L’arrivée d’une nouvelle année est toujours l’occasion pour beaucoup d’ébaucher en pensée les bonnes intentions à réaliser concrètement au cours de ce nouvel an.

Pratiquer un sport, arrêter de fumer, passer plus de temps avec notre famille… nos souhaits de changements sont divers et variés : révélateurs de nos insatisfactions quant à nos habitudes et actions quotidiennes, ils marquent notre propension à nous améliorer après avoir pris conscience de nos insuffisances.

Seulement, il est toujours plus aisé de dire que de faire, et une fois la féerie des fêtes passées, ces bonnes pensées tombent souvent dans l’oubli. Alors, pourquoi ne pas les mettre tout de suite en application ?

Contacter le médecin ou le centre qui prescrira le traitement adéquat pour l’arrêt de la cigarette, s’inscrire au club de sport sans se dire « j’attendrai le retour des beaux jours », aménager son emploi du temps pour être plus souvent avec son conjoint, ses enfants, ses parents… tout est question de volonté et d’organisation.

Il en est une, d’activité, qui requiert non seulement volonté et organisation, mais aussi du temps consacré aux autres, ainsi que de la compassion envers autrui : le bénévolat.

Il recoupe des domaines extrêmement variés où tout un chacun peut se retrouver et exprimer pleinement ses capacités intellectuelles, physiques ou artistiques, mais aussi cette capacité innée que possède tout être humain, à savoir de donner de soi sans attendre en retour… se réaliser pleinement, en fait. D’autant plus que la récompense existe tout de même et est parfois plus enrichissante que de recevoir de l’argent ou un cadeau en nature : cet entraîneur de basket d’association de quartier, qui constate les progrès de son joueur le plus en difficulté, cette serveuse du Secours Catholique qui reçoit un sourire de ce vieillard SDF en échange d’une soupe bien chaude, ce juriste qui sait que ces enfants réfugiés sont maintenant en sécurité dans des familles d’accueil…

L’engagement bénévole est riche et concerne tout le monde : jeunes et vieux, hommes ou femmes. Ainsi, une étude de l’Insee parue en février 2005 soulignait qu’en moyenne, « le sport, la culture et les loisirs, la défense des droits sont les terrains de prédilection du bénévolat masculin, tandis que les activités éducatives, religieuses, l’action sociale, caritative et humanitaire sont nettement plus féminisées. »

Conscient de l’importance de l’enjeu associatif bénévole quant à la paix sociale et à la communication inter-génération et inter-culture, le gouvernement français semble vouloir lui apporter une impulsion. Jean-François Lamour, ministre de la Vie Associative présentait ainsi début décembre 2005, un plan d’action destiné « à protéger et promouvoir ce secteur non lucratif ».

Il ajoutait que « la France est considérée comme la championne d’Europe de la vie associative, avec plus d’un million d’associations actives et 190 créations par jour ».