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Moscou entre jumeaux

Écrit par Adélaïde et Caroline Poussier Collaboration spéciale
12.10.2006
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  • Nelly et Artem Martirosovy(攝影: / 大紀元)

Le soleil se couche sur la Place Rouge. Des soldats en uniforme surveillent, impassibles, les murs du Kremlin, symbole du pouvoir politique russe. Les clochers colorés de la cathédrale Basile-le-Bienheureux comblent nos attentes. Notre voyage commence ici à Moscou en cette fin d'après-midi de septembre à la douceur presque estivale.

Dans cette ville de dix millions d'habitants, la société semble organisée, la surveillance omniprésente, la jeunesse débordante. Du costard-cravate au petit tailleur, les Moscovites dégagent une certaine classe d'une élégance naturelle. Et si l'on s'arrête à leur apparence un peu froide, on manque bien souvent leur gentillesse simple et discrète.

Notre voyage commence également avec la rencontre de Nelly et Artem Martirosovy. Ils sont jumeaux non identiques, âgés de vingt-deux ans et tous les deux étudient à la même université; Nelly, en économie, Artem, en physique. Ils sont nés à Grozny, au sud-ouest de la Russie. Ils habitent la capitale avec leurs parents depuis 2000 seulement. Une légère ressemblance physique, une même éducation, une complicité évidente, ensemble ils partagent le goût du voyage. Ils ont déjà visité l'Égypte, la Bulgarie, la Pologne, l'Autriche et la France. En 2002, ils ont été sélectionnés pour participer volontairement à un chantier «Solidarité Jeunesse», proche de Paris. «C'est peut-être parce qu'Artem est mon meilleur ami que je pars si souvent avec lui en voyage. Il m'apporte la confiance et sa présence me rassure. Quand il n'est pas là, il me manque. Je me sens différente, peut-être moins forte. Nous partageons beaucoup de choses, il est aussi mon partenaire en danse. C'est tellement facile de se sentir bien ensemble.»

Petits, ils déménageaient souvent et devaient alors changer d'école. Ils nous ont confié ne pas ressentir le besoin de s'ouvrir aux autres. «Le plus beau de notre relation, c'est cette complicité que nous avons, cette suffisance d'être bien à deux.

C'est aussi ce que nous avons peur de perdre dans l'avenir.» Nous reconnaissons dans leurs paroles cette même crainte de devoir briser un lien pour construire sa propre vie. Artem a un rêve, celui d'aller vivre un temps aux États-Unis. Nelly, de son côté, n'envisage pas de quitter la Russie, mais appréhende beaucoup la séparation. On sent de la tristesse dans ses mots. Recherchent-ils chez une tierce personne un peu de l'un ou de l'autre? Ils n'ont pas osé répondre à cette question. Respectant leur discrétion, nous n'avons pas insisté.

C'est sur fond de musique française que nous achevons notre discussion. Nelly et Artem se sont prêtés à notre jeu de questions/réponses dans un français appris à l'école et qu’ils pratiquent encore à l'Université1.

1 Merci à Mme Jeanne Aroutiounova, présidente de l'Association des enseignants de français en Russie, d'avoir permis cette rencontre.

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