A l'analyse, le Baromètre Pension d’Axa se révèle moins surprenant que de prime abord.

Pourquoi le baby-boomer belge s’inquiéterait-il s’il est heureux ?

Un spécialiste explique.

Première donnée marquante : la qualité de vie des Belges reste stable.

Cette donnée est capitale, et les résultats de l’enquête le confirment : 93 % des pensionnés belges s’estiment en effet heureux, voire très heureux. Pour ceux-ci, le plus important est de jouir d’une bonne santé et d’un revenu suffisant pour pouvoir payer les factures.

T. Vandevelde, professeur d’éthique et d’économie à la Katholieke Universiteit Leuven déclare : « Souvent, les pensionnés sont soulagés de sortir de la course à l’emploi, pour gagner et consommer toujours plus. Les gens compensent la baisse de leurs revenus par d’autres sources de satisfaction : un rythme de vie plus tranquille, plus de temps pour la famille et les amis. Sans oublier les voyages. »

Mais alors comment concilier les vues du gouvernement fédéral de ce pays et le désir de la majorité des Belges ?

« Si la grande majorité des gens préfèrent prendre leur pension tôt, explique Vandevelde, cela met évidemment les décideurs dans une situation difficile. »

Car les spécialistes estiment que pour avoir une croissance économique solide et un système de sécurité sociale abordable, il faut que les Belges travaillent en moyenne trois ans de plus avant de prendre leur pension.

Notre société devra donc choisir : ou maximiser le bonheur des citoyens, ou mobiliser les forces en fonction d’une croissance économique maximale.

Voilà qui apparaît logique. La solution ne se trouverait-elle pas entre ces deux positions fortes ?

L’avenir nous le dira.