Malnutrition et maladie

Écrit par Irinnews
23.10.2006

Lundi 17 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, les Nations unies ont rappelé que 850 millions de personnes à travers le monde continuent de souffrir de la faim et que près de la moitié de ces victimes sont des enfants pris dans la spirale de la malnutrition et de la maladie.

Cette année, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé la Journée mondiale de l’alimentation sur le thème « Investir en agriculture pour la sécurité alimentaire, le monde y gagnera ». La région semi-aride du Sahel, en Afrique de l’Ouest, est la région du monde la plus exposée à l’insécurité alimentaire.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), le Sahel affiche le taux de mortalité infantile le plus élevé de la planète et la moitié de ces décès est liée à la malnutrition.

Anna Taylor, responsable de la branche réduction de la faim de Save the Children UK, a affirmé que la qualité du régime alimentaire – et pas seulement la quantité de nourriture absorbée – était particulièrement importante pour les premières étapes du développement d’un enfant.

Dans la plupart des pays en voie de développement, les bébés sont d’abord nourris au lait maternel, mais ensuite leur régime alimentaire devient trop riche en glucides.

« Même lorsque les enfants vivent jusqu’à leur deuxième anniversaire, ils ne sont pas aussi développés qu’ils devraient l’être, les répercussions de la malnutrition sont visibles sur plusieurs années », a expliqué Anne Taylor.

« Si un enfant ne reçoit pas les éléments nutritifs dont il a besoin, cela a des conséquences sur son développement mental. Si un enfant est mal nourri et sans énergie, sa mère aura des difficultés à communiquer avec lui.Ainsi, la malnutrition a des répercussions sur le développement mental de l’enfant ».

Les enfants souffrant de malnutrition ont des difficultés à lutter contre les maladies, et souffrent en conséquence davantage de malnutrition. « C’est un cercle vicieux : ils tombent malades, ne veulent pas manger, perdent du poids et leur système immunitaire s’affaiblit », a ajouté Anna Taylor. « Il est très difficile de sortir de cette spirale infernale ».

D’après les chiffres avancés par le PAM, 37 pour cent des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique dans le Sahel.