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La « Venus » de Willendorf

Écrit par Werner Krieger, La Grande Époque Allemagne
20.10.2006
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Les chercheurs ne sont pas toujours d’accord dans leurs projets de recherche. Pourtant au sujet de la « Venus » de Willendorf, ils parlent tous d’un symbole de fécondité. Certains parlent d’une déesse, d’autres de la « première femme » ou alors de l’incarnation de la terre mère. De semblables suppositions sont faites à propos d’autres statuettes de la même époque. Mais pourquoi l’artiste ne lui a-t-il pas donné un visage jeune et bien proportionné ? Ou alors voulait-il exprimer un tout autre message ?

  • La u00ab Venus » de Willendorf.(攝影: / 大紀元)

 

LE MONDE D’IL Y A 25.000 ANS

Il n’est pas si simple de se représenter de nos jours ce que pensaient les gens d’une époque si lointaine. Il est vrai que cette Venus a vu le jour il y a 25.000 ou 26.000 ans. Pourtant quand nous observons cette statuette nous sommes frappés par certains signes particuliers.

Le caractère le plus important est certainement que cette femme est anormalement grosse. Ses parties génitales sont reconnaissables. Elle n’a pas de visage. La figurine a, certes, de grosses cuisses, mais les jambes sont minces et les pieds sont complètement absents. Que veulent donc dire ces étranges particularités ?

L’OBESITE EN DETAIL

Bien que la figurine ne mesure que 11 cm, l’exactitude des détails est frappante, grâce à la très grande valeur de ce travail, rien que pour le tronc. Au contraire, les extrémités et la tête sont très mal représentées.

Les poignées d’amour ne manquent pas de naturel. Les plis et les bourrelets de graisse sont si fidèlement reproduits qu’il n’est pas question de voir ici une forme stylisée. L’exactitude de cette représentation laisse voir cette femme comme une personne qui n’est plus très jeune et extrêmement obèse.

De nos jours, il existe dans notre société où les produits alimentaires sont à notre disposition en quantité plus que nécessaire, de nombreuses personnes qui souffrent d’obésité, certains même d’une manière pathologique.

Par exemple aux États-Unis, le nombre de personnes obèses est particulièrement élevé. Les États-Unis sont certainement le pays qui consomme le plus allègrement et c’est aussi le plus riche du monde. La « Venus » nous met-elle face à une femme souffrant d’obésité ? Les bourrelets, le nombril très enfoncé sont les caractéristiques d’une personne obèse, comme on en voit beaucoup trop dans les cabinets médicaux aujourd’hui.

Aux yeux des médecins, l’obésité ne signifie pas la fécondité.

Que se soit chez l’homme ou chez la femme, l’intérêt pour le sexe sera en contradiction avec les possibilités de mise en œuvre. La vie sexuelle d’une très grosse personne est faible en comparaison des personnes de poids normal. La grossesse d’une personne obèse est rarement couronnée de succès et ce n’est pas sans danger. Alors pourquoi les parties génitales ont-elles été si détaillées ?

On peut trouver des symboles de fécondité en bois, en pierre, en peinture ou en terre chez les peuples indigènes du monde entier. Mais ces images sont très différentes de la « Venus » de Willendorf. Elles montrent les parties génitales ouvertes et non fermées. Dans les civilisations du Nord ou en Europe, la représentation sûrement la plus connue est la Sheila-na-gig, une déesse mère de Kilpeck / Angleterre.

De même dans la culture Maori, en Nouvelle Zélande, on trouve des sculptures en bois dont les parties génitales sont clairement montrées en activité. Les hommes avec le pénis en érection, les femmes les jambes écartées, les petites lèvres et le clitoris bien en apparence. Nous considérons souvent cela comme obscène. Pourtant ces représentations doivent montrer la force et l’énergie de la vie qui se donne. Mais la « Vénus » de Willendorf se montre fermée.

CHEVEUX OU COUVRE-CHEF ?

Que cette chose sur la tête soit une coiffure semble douteux. A l’arrière de la figurine, on peut reconnaître une mèche de cheveux qui sort de cette sorte de treillis qui tombe sur le dos. Cette mèche de cheveux nous indique que cette femme a bien des cheveux mais qu’ils sont cachés sous le couvre-chef. Et même si ce n’était ni une cape ni un bonnet, et si les cheveux étaient attachés en tresse, cela a aussi précisément une signification : les cheveux ne sont pas libres, ondoyant abondamment comme des signes de reconnaissance d’une femme adulte et excitante en activité sexuelle. Les cheveux bouclés seraient « attachés ». Alors, la question se pose, pourquoi cette femme doit-elle cacher ses cheveux ?

Pour considérer cette question, on doit savoir que les cheveux ont une signification particulière pour de nombreux peuples indigènes. Souvent chez les peuples primitifs, de longs cheveux ondulés étaient considérés comme des signes de spiritualité. De plus les cheveux de la femme ont surtout une signification et une valeur sexuelle non négligeables, on peut les considérer comme des caractères sexuels secondaires, tout comme la poitrine, les rondeurs et la forme spéciale des hanches, des jambes (spécialement les cuisses) et la hauteur de la voix. Pourquoi donc un tel caractère féminin d’une femme sexuellement active doit-il être caché ?

Chez les Celtes, il arrivait qu’une veuve coupe ses cheveux pour exprimer qu’elle ne réagirait pas aux approches sexuelles pendant un certain temps. Les cheveux ont donc un rapport avec la sexualité, la force vitale et l’énergie spirituelle. Pourquoi une statue qui serait un symbole de fécondité doit-elle cacher ses cheveux ?

DES PIEDS MANQUANTS ET DES PETITS BRAS

Toutes les sculptures de cette époque n’ont pas de pieds. De plus il est évident que les jambes sont très frêles et qu’elles peuvent à peine porter le corps de la femme. L’absence des pieds et la faiblesse prononcée des jambes ont une signification certaine : les pieds nous servent à marcher, pour nos déplacements. Sans pieds, nous sommes immobiles, ce qui n’est pas étonnant pour cette statue exagérément obèse.

L’absence des pieds souligne donc l’immobilité de cette personne. D’autre part nous sommes debout sur la terre, nous sommes reliés à la terre mère et nous la sentons par les pieds. Donc l’absence des pieds montre le manque de liaison avec la terre. Par conséquent, contrairement à certaines théories savantes, on ne peut pas considérer cette statue comme l’incarnation de la Terre Mère, ce qui ne nous amène pas non plus à la représentation de la première femme.

Même les petits bras, presque ridicules, doivent interpeller l’observateur : pourquoi avons-nous besoin des bras et des mains ? Les mains servent à prendre quelque chose, à faire quelque chose, à s’occuper de notre entourage, à le saisir. Avec les bras nous pouvons embrasser les gens. Nous pouvons prendre les enfants dans les bras, les choyer et les gâter, les consoler, leur donner la sécurité et l’amour. Ce sont là les caractères maternels et féminins premiers.

L’ANTIQUE TABLEAU DE L’EGOÏSME ET DU MANQUE D’HUMANITE

Comment cette femme représentée peut-elle donner la vie et l’amour s’il lui est impossible de prendre son enfant dans les bras ? Au lieu de cela, elle serre très fort sa poitrine. Elle est complètement tournée vers elle. Donc ce n’est pas l’image ancestrale de la féminité, tout au contraire : elle est l’image de l’égoïsme. Elle montre une femme qui ne fait que consommer, qui ingurgite tellement de nourriture qu’elle ne peut même plus se déplacer et qu’elle n’est même plus capable de prendre d’autres personnes dans ses bras. N’est-ce pas là un signe typique de notre société décadente ?

Et, comme dans les représentations de chasse des peintures rupestres, les personnages n’ont pas de visage, elles représentent les chasseurs comme le principe des gens de chasse et un individu non pas comme une personne en particulier. De même, le fait que la « Vénus » n’ait pas de visage signifie qu’elle ne représente pas une personne, mais un principe.

Le maintien de cette femme est remarquable ; observée de côté et de dos, on constate que la tête penche en avant. Ce n’est d’aucune manière le port de tête d’une femme forte et fière d’elle, et l’attitude des jambes pressées aux genoux est typique d’une femme honteuse.

Donc si cette Vénus de Willendorf (et d’autres statuettes de la même époque) ne représente ni un symbole de fécondité ni la première femme, que représente-elle ? Le caractère le plus remarquable est cet énorme surpoids. Que signifie cette représentation de l’obésité d’il y a des milliers d’années ?

Chez les peuples indigènes il y a très peu de grosses personnes et surtout pas plus tôt qu’il y a 26.000 ans : le travail pénible, les outils très simples, l’énergie déployée pour la préparation de la nourriture et le temps nécessaire pour sa recherche, la préoccupation pour le logement, l’habillement et les matériaux combustibles. Un facteur essentiel pour l’apparition de l’obésité semble être quand les hommes ont plus que ce qu’il faut pour vivre.

UNE STATUE DE LA PROSPERITE ?

Il y a 26.000 ans, des troupeaux de mammouths traversaient encore l’Europe. La viande était disponible en abondance car un seul de ces mammouths offrait beaucoup de nourriture et pour longtemps. Lorsque les mammouths disparurent, il y a environ 10.000 ans, on ne vit plus de statuettes extrêmement grosses. Pour certaines personnes, il aurait pu y avoir, il y a très longtemps, une sorte de prospérité. L’embonpoint pourrait avoir été un symbole de réussite sociale, un symbole d’abondance matérielle. Toutefois, considéré d’un œil critique, ce serait plutôt une sorte de prospérité vécue sans limites.

LE CYCLE DE LA CONSOMMATION

Aujourd’hui aussi, nous vivons dans le monde moderne du matérialisme. La consommation est vénérée et dans tous les domaines, la publicité fait l’impossible pour maintenir cette consommation au maximum. Du fait que notre Terre n’a pas exactement une forme sphérique, la force des marées forme comme un couple de forces. Il en résulte un mouvement de gyroscope conique de l’axe terrestre. Pour une rotation conique complète de la Terre, il faut 25.750 années. Curieusement, nous nous trouvons aujourd’hui à la même place dans le cycle de rotation gyroscopique de la Terre qu’il y a 26.000 ans, lorsque ces figurines ont été sculptées de cette manière.

On a découvert ces sortes de statues, il y a environ 100 ans. Est-ce que cela serait un avertissement de la part de notre passé ? Un avertissement qui se présente sous la forme d’un cycle périodique ? D’ailleurs, même à cette époque, les années d’abondance grâce aux troupeaux de mammouths ne durèrent pas éternellement.

Ce que l’avenir nous réserve, nous ne le savons pas, mais finalement, nous en savons beaucoup. Les années fastes sont passées. Comme c’est dur de garder la bonne mesure.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.