Découvrez le massage métamorphique

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque - Genève
14.11.2006
  • Des mains(攝影: / 大紀元)

Développement personnel

Déjà dans le ventre de sa mère, l’être humain entre en

relation avec le monde extérieur. Dès ce moment et tout au long de sa vie,

chaque rencontre, chaque expérience va le conditionner. Il va réagir aux

sollicitations extérieures, va rechercher ce qui lui plaît et fabriquer des

mécanismes de défenses pour se protéger quand il se sent menacé. Au fil du

temps, s’installent des conceptions, des comportements,  des réactions qui

enveloppent sa vraie personnalité. Ces attitudes peuvent entraver ses bonnes

relations avec le monde extérieur, le  rendre malheureux jusqu’à en être

malade.

Il existe plusieurs chemins pour se retrouver et découvrir

l’équilibre qui mène à la sérénité. La technique de la métamorphose en est une.

Le massage va déclencher le processus de guérison du corps, de l’énergie et de

l’esprit de l’être humain.

Dans les années 60, M. Robert St John, réflexologue, était

convaincu que la guérison appartenait au patient. Il avait une approche

holistique des soins. Grâce à ses recherches, il mit au point cette méthode. Il

a découvert que la partie externe du pied, du gros orteil au talon, où se

trouvent les points réflexes de la colonne vertébrale, reflète tout le vécu de

la personne, de la période prénatale jusqu’à la période actuelle. Le massage va

reconnecter la personne en dissolvant tous ses blocages. Comment ? Une

professionnelle nous répond :

 

La Grande Époque : Comment ce passe une séance

de massage ?

Mme Sandrine de Waal : La personne se laisse

aller complètement, elle n’a pas besoin d’être consciente de cette démarche,

tout ce fait naturellement. C’est un moment de détente où je vais lui masser

les pieds, les mains, le dos et la tête. Le travail continuera de se faire les semaines

qui vont suivre ce massage.

Je commence par les pieds, je vais masser légèrement, en

petits cercles depuis le talon. Cette action va remonter dans le temps et

nettoyer au niveau corporel. Puis je passe à nouveau sur les mêmes points en

effleurant le corps. Cette fois, c’est le corps énergétique qui sera nettoyé. À

chaque passage, la main s’éloigne du corps physique pour toucher les parties

plus subtiles, le corps émotionnel et le corps spirituel. Je sens quand il y a

des choses très lourdes, de gros blocages, et je masse le temps qu’il faut pour

les dissoudre.

 

LGE : Comment sentez-vous ces choses ?

Mme de W : Le corps a des réactions, le pied

devient froid ou chaud, je ressens une lourdeur, comme si ma main était attirée

par le pied, il y a des picotements, différentes réactions me montrent qu’un

travail s’effectue. La personne va me dire ce qu’elle ressent, elle peut avoir

l’impression de décoller de la table ou se mettre à pleurer. J’ai vu des gens

se mettre en position fœtale. Certaines personnes ne ressentent rien

consciemment, mais cela ne veut pas dire que le travail ne se fait pas. 

 

 

LGE : Est-ce que les gens prennent peur ?

Mme de W : Oui, il arrive que la personne

fasse une séance et ne revienne plus. D’autres continuent mais résistent au

massage inconsciemment et ont du mal à lâcher prise. Elles ont peur de

découvrir qui elles sont vraiment, peur de l’inconnu, peur de vivre certaines

choses. Le massage n’a alors pas le même effet, il faut d’abord vaincre cette

barrière petit à petit. Le massage va les aider à retrouver confiance dans la

vie et en elles-mêmes.

Il y a une phrase que j’aime beaucoup, c’est : vivre

là, dans le moment présent. Je dis à mes patients : le passé ne peut être

oublié, mais on ne peut y vivre. Le futur n’est pas encore arrivé, on peut y

penser mais pas se projeter. Vivre le moment présent est la source du bonheur.

Accepter ce qui vient comme il vient permet de dépasser les difficultés et de

les utiliser pour grandir. Cela ne veut pas dire que nous  n’allons pas

chercher des solutions aux problèmes, mais plutôt que nous allons accepter ce

qui nous arrive. C’est une métamorphose, une renaissance.

 

LGE : Est-ce que vous utilisez une intention mentale

pour diriger votre travail ?

Mme de W : Absolument pas, je ne pense à rien

quand je pratique. Je n’ai aucune intention. Je ne suis qu’un catalyseur qui

permet à la personne de se soigner. C’est sa force intérieure qui fait le

travail. Plus je fais le vide en moi, plus je suis efficace. Je me mets dans

une bulle hors du temps, coupée du reste du monde.

 

LGE : Quand vous entrez en relation avec l’énergie du

patient, ne prenez-vous pas une partie de ses problèmes sur vous ?

Mme de W : Au début de ma pratique, ça m’est

arrivé. Inconsciemment, je voulais aider l’autre mais ce n’est pas possible.

J’ai travaillé sur moi pour me distancer de la personne, me détacher d’elle. Je

la ressens mais je reste une entité individuelle comme elle. Je la respecte,

par mon travail je lui permets d’aller de l’avant mais je n’entre pas dans son

champ. Cela ce passe dans le respect, dans l’amour de l’autre.

 

LGE : Est-ce que les patients ont des résultats

rapidement ?

Mme de W : Ça dépend des gens. C’est une thérapie

abstraite et les changements sont rarement spectaculaires. Les réactions

peuvent l’être, elles sont parfois douloureuses mais libératrices. Au fil du

temps, la personne va remarquer qu’elle a envie de faire des choses qu’elle

n’avait jamais faites, ses réactions vont être différentes, elle se sentira

plus en harmonie avec elle-même. Après sept séances espacées de deux à trois

semaines, la personne commence sa métamorphose qui durera de un à deux ans. Se

métamorphoser signifie dans ce cas « aller vers ce que nous sommes

réellement ». Chez les enfants, c’est beaucoup plus rapide, ils ont

moins de blocages et de conceptions, au bout de trois séances, il y a déjà de

bons résultats.

 

LGE : Pourquoi masser le pied ?

Mme de W : C’est lui qui porte, relie à la terre,

permet de se déplacer. Il est le reflet de la personnalité et de la santé de la

personne. Si souvent méprisé, maltraité, il est la base qui soutient l’édifice

et en lui se retrouvent tous les centres nerveux et énergétiques du corps et

des organes. Chez les chrétiens, Jésus lave les pieds de ses disciples.

Était-ce seulement en signe d’humilité ? Dans le bouddhisme, le pied de

Bouddha est sacré, pourquoi ? Dans l’hindouisme, le pied à une très grande

importance, il est choyé. Est-ce par hasard ?

 

LGE : Pourquoi masser la colonne vertébrale [par

les pieds] ?

Mme de W : C’est le principal soutien osseux du

corps qui contient le système nerveux central. Il est également en relation

avec le psychisme. De dit-on pas « il en a plein le dos », « il

a bon dos », « il fait le dos rond », etc. ? Quand une

douleur dorsale survient, elle est créée par une tension physique. Mais en y

réfléchissant bien, derrière se cache un conflit, une surcharge de travail ou

un « ras le bol ». Dans l’utérus, la colonne de l’enfant est en

contact direct avec la mère. Le fœtus perçoit physiquement ce que vit sa mère

grâce à sa colonne.

 

LGE : Pourquoi masser les mains et la tête ?

Mme de W : Les mains, comme chaque extrémité,

possèdent également des points réflexes. Elles sont la manifestation de nos

actions, les pieds étant celle de notre mouvement. La tête est la dernière des

extrémités. C’est là que se trouve le centre nerveux qui dirige notre corps.

 

En Suisse : Sandrine de Waal – 19-21 rue du Village –

Vernier –

Tél. 076.384.70.42

Suivant les assurances complémentaires, les soins sont pris

en charge.