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« La voix d'Anna plus forte que jamais ! »

Écrit par Reporters sans frontières
21.10.2006
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Reporters sans frontières s’est associée à l’hommage rendu à Anna Politkovskaïa, le 11 octobre à 17h30, lors d’un rassemblement sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Organisé avec l’association des journalistes France-Russie, Etudes sans frontières et tous les amis d’Anna Politkovskaïa à Paris, il a réuni un millier de personnes. Reporters sans frontières a réitéré sa demande de voir la création d’une commission d’enquête internationale.

  • Un garçon est assis devant le portrait de Anna Politkovskaïa.(STF: DOMINIQUE FAGET / ImageForum)

Après une minute de silence, le professionnalisme et la détermination d’Anna Politkovskaïa dans l’exercice de son métier de journaliste ont été évoqués par les amis et collègues de la reporter en France. « Ils l’ont tué pour la faire taire, mais nous ferons tout pour que ses mots soient lus et portent témoignage de son engagement pour la liberté », a rappelé Vera Michalsky, éditrice et amie d’Anna Politkovskaïa.

Le philosophe André Glucksmann a souligné la portée universelle du combat d’Anna Politkovskaïa et l’indulgence coupable des États européens : « Anna Politkovskaïa est morte pour nous, mais aussi de nous, du fait que nous ne l’écoutions guère et que ceux que nous avons élus sont d’une complaisance à toute épreuve avec le pouvoir russe ».

Bernard-Henri Lévy a rappelé que les autorités russes doivent être tenues pour responsables des attaques contre la liberté de la presse, déclarant : « Quand Vladimir Poutine entend le mot ‘presse libre’, il sort son revolver ».

Anna Politkovskaïa travaillait depuis 1999 pour le bihebdomadaire Novaïa Gazeta. Elle devait livrer pour l’édition du 9 octobre un article consacré à la torture en Tchétchénie, photos à l’appui. Il n’est jamais arrivé à la rédaction. Dans son dernier livre, La Russie selon Poutine, paru cette année en France, elle dénonçait non seulement les exactions en Tchétchénie mais aussi la corruption et les attaques contre les droits de l’homme en Russie.

Saluée internationalement pour son courage et son professionnalisme, Anna Politkovskaïa, 48 ans, a été retrouvée morte, assassinée de plusieurs coups de feu dans son immeuble du centre de Moscou, samedi 7 octobre en milieu d’après-midi.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.