Un concert-bénéfice «au caractère onusien»

Écrit par Gabriel Aubry Gayón, La Grande Époque - Montréal
17.11.2006

  • Appareil de grand vent(攝影: / 大紀元)

Imaginez-vous un concert instrumental et choral

dans une salle d’assemblée des Nations Unies où se rassemblent habituellement

des délégués pour discuter de la sécurité et de la paix mondiales.

C’est ce que nous ont annoncé, le 6 novembre,

au siège social de l’Organisation d’aviation civile internationale (OACI), les

organisateurs de ce concert dont le porte-parole de l’OACI, des membres d’Oxfam

Québec et de l’Institut d’Études Méditerranéennes de Montréal (IEMM), un

organisme apolitique sans but lucratif ayant comme objectif «la diffusion de

l’histoire, de l’archéologie, des cultures et des langues de

la Méditerranée» dans un

«contexte humanitaire».

La sécurité et la paix mondiales sont également

au menu puisque toutes les recettes nettes de ce concert-bénéfice pour la paix

au Moyen-Orient seront versées à Oxfam Québec «pour le bénéfice des populations

civiles gravement touchées par le conflit armé de l’été 2006

(israélo-libanais), sur demande d’entités de bienfaisance locales»,

souligne-t-on.

Et pourquoi le Liban? Le président fondateur de

l'IEMM, Lionel Alain Dupuis, explique qu'il «a fallu partir d'un point». Selon

M. Dupuis, qui est aussi représentant permanent du Canada au Conseil de

l'OACI : «L'été dernier, à Montréal, nous avons été interpellés par une

situation qui était évidente dans les journaux et la presse internationale.»

Force est de constater que cette région est le noyau des trois grandes

religions occidentales et le centre d’une infinité de débats sur la politique,

la religion et la guerre.

Un pourcentage élevé des recettes de ce concert

se rendra au Liban tandis qu’Israël devra se contenter des dons offerts par

d’autres fondations. Oxfam International n’opère pas en Israël qui,

contrairement au Liban, n'est pas considéré comme un pays en voie de

développement.

«Cela n’a rien à voir avec des orientations

idéologiques, mais plutôt avec des considérations pragmatiques», souligne M.

Jacques Gignac, vice-président exécutif d’Oxfam Québec.

La vaste programmation présente des ensembles

instrumentaux et vocaux classiques et contemporains sans lien avec les cultures

méditerranéennes. Les groupes incluent Forestare, un ensemble de douze guitares

et une contrebasse qui a souvent collaboré avec Richard Desjardins, l’Atelier

Lyrique de l’Opéra de Montréal, l’octuor de violoncelles 8 dirigé par Nicolas

Cousineau, l’Ensemble Oktoecho, les Petits Chanteurs du Mont-Royal et le

pianiste Alain Lefebvre, pour n’en nommer que quelques-uns.

La salle de

l'assemblée de l'OACI accueillera au maximum mille personnes. Le coût du billet

régulier est de 50 $ et 25 $ pour les étudiants. Le concert se déroulera le 5

décembre, dix ans jour pour jour après l’inauguration du siège social de l’OACI

sur la rue University, au centre-ville de Montréal. L’édifice comporte des

œuvres d’art qui ont été des dons de plusieurs États membres de l’ONU.

L'OACI a

profité de l'annonce de cet événement pour faire un tour guidé des salles de

conférence ainsi que des oeuvres d'art qui ornent l'édifice.

Pour de

plus amples informations, visitez http://iemm.over-blog.com/