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Les cinq montagnes sacrées de Chine

Écrit par Radio Son de l'Espoir
25.10.2006
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Le mont de l’Est est le mont Tai ou Taishan, situé dans le Shandong, province du nord-est de la Chine.

Le mont central est le mont Song ou Songshan, situé dans la province de Henan, à l’Est de la Chine.

  • Le mont de l’Est est le mont Tai ou Taishan.(攝影: / 大紀元)

 

Le mont de l’Ouest est le mont Hua ou Huashan, situé dans le Shaanxi, au centre de la Chine. La province de Shaanxi est souvent considérée comme le berceau de la civilisation chinoise. Pendant plus de 1.100 ans, treize dynasties y établirent leur capitale X’ian, et elle resta ainsi le centre politique de la Chine depuis la dynastie Zhou (1046-221 av. J.-C.) jusqu’à la chute de la dynastie Tang au tout début du Xe siècle.

C’est dans cette province de Chine qu’a eu lieu le tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité. 850.000 personnes environ y ont trouvé la mort en 1556.

le mont du Nord, le mont Heng ou Hengshan ou Bei Hengshan, est situé dans le Shanxi, province du Nord-Est de la Chine.

le mont du Sud, le mont Heng ou Hengshan ou Nan Hengshan, est situé dans le Hunan, au Sud de la Chine.

Leur altitude varie de 1.360 à 2.190 mètres.

L’ensemble des cinq monts sacrés, qui s’est constitué progressivement, apparaît bien structuré à partir de l’époque des dynasties du Nord et du Sud entre 420 et 589 avec le développement du bouddhisme et des grandes écoles taoïstes qui y construisirent de nombreux temples. Les taoïstes créèrent vers cette époque les dieux des cinq monts.

A partir des dynasties Ming (1368-1644) et Qing, (1644-1911) les Monts de l’Est et de l’Ouest perdront beaucoup de leurs temples bouddhistes et prendront un caractère presque exclusivement taoïste.

Les montagnes ont toujours été en Chine des lieux privilégiés d’activité religieuse. La traduction de pèlerinage, chaosheng, est l’abréviation de chaobai shengshan, « payer ses respects à la montagne sacrée ». En tant que « fils du Ciel », les empereurs se devaient d’aller au cours de leur règne rendre un culte sur les monts sacrés, ou au moins d’y envoyer une délégation. Ils le faisaient le plus souvent lors de leur prise de pouvoir pour affirmer leur qualité de titulaire du « mandat céleste », particulièrement lorsqu’ils inauguraient une nouvelle dynastie. Ces rites impériaux étaient le feng destiné au Ciel et le shan destiné à la Terre.

La fonction touristique et de loisir des cinq monts s’est également développée très tôt, la haute société aimant aller sur les hauteurs pour échapper aux chaleurs estivales.

CARACTERISTIQUES DE CES 5 MONTS

Le mont Tai

Le mont Tai est situé près des plaines de Qi et Lu (pays de Confucius), région du berceau de la Chine. C’est la montagne que l’on connaît depuis le plus longtemps et elle en garde le titre de « première montagne du monde connu ». On l’appelle parfois le mont Dai : ce caractère chinois est d’ailleurs composé de « montagne » et de « génération », ce qui veut dire qu’elle est l’ancêtre des monts sacrés.

C’est sur le Taishan que Qin Shi Huang, l’empereur fondateur de la dynastie Qin (260-210 av. J.-C.) effectua les cérémonies au Ciel et à la Terre marquant son avènement. On y trouve le plus ancien vestige religieux des cinq montagnes, un temple dédié au mont dont la fondation remonte aux Han Occidentaux (202 av. J.-C.).

Associé à l’aurore, à la naissance et au renouveau, le mont Tai est souvent considéré comme le plus en vue de ces cinq montagnes. Les temples qui y sont perchés ont attiré de nombreux pèlerins depuis 3.000 ans.

Son point culminant, le pic de l’Empereur de Jade, atteint une altitude de 1.545 m.

L’EMPEREUR DE JADE

C’est un dieu chinois d’origine taoïste considéré comme le chef des dieux ; il est lié au Ciel et à la souveraineté. Sa légende, remplie comme tous les mythes taoïstes de noms à valeur symbolique, en fait le prince du Pays de l’auguste lumière et de l’extrême félicité situé dans le Monde des cieux. Après plusieurs années sans héritier, le roi Pure Vertu et la reine Lumière lunaire-Joyau demandèrent l’aide rituelle de maîtres taoïstes.

Peu après, la reine vit en rêve Laozi portant un enfant rouge. Un an après, à la naissance de Yuhuang, une grande lumière envahit la chambre. Jeune prince, il fit preuve de générosité en distribuant l’argent du trésor royal aux pauvres, puis à la mort de son père se retira pour vivre en ermite, abandonnant l’administration du royaume aux ministres. Après 3.200 kalpas (ndlr : un kalpa équivaut à plusieurs centaines de millions d’années) d’ascèse, il devint l’immortel Eveil naturel. Après 100 millions de kalpas de plus, il devint dieu sous le nom d’Empereur de Jade.

Le Taishan est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis mai 1987.

Le mont Song

Le mont Song doit sa place de mont central au fait d’avoir été le plus visité par les empereurs. Le nom de la région où il se situe, Dengfeng (composé de deng « gravir » et de feng « cérémonie au Ciel »), lui a été conféré en commémoration du rite que Wu Zetian (625-705) y effectua lors de l’inauguration de sa nouvelle dynastie. Wu Zetian a été la seule impératrice de Chine à fonder sa propre dynastie, les Zhou.

Le mont Song est également célèbre car le monastère Shaolin originel y est situé.

On y trouve les plus anciens vestiges chinois d’observatoire astronomique datant des Zhou Occidentaux (1046-771 av. J.-C.) ainsi qu’un observatoire datant des Yuan, une dynastie mongole qui a régné sur la Chine de 1234 à 1368.

Le mont Hua

Le mont Hua, Huashan, est le pic le plus spectaculaire parmi les cinq pics sacrés de Chine. Il tire son nom Hua, « fleur », de l’aspect que lui donnent de loin les cinq sommets qui le composent. De loin, il ressemble à un lotus, qui bien sûr est une fleur sacrée.

Une très jolie histoire ancienne est contée à propos du mont Huashan : les cinq sommets du Huashan se dressent dans cinq directions différentes, et pour la tradition chinoise ils correspondent à la théorie des cinq éléments. Dans la théorie des cinq éléments, on dit que tout l’univers, du plus microscopique au plus macroscopique, est composé de ces cinq éléments qui sont le métal, le bois, l’eau, le feu et la terre. De plus, au mont Hua, chaque pic est considéré comme l’un de ces éléments.

L’ouest correspond au métal, le nord à l’eau, le sud au feu, l’est au bois et le centre à la terre. Donc, si l’univers est composé des cinq éléments, le mont Huashan constitue en lui-même un petit univers.

Le Huashan était le lieu sacré des ermites taoïstes désireux d’accéder à l’immortalité. De nombreux rois et empereurs ont honoré de leur visite ce qu’ils considéraient la montagne d’entre les montagnes en Chine et en ont fait un endroit pour les cérémonies royales : c’est là qu’ils pratiquaient leurs cultes envers les dieux et les ancêtres.

Composée de nombreuses parois à pic, cette montagne a eu de tous temps la réputation d’être dangereuse. Son principal sommet représente un pinceau dressé verticalement qui, culminant à 2.101 mètres, dépasse de loin les autres sommets alentour. Les chemins d’accès longent de profonds précipices et sont extrêmement difficiles et dangereux.

Encore aujourd’hui on ne peut gravir la montagne que par une seule voie longue de 15 km. Il en reste un dicton : « Depuis l’antiquité un seul chemin mène au mont Hua », exprimant qu’il n’y a qu’un seul moyen de parvenir à ses fins.

Le mont Bei Heng

Le mont Bei Hengse est composé de deux sommets de 2.190 m et 2.017 m séparés par le col de Jinlong, le « dragon d’or ». De nombreuses batailles eurent lieu près de cette passe stratégique. Bei Hengshan avait dès les Ming le surnom de « première fortification naturelle du Nord ». On prétend que l’empereur Yao y chassait.

L’empereur Yao était un souverain modèle et on lui prête l’invention d’un calendrier et du jeu de go.

Le mont Nan Heng

Le mont Nan Heng est composé de 72 sommets. Zhurong, ancêtre mythique devenu dieu du feu, y aurait vécu et y serait mort. L’humidité qui s’élève du bassin de Hengyang et de la rivière Xiang couronne presque constamment la montagne de nuages dits « fumée du mont Heng ».

Outre les paysages extraordinaires qu’elles offrent, ces cinq montagnes sont toutes empreintes de spirituel et de sacré. Depuis les temps les plus anciens, les dieux et les hommes ont toujours cohabité en Chine. De tout temps, les Chinois ont associé les montagnes, mais aussi les rivières, à la croyance dans le Bouddha, le Tao ou d’autres divinités. Ainsi, toute rivière ou montagne a un temple bouddhiste ou taoïste à proximité.

On dit aussi en Chine que tous ceux qui veulent pratiquer la Voie (Dao), fabriquer les élixirs d’immortalité, éviter les troubles et vivre cachés, doivent entrer dans la montagne.

Alors il n’est pas improbable que de nos jours encore, dans ces montagnes, vivent des ermites, certains depuis des années et des années.

 

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