Interdiction de fumer dans les lieux publics

Écrit par Christine Modock
25.10.2006
  • les cigarettes seront bientot interdites(攝影: / 大紀元)

Le décret interdisant la cigarette dans les lieux publics vient d’être présenté par le Premier ministre et sera opérationnel à partir du 15 février 2007. Pour les cafés restaurants, discothèques et casinos, un sursis de quelques mois est accordé avant que la mesure ne s’applique à eux le 1er janvier 2008.

L’annonce faite par les différents quotidiens et radios, au plan national et local, fait l’objet de commentaires de la part des lecteurs et auditeurs, en particulier des fumeurs qui trouvent ces mesures trop radicales. Quoi qu’il en soit, la volonté de protéger la santé publique prend le pas sur les intérêts et pratiques privés.

Le journal Le Monde indique que les contrevenants seront punis d’une amende forfaitaire de 75 euros et les responsables des établissements de 150 euros en cas d’infraction. Le Parisien prévient pour sa part d’un renforcement des contrôles avec l’annonce par un haut responsable gouvernemental, de 2.000.000 d’agents en charge de l’application du décret. Policiers, gendarmes et douaniers seront habilités à dresser des procès-verbaux en cas de non respect de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. La prise en considération de ces mesures fera l’objet d’une stricte observance.

Il faut savoir que dans tous les États membres, des mesures juridiques diverses sont en vigueur pour limiter le tabagisme dans les lieux ouverts au public. Seul le Royaume-Uni n’y adhère pas pour l’instant et continue à s’appuyer sur un simple code de pratique. Pour les États membres de la CEE, la santé des non-fumeurs doit être protégée et la prise de conscience croissante des dommages causés par le tabac nécessite ces mesures d’interdiction.

Nul doute que la fumée provoque chez les non-fumeurs un risque accru de contracter des maladies respiratoires, bien qu’exposés involontairement à la fumée des produits du tabac. D’où la nécessité de garantir le respect du droit à la santé des non-fumeurs.

Bien entendu, les réactions sont vives et certains professionnels de l’hôtellerie, des cafés et de la restauration s’érigent contre cette interdiction, qui risque de faire fuir les clients fumeurs, bien plus nombreux que ceux qui s’en abstiennent. Leur souci semble être financier, oubliant dans leur colère ces hommes et femmes victimes depuis de nombreuses années des nuisances du tabac causées par leur entourage et qui ont coûté la vie à quelques milliers de personnes en proie au tabagisme passif.

Le Premier ministre considère que « la situation est mûre dans notre pays compte tenu des expériences que nous connaissons à l’étranger ». La France s’engage dans la voie de la conscience en reconnaissant à la majorité silencieuse des non fumeurs, enfants, femmes, personnes âgées et populations actives dans les différentes branches, le droit de respirer normalement sans être incommodées par des odeurs et fumées nuisibles.

Cette démarche si elle est contestée par certains, fera son chemin et progressivement les comportements changeront afin que le respect de l’autre soit mieux pris en compte dans la relation à autrui. Si la société pouvait s’imprégner profondément de cette notion de respect, aurions-nous besoin d’un tel décret ?