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Niveaux inégalés pour le maintien de la paix

Écrit par Centre de Nouvelles ONU
12.10.2006
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Avec le déploiement complet d'une force au Liban, au Timor-Leste et au Darfour, le nombre de Casques bleus dans le monde pourrait atteindre le chiffre de 140 000, ce qui représente non seulement un défi logistique pour son département, mais un défi politique pour les États membres, a estimé le 4 octobre dernier, le secrétaire général adjoint au maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.

  • Des Casques bleus au Liban(攝影: / 大紀元)

 

«Aujourd'hui, le maintien de la paix atteint des niveaux inégalés. On est à plus de 93 000 personnes dont 70 000 militaires. On atteindra demain avec le déploiement complet au Liban, et j'espère au Darfour, et au Timor-Leste, 140 000», a affirmé Jean-Marie Guéhenno, lors d'une conférence de presse donnée au siège de l'ONU à New York sur la multiplication des opérations de maintien de la paix dans le monde.

«Ce niveau inégalé de déploiement, c'est un vote de confiance dans le maintien de la paix des Nations Unies, c'est un signe que beaucoup de conflits arrivent à leur terme, mais c'est aussi un énorme défi», a-t-il souligné.

«C'est un défi de gestion pour être certain que 140 000 personnes vont être bien gérées, pour être certain qu'il y aura le soutien adéquat pour ces 140 000 personnes», a-t-il expliqué.

Le secrétaire général adjoint a aussi abordé la question des défis logistiques tel que le problème de la rotation des troupes qui devient beaucoup plus important avec 140 000 personnes.

Implication des États membres

«C'est un défi politique», a ajouté Jean-Marie Guéhenno.

«Parce que 18 opérations de maintien de la paix, c'est 18 processus politiques différents, c'est donc 18 situations où il faut non seulement que le secrétariat des Nations Unies se mobilise, mais où il faut aussi que les États membres se mobilisent», a-t-il encore expliqué.

«Il faut qu'il y ait l'engagement politique pour que la fenêtre d'opportunité ouverte par le maintien de la paix soit pleinement exploitée, de telle manière que l'on ne se retrouve pas dans une situation où l'on stagne, où l'on n'avance pas», a-t-il fait observer.

«La communauté internationale se tourne vers les Nations Unies pour traiter un certain nombre de situations et c'est un signe que le monde va vers la paix. Mais en se tournant vers les Nations Unies, le travail des États membres ne s'arrête pas, il commence.»

«Il faut maintenant un engagement très fort de la communauté internationale à la fois pour fournir les moyens nécessaires aux Nations Unies, que ce soit les troupes, les personnels qualifiés, mais pour fournir aussi l'engagement politique qui permettra à ces conflits d'être véritablement réglés au fond.»

«Tout le monde parle du fait que les capacités militaires atteignent leurs limites, mais parfois je suis préoccupé par le besoin des efforts politiques», a-t-il confié. «Nous ne sommes pas des chefs d'orchestre, nous ne faisons que la mise en oeuvre [...] La volonté politique, l'énergie, la pression doit venir des États membres», a-t-il insisté.

Le secrétaire général adjoint a aussi insisté sur la nécessité d'augmenter les efforts liés au processus de reconstruction et à la formation des forces de sécurité des pays victimes d'un conflit afin de laisser une situation stable et de ne pas menacer la stratégie de sortie.

Répondant à une question sur l'évolution du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DPKO) depuis le rapport Brahimi, il a rappelé que le document avait défini une feuille de route qui avait permis la transformation du département au cours des dernières années. «Si nous n'avions pas effectué ces transformations, nous aurions échoué dans le lancement des nouvelles opérations que nous avons créées», a-t-il dit.

Il a notamment souligné le professionnalisme du maintien de la paix. «Nous avons un grand nombre de professionnels qui peuvent gérer des déploiements rapides. Regardez le Liban, le déploiement s'est fait rapidement grâce à l'interaction entre les contributeurs de troupes, le Secrétariat et le commandant de la Force sur le terrain», a-t-il cité en exemple.

À propos du Liban, Jean-Marie Guéhenno a aussi fait remarquer que le fait que les Européens étaient de retour dans le maintien de la paix, après s'en être retirés dans les années 90, était aussi un signe qu'il y a une plus grande confiance que l'activité de maintien de la paix est mieux gérée.

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