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L’économie au secours de la planète

Écrit par Jonathan Vianou, La Grande Époque
03.10.2006
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La firme de consultants PricewaterhouseCoopers s’est jointe vendredi dernier, le 29 septembre, au débat concernant les enjeux économiques reliés aux changements climatiques en publiant une étude intitulée  L’état du monde en 2050 : les implications de la croissance mondiale sur les émissions de dyoxide de carbone (traduction libre). Elle souligne l’urgence d’investir dans une «police d’assurance climatique» dès maintenant et encourage les pays du G7 à prendre leurs responsabilités de leaders. 

Selon le rapport, en investissant l’équivalent d’une année de

croissance économique mondiale durant les 40 prochaines années dans la

réduction des émissions de dyoxide de carbone (C02), l’humanité

pourrait s’épargner les changements climatiques.

L’étude considère six scénarios possibles d’ici 2050, mais se concentre

principalement sur deux; celui du «business as usual» et celui d’une

croissance verte+charbon propre.

  • un tuyeau d'échappement qui goutte(攝影: / 大紀元)

«Business as usual»

Dans le cas du «business as usual», qui considère des améliorations en efficacité énergétique, les émissions de C02 seraient deux fois plus importantes en 2050 qu’actuellement et la concentration de C02 serait d’environ 550 ppm (parties par million), ce qui est nettement au-dessus du 450 ppm considéré par plusieurs scientifiques comme la limite acceptable. La concentration actuelle est de 380 ppm.

Les émissions des pays en émergence, le E7 (Chine, Inde, Brésil, Russie, Mexique, Indonésie et Turquie), augmenteraient de 225 % d’ici 2050, avec la Chine qui produirait à elle seule le quart des émissions mondiales de C02. Pour sa part, le G7 (États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Angleterre, France et Italie) accroîtrait ses émissions de 30 %.

«À long terme, ce scénario mènerait à une évolution nuisible du climat et aurait de graves conséquences socio-économiques», soutient John Hawksworth, auteur du rapport et économiste en chef chez PricewaterhouseCoopers (PWC).

Éviter les changements climatiques

Le scénario le plus optimiste, croissance verte+charbon propre, permettrait de limiter la concentration de C02 à 450 ppm en 2050 et d’en émettre moins qu’actuellement. Pour y arriver, PWC suggère une approche en trois étapes. Un : une diminution des énergies fossiles au profit d’énergies non fossiles (nucléaire, éolien, solaire, etc.). Avec une part de marché de 30 %, les énergies non fossiles permettraient de réduire de 20 % les émissions comparativement au scénario du «business as usual». Deux : une réduction de notre intensité énergétique (ratio de l’énergie primaire sur le produit intérieur brut) de 2,6 % annuellement, au lieu du 1,6 % actuellement, permettrait de réduire du tiers les émissions de C02. Trois : en utilisant la technologie du charbon propre avec stockage de C02, un autre 20 %de réduction est possible. Ce scénario émettrait donc environ 70 % moins de C02 que celui du «business as usual».

«Ce scénario exige que le G7 réduise ses émissions actuelles d’environ 50 % d’ici 2050», indique John Hawksworth. Ce qui exigerait dix Protocoles de Kyoto! Le E7 devrait quant à lui limiter son augmentation d’émissions à 30 % des niveaux actuels.

«Contrôler la croissance des émissions de la Chine et de l’Inde et réduire significativement les émissions des États-Unis sera donc crucial pour atteindre les niveaux désirés», souligne le rapport. En effet, le «Big 3» (Chine, Inde, États-Unis) émettrait environ la moitié des émissions en 2050.

Le Canada devrait réduire ses émissions de 53 % d’ici 2050 et serait responsable de 1,2 % des émissions mondiales.

Cette étude vient répondre à plusieurs questions qu’un autre rapport, publié en mars dernier, avait soulevées. Intitulé L’état du monde en 2050 : l’évolution des économies du E7 et ce que les pays de l’OCDE peuvent faire pour rester compétitifs (traduction libre), ce rapport étudiait les différents scénarios de croissance des principales économies mondiales.

L’état du monde en 2050 : les implications de la croissance mondiale sur les émissions de dyoxide de carbone est disponible en ligne ici

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