Shanwei, au massacre suit le harcèlement

Écrit par Gao Ling, La Grande Epoque
08.01.2006

Le 1er janvier 2005, alors que tous les Chinois s’apprêtaient à

souhaiter à chacun le bonheur pour cette nouvelle année, les villageois

de Dongzhou (Shanwei) étaient confrontés à un autre désastre qui vient

s’accumuler à la fusillade du 6 décembre. Le gouvernement de Shanwei a

rendu l'avis suivant le 29 décembre 2005 : « À cause de la nouvelle

centrale électrique de Shanwei, le département concerné annonce que

toutes les tombes situées à moins de 50 mètres des pylônes électriques

doivent être déplacées dans les sept jours, sinon le gouvernement

relocalisera les dites tombes de force. Les villageois doivent se

déclarer auprès du comité du village et déplacer eux-mêmes les tombes.

Ce délai dépassé, les tombes seront considérées abandonnées. » 

  • Avis du gouvernement exigant la relocalisation des tombes. (攝影: / 大紀元)

 

Cela veut dire que les villageois ont sept jours pour déplacer 90 % de

leurs tombes ancestrales. Pendant ce temps, les villageois se font

arrêter chaque jour. Les autorités ont missionné des informateurs pour

intercepter les appels téléphoniques des villageois. Les villageois de

Dongzhou ont demandé à La Grande Époque de pouvoir déclarer en

s’adressant aux descendants de Dongzhou dans le monde entier : « Nous

demandons pardon à nos ancêtres ! Mais sous la menace des fusils, nous

n’avons pas le choix. »

La nouvelle centrale électrique dérange la paix de nos ancêtres

Il

y a beaucoup de tourelles de transmission électrique tout autour du

village de Dongzhou. L’avis gouvernemental requiert qu’à peu près 90 %

des tombes soient déplacées mais il n’a pas autorisé d’autre site pour

relocaliser les tombes. Où les villageois vont-ils pouvoir déplacer les

tombes dans un si court délai ? Les gens sont préoccupés par la paix de

leurs ancêtres. Deux discussions animent les villageois. L’une est

qu’ils ne comprennent pas pourquoi il ne doit pas y avoir de tombes à

moins de cinquante mètres d’un pylône électrique. L’autre est qu’un

enterrement coûte habituellement 30.000 yuan et la préparation d’un

tombeau, entre 10.000 et 20.000 yuan. Le régime communiste chinois ne

fournira pas de compensation. Et les frais ? Si les villageois ne le

font pas eux-mêmes, le régime ira excaver les tombes. L’injustice de la

situation est évident.

Les villageois de Dongzhou ont déclaré à La Grande Époque

que depuis que le gouvernement de Shanwei avait assassiné 70

villageois, leurs exigences en terres et en lacs se sont multipliées de

façon exponentielle et anarchique. Puisque le gouvernement de Shanwei a

apparemment pu massacré des villageois sans en être inquiet, le

gouvernement de Shanwei semble ivre du pouvoir qu’il a de la menace de

la violence. Les officiels gouvernementaux qui veulent saisir des

terrains offriront peut-être une petite compensation. Si le

propriétaire n’est pas d’accord, il ne recevra rien ; s’il discute

plus, il sera emprisonné. Les villageois vivent sous la menace des

fusils au quotidien.

Le 28 décembre 2005, Huang Xianzhi et Huang

Xianyu, deux villageois du village de Donger ont été incités par des

parents de se rendre à la police. Le régime communiste a déclaré que

s’ils se rendaient avant le 30 décembre, les accusations contre eux

seraient retirées, et que sinon ils seraient arrêtés. Beaucoup de

villageois sont allés au poste de police ce jour-là mais ils ont été

envoyés au Bureau de la Sécurité de la Police de la ville. Ils n’ont

toujours pas été relâchés. Le 29 décembre, Lu Muwen, 38 ans, du village

de Donger a aussi été dupé par le gouvernement de la même manière et a

été envoyé au Bureau de Sécurité de la ville pour y être interrogé. La

police a dit qu’il devait confesser qu’il avait fabriqué des explosifs,

et que sinon ils ne le relâcherait pas. Le résident de Dongyi, Li

Hanzhen, 45 ans, a été forcé de confesser qu’il était allé à la

centrale électrique pour participé a l’émeute. Comme il a refusé, il a

été battu par la police.

Les villageois qui ont été libérés du

poste de police ont dit qu’ils y avaient été photographiés. Leurs

cautionnements déclaraient qu’ils : « attendaient leurs procès. » Les

villageois disaient que ces gens étaient classés comme criminels de

niveau B par la police.

Essayant de découvrir où se trouvent

Huang Muyou et Lin Hanru, les représentants disparus du village de

Dongsan, la police est entrée en force chez deux personnes.

Les

villageois ont demandé aux journalistes de diffuser ce qui suit pour

les villageois qui se sont échappés : « Ne revenez pas. Dongzhou ne

fait plus partie de la Chine. Plus aucun villageois qui vive à Dongzhou

et qui ait encore de l’humanité ne veut vivre ici. Il n’y a simplement

plus de loi ici. »

Un policier fait semblant d’être un

journaliste pour arrêter des villageois ; des fonctionnaires locaux

accompagnent un journaliste de CCTV lors de ses interviews.

Le

29 décembre, Wei Xuanzhou, 63 ans, du village de Dongyi a été arrêté a

son domicile par la police et escorté par des fonctionnaires du

village. Certains villageois ont appris qu’entre le 27 et le 28

décembre, les policiers locaux s’étaient fait passer pour des

journalistes pour obtenir des interviews téléphoniques avec des

villageois. Wei Xuanzhou qui a cru à ce mensonge leur a dit qu’il avait

collecté beaucoup de cartouches de fusils « 34-91-97 », qui sont des

preuves de l’évènement de la fusillade du 6 décembre. Il a

immédiatement été arrêté. Beaucoup de villageois n’osent plus parler au

téléphone et tout le monde vit dans une peur constante.

Le 26

décembre, beaucoup de gens ont contactés par des soi-disant

journalistes de China Central Television (CCTV). L’un d’eux prétendait

même être un journaliste de l’université de Pékin. Le gouvernement

local de Shanwei a même arrangé que des fonctionnaires du village

escortent des journalistes pour visiter les domiciles des villageois.

Quelle que soit le logement visité, personne n’osait dire la vérité et

la plupart des villageois sont restés silencieux. Il est évident que

les fonctionnaires locaux et la police étaient derrière ce stratagème.

Quiconque aurait parlé des crimes du gouvernement aurait été arrêté

après le départ des journalistes.

Des villageois ont demandé à La Grande Époque

d’informer tous les journalistes légitimes qu’ils sont très

reconnaissants de leurs efforts ; ce n’est pas que les villageois ne

veuillent pas leur dire la vérité, mais c’est parce que les

fonctionnaires sont vraiment inhumains. Ils espèrent que les

journalistes continueront a leur prêter attention parce que maintenant,

personne (dans le gouvernement) ne se soucie d’eux.

Maintenant,

il y a beaucoup de bannières suspendues partout dans les rues du

village de Dongzhou. Les villageois ont aussi reçu de nombreux

dépliants leur demandant de remettre leurs armes dangereuses, s’ils en

avaient cachées chez eux. Des villageois ont dit à La Grande Époque que les messages sur les bannières faisaient l’éloge du gouvernement, dans une tentative de laver le cerveau des villageois.

Huang

Youmu, un villageois de Dongsan, était respecté par les autres

villageois pour son intégrité et a été élu représentant pour défendre

leur droit de compensation de leur terrain. Après l’évènement de la

fusillade du 6 décembre, les autorités n'ont pas pu le localiser. Ils

offrent maintenant une récompense de 30.000 yuan pour son arrestation.

Les autorités ont aussi annoncé une récompense de 500 yuan par mois

pour les villageois qui agiraient comme informateurs. A cause de cette

récompense, beaucoup de villageois revenus secrètement rendre visite à

leurs familles ont été arrêtés. L'ensemble des villageois sont outragés

par cela ; ils disent que s’ils découvrent l’identité de l’espion, ils

ne le laisserons pas s'en tirer.

Un villageois a dit : « La

nature cupide des gens va les faire devenir espion pour toucher une

récompense et même devenir membre du parti. Je sens que c’est très

sombre ici ; s’il y a un espion parmi nous, il saura chacun de nos

gestes. Si nous savions qui était l’espion, nous ne le laisserions

définitivement pas partir. »

Un villageois a dit à un journaliste

qu’un représentant de village appelé Wu Xia n’avait d’autres choix que

de partir de chez lui. Parce qu’il était divorcé, il a laissé trois

enfants tous seuls chez eux. L’aîné n’a que 12 ans ; les enfants ont dû

compter sur d’autres villageois pour les entretenir. Dans un autre

incident, un père a perdu la raison parce que les autorités l’ont forcé

a déclarer que son fils était mort en « se faisant exploser » au lieu

de dire comment les soldats l’avaient abattu dans la rue ; le père a

été assigné à résidence par les autorités.

Des rumeurs circulent

récemment parmi les villageois : la vraie raison pour laquelle le

gouvernement central aurait fourni autant d’efforts pour réprimer

Dongzhou n’est pas seulement que le gouvernement local de Shanwei est

propriétaire de 10 % de la centrale électrique. Le frère du gouverneur

de la province de Guangdong, Huang Hua Hua, a des actions dans la

centrale et la petite-fille de l’ex-Premier ministre de la Chine, Li

Peng, était aussi un actionnaire majeur. L’investissement total dans la

centrale s'élève à 37 milliards de yuan.