction, plusieurs phrases invitant
la population à démissionner du Parti communiste chinois sont apparues
à l’écran. Une d’elle disait : ‘Les cieux puniront le PCC, démissionner
vous garantira la sécurité’. Je ne pouvais pas voir les détails de la
phrase. Toutefois, quand l’écran s’est stabilisé, le texte était clair
et net : ‘Seulement sans le Parti communiste, pourra-t-il y avoir une
nouvelle Chine’. Cela a continué pendant au moins 2 minutes et ensuite
l’écran est devenu noir.»
Elle dit avoir changé de chaîne plus de dix fois, mais aucune d’entre elles n’avait d’image, et ce, jusqu’à 22 h.
Remous en Chine continentale
Remous en Chine continentale
Toujours
selon la téléspectatrice, «le public de la Chine continentale qui a vu
la diffusion était très agité. Malgré que plusieurs personnes étaient
extrêmement contentes, elles avaient aussi peur et n’en discutaient
qu’en privé. S’il y avait plus de diffusions de ce genre, les gens
auraient moins peur».
Le PCC a toujours censuré les nouvelles
concernant les «Neuf commentaires» et la grande vague d’individus
dénonçant leur adhésion au parti.
Le régime chinois a établi un
strict blocus de l’information. Les officiels du gouvernement coupent
les nouvelles des chaînes internationales qui les diffusent lorsqu’il
ne veut pas que ses citoyens connaissent certains événements
internationaux, comme la grande manifestation à Hong Kong en 2003.
Le blocus de l’information a mené à l’interruption
Selon des rapports antérieurs, l’éditeur en droit politique au The World Economic Herald,
M. Zhang Weiguo, présume que l’interruption de la diffusion du
programme est une conséquence de la répression de la liberté venant des
médias chinois. Il croit aussi que le gouvernement chinois est lui-même
la source de tous ses problèmes.
Il dit également que pour
garantir au PCC l’habileté de poursuivre ses intérêts, le contrôle de
l’opinion publique est impératif. Le gouvernement manipule ou fabrique
l’«opinion publique» pour démoraliser et réprimer la population. Alors,
celle-ci a maintes fois essayé de briser ce contrôle autoritaire.
1 Les «Neufs commentaires» sont une série éditoriale publiée
originalement par le journal Dajiyuan, version chinoise de La Grande
Époque. Ils brossent le portrait du Parti communiste chinois, de sa
création à maintenant. Leur publication en novembre 2004 a entraîné les
démissions du parti de plus de 3 millions de personnes.