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Bientôt l'arme nucléaire en Australie ?

The Epoch Times
28.10.2006
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L’Australie fait depuis des années la promotion active de l’énergie nucléaire civile comme solution au réchauffement planétaire. Les experts militaires pensent que la déstabilisation de la région provoquée par l’essai nucléaire nord-coréen pourrait pousser l’Australie à se doter d’armes nucléaires.

D’après des documents gouvernementaux confidentiels divulgués par le professeur Paul Dibb, stratège militaire à l’université nationale australienne, et par le journaliste Geoffrey Barker de la revue l’Australian Financial Review (AFR), l’option nucléaire a déjà été envisagée par l’Australie et pourrait revenir sur la table en fonction de l’évolution de la situation dans la région.

«En 1968, en 1971 et encore en 1983, les comités militaires les plus haut placés ont secrètement recommandé au gouvernement australien de développer l’arme atomique», écrivent le Pr Dibb et M. Barker dans l’AFR.

Si les tests nord-coréens stimulent «une course aux armements nucléaires dans la région», l’Australie devra se préoccuper de ses propres capacités de défense, affirment les auteurs.

«Si un voisin proche comme l’Indonésie décidait de chercher à devenir une puissance nucléaire, l’Australie ferait effectivement face à un choix difficile», ajoutent-ils.

Même si ce scénario relève pour l’instant de la fiction, les inquiétudes d’un effet boule de neige sont réelles : la Chine qui est déjà une puissance nucléaire pourrait être rejointe par le Japon et la Corée du Sud.

Pr Dibb et M. Barker insistent sur l’instabilité de la région et sur le manque de garde-fous à l’escalade militaire. «C’est une région de disputes territoriales fortes et encore irrésolues», rappellent-ils.

Du côté de l’opposition, la sénatrice verte, Christine Milne, considère que les récentes déclarations du gouvernement australien sur l’énergie nucléaire civile contribuent à elles seules à détériorer la situation régionale, car elles offrent un prétexte par lequel «la course aux armes dans la région» deviendrait présentable sous couvert d’activités civiles, selon elle.

«C’est une choses dangereuse et stupide, en particulier dans le climat actuel et en attente d’une réponse internationale à l’essai nucléaire nord-coréen», ajoute la sénatrice.

Le rappel sonore frappé par le régime de Pyongyang sur le danger des armes nucléaires dans la région ajoute une pierre à un contexte d’inquiétude plus général. Les déclarations du directeur de l’AIEA (Agence internationale sur l’énergie atomique), Dr Mohamed ElBaradei, l’illustrent bien. Dans une récente conférence, ce dernier a fait écho à Hans Blix et a appelé au «développement d’un nouveau système d’approche internationale». Autrement, le monde ne contiendrait pas seulement «neuf pays possédant l’arme nucléaire, mais de 20 à 30», concluait-il.

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