Un concert-bénéfice «au caractère onusien»
Imaginez-vous un concert instrumental et choral
dans une salle d’assemblée des Nations Unies où se rassemblent habituellement
des délégués pour discuter de la sécurité et de la paix mondiales.
C’est ce que nous ont annoncé, le 6 novembre,
au siège social de l’Organisation d’aviation civile internationale (OACI), les
organisateurs de ce concert dont le porte-parole de l’OACI, des membres d’Oxfam
Québec et de l’Institut d’Études Méditerranéennes de Montréal (IEMM), un
organisme apolitique sans but lucratif ayant comme objectif «la diffusion de
l’histoire, de l’archéologie, des cultures et des langues de
«contexte humanitaire».
La sécurité et la paix mondiales sont également
au menu puisque toutes les recettes nettes de ce concert-bénéfice pour la paix
au Moyen-Orient seront versées à Oxfam Québec «pour le bénéfice des populations
civiles gravement touchées par le conflit armé de l’été 2006
(israélo-libanais), sur demande d’entités de bienfaisance locales»,
souligne-t-on.
Et pourquoi le Liban? Le président fondateur de
l'IEMM, Lionel Alain Dupuis, explique qu'il «a fallu partir d'un point». Selon
M. Dupuis, qui est aussi représentant permanent du Canada au Conseil de
l'OACI : «L'été dernier, à Montréal, nous avons été interpellés par une
situation qui était évidente dans les journaux et la presse internationale.»
Force est de constater que cette région est le noyau des trois grandes
religions occidentales et le centre d’une infinité de débats sur la politique,
la religion et la guerre.
Un pourcentage élevé des recettes de ce concert
se rendra au Liban tandis qu’Israël devra se contenter des dons offerts par
d’autres fondations. Oxfam International n’opère pas en Israël qui,
contrairement au Liban, n'est pas considéré comme un pays en voie de
développement.
«Cela n’a rien à voir avec des orientations
idéologiques, mais plutôt avec des considérations pragmatiques», souligne M.
Jacques Gignac, vice-président exécutif d’Oxfam Québec.
La vaste programmation présente des ensembles
instrumentaux et vocaux classiques et contemporains sans lien avec les cultures
méditerranéennes. Les groupes incluent Forestare, un ensemble de douze guitares
et une contrebasse qui a souvent collaboré avec Richard Desjardins, l’Atelier
Lyrique de l’Opéra de Montréal, l’octuor de violoncelles 8 dirigé par Nicolas
Cousineau, l’Ensemble Oktoecho, les Petits Chanteurs du Mont-Royal et le
pianiste Alain Lefebvre, pour n’en nommer que quelques-uns.
La salle de
l'assemblée de l'OACI accueillera au maximum mille personnes. Le coût du billet
régulier est de 50 $ et 25 $ pour les étudiants. Le concert se déroulera le 5
décembre, dix ans jour pour jour après l’inauguration du siège social de l’OACI
sur la rue University, au centre-ville de Montréal. L’édifice comporte des
œuvres d’art qui ont été des dons de plusieurs États membres de l’ONU.
L'OACI a
profité de l'annonce de cet événement pour faire un tour guidé des salles de
conférence ainsi que des oeuvres d'art qui ornent l'édifice.
Pour de
plus amples informations, visitez http://iemm.over-blog.com/