La thérapie par le lasers
J’ai récemment participé
à la 4e Conférence Internationale de la « Thérapie Laser Basse Intensité »
(TLBI) à Toronto. J’y participais pour parler de mon expérience de journaliste
médical syndiqué en expliquant comment cela m’avait changé la vie, puis je
pensais partir. Par chance, je me suis attardé et j’ai entendu des experts
médicaux discuter de ce type de thérapie.
La majorité des patients
traités avec la TLBI souffrent d’arthrite ou de mal de dos, de douleurs aux
hanches ou aux genoux. Souvent, ils ont essayé d’autres thérapies qui n’ont eu
aucun effet sur eux. J’ai aussi été surpris d’entendre que cette thérapie peut
aider des patients souffrant d’une variété d’autres problèmes.
Le Dr Fred Kahn,
fondateur de Méditech International à Toronto, a rapporté que la TLBI peut
guérir les ulcères de la jambe qui surviennent chez les diabétiques à cause
d’un durcissement des artères et d’un approvisionnement sanguin réduit. Etant
donné le nombre de diabétiques qu’il y a de nos jours, cette méthode est un
immense bienfait pour ces patients.
Un patient diabétique
avait subi l’amputation de son pied droit. Plus tard, un approvisionnement
sanguin réduit a causé huit ulcères dans son pied restant. Ne guérissant pas,
on lui proposa une autre amputation de la jambe. Comme alternative, il suivit
10 séances de TLBI sur une durée de deux semaines, sept ulcères se sont complètement
guéris et la circulation sanguine du pied s’est amélioré.
Le lymphoedème, un
gonflement des bras ou des jambes, résiste souvent au traitement. Il peut
survenir à la suite d’une phlébite ou après une opération chirurgicale
radicale pour le cancer du sein. Le Dr Kahn a présenté des cas où des membres
étaient retournés à leur taille normale après 10 séances de TLBI.
Cette thérapie peut aussi
être utilisée pour traiter des lésions aussi diverses que le psoriasis (une
maladie de la peau), l’eczéma, l’hernie discale, le syndrome du canal carpien
et un déchirement de la coiffe des rotateurs (une convergence de ligaments et
de muscles au niveau de l’épaule).
Chuck Mooney, thérapeute
du sport qui a traité des joueurs de basket professionnels, a montré des preuves
convaincantes du succès du TLBI. Les employeurs qui payent leurs athlètes des
dizaines de milliers de dollars par match, veulent que leurs joueurs soient
rapidement de retour en action après une blessure. Il a cité des cas montrant
comment le TLBI avait réduit le temps de guérison et avait épargné la chirurgie
à quelques athlètes.
D’autres chercheurs ont
présenté des données sur la capacité du TLBI d’accélérer la guérison de lésions
herpétiques au visage et aux zones génitales. Des lésions qui récidivaient
d’habitude après trois semaines de traitement pouvaient être retardées de 37
semaines.
Le Dr Shimon Rochkind est
micro-neurochirurgien à l’université de Tel Aviv. C’est un expert de la
régénération des nerfs. Ses recherches montrent que ce que nous avons toujours
accepté comme vérité n’est plus le cas. On disait que si certains tissus du
corps pouvaient se régénérer, ce n’était pas le cas pour des blessures de la
moelle épinière. Pour preuve, Christopher Reeves, le célèbre Superman avait
les meilleurs soins que l’argent puisse acheter mais il n’a jamais pu remarcher
après une mauvaise chute de cheval.
Dr Rochkind a montré des
films d’un rat courant dans sa cage. Puis il a excisé un demi centimètre de la
moelle épinière du rat, ce qui a eu pour conséquence une paralysie complète des
pattes de derrière. Pendant la chirurgie, Dr. Rochkind a placé un tube
circulaire contenant un transplant biodégradable, basé sur de la technologie de
génie des tissus de cellules, autour des bouts tranchés de la moelle épinière.
La TBLI a alors été administrée sur la zone opérée. Le film final montre que le
rat a retrouvé une utilisation partielle d’une patte de derrière, ce qui lui
permet de se mouvoir dans la cage.
Ce n’est encore qu’une
recherche utopique mais c’est un premier pas pour redonner de la mobilité à ces
victimes et tordre le cou au mythe de la non régénération des tissus nerveux.
Il faut être prudent à propos des techniques nouvelles, mais des preuves fermes
montrent que ceci n’est pas un autre remède démodé à l’huile de serpent.
J’ai parlé avec le Dr.
Mary Dyson du département de Physiologie à l’Université de Londres, Angleterre,
et Tina Karu, Professeur de Biologie Laser à l’Académie des Sciences russe. Ils
ont fait des recherches de base extensives sur la TLBI et sont convaincus de
ses mérites.
L’attrait de la TLBI est
qu’elle est non toxique, non invasive et sans danger. Il semble logique
d’essayer la TLBI avant de recourir aux médicaments avec leurs possibles effets
secondaires ou à la chirurgie avec ses éventuelles complications.
Ces traitements
couramment répandus sur le continent nord américain sont pratiqués en
Europe surtout en esthétique et en chirurgie oculaire. Une thérapie à
venir…
Le Dr. Gifford-Jones,
en plus d’être journaliste médical pratique la médecine dans son cabinet privé
à Toronto.