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La Réforme

Écrit par Claire Robitaille, Collaboratrice spéciale
25.11.2006
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Qu’est-ce qui a changé dans nos écoles depuis l’avènement de la Réforme?

Maintenant, les étudiants participent à la réalisation de projets à

l’intérieur desquels ils font l’apprentissage des différentes matières

du programme. Souvent, ils doivent travailler en équipe. Ainsi, ils

s’initient tôt à la recherche et développent davantage leur créativité.

Fini le temps où les enfants recevaient passivement l’information! Avec

l’enseignement par projets que prône la Réforme, l’enfant est actif et

prend davantage conscience qu’il possède un certain contrôle et il

devient responsable de ses apprentissages.  

 

  • La Réforme a apporté plusieurs changements(攝影: / 大紀元)

 

Si on se fie au bulletin scolaire, on constate maintenant l’ajout de compétences transversales:

  • exploiter l’information;

  • résoudre des problèmes;

  • exercer son jugement critique;

  • mettre en œuvre sa pensée créatrice;

  • se donner des méthodes de travail efficaces;

  • exploiter les T.I.C.;

  • structurer son identité;

  • coopérer;

  • exploiter l’information.

Le développement de ces compétences s’effectue à partir de la participation aux projets réalisés. Les enfants sont amenés à proposer des moyens d’améliorer ou d’acquérir ces compétences et des solutions sont présentées afin de les aider à résoudre leurs problèmes. L’évaluation de ces compétences est réalisée par l’enseignant, mais souvent l’étudiant est appelé à s’auto-évaluer. Lors d’un travail d’équipe, par exemple, les étudiants peuvent être invités à évaluer leurs pairs.

 

Depuis l’avènement de la Réforme, il n’y a plus de redoublement avant la fin d’un cycle. Donc, au primaire, l’enfant pourra reprendre seulement sa deuxième, quatrième ou sixième année.

Parents et enseignants interrogés

Quelques parents et enseignants ont été interrogés pour savoir ce qu’ils pensaient de l’enseignement qui se fait dans nos écoles depuis l’avènement de la Réforme. Voici en quoi consistent leurs commentaires et réflexions.

En général, les parents dont les enfants réussissent bien à l’école sont satisfaits des changements apportés, quoiqu’ils ne comprennent pas toujours le vocabulaire utilisé. Pour ce qui est des bulletins, la suggestion de revenir aux notes chiffrées réapparaît fréquemment. Les parents d’enfants éprouvant des difficultés d’apprentissage sont tout à fait contre la réforme et déplorent le fait de ne plus pouvoir faire doubler l’enfant lorsque ça s’avère nécessaire et accuse le ministère de l’Éducation de chercher à économiser des sous en laissant s’amplifier le problème. Ils ont peur pour leur jeune!

Les enseignants interrogés sont partagés. La plupart trouvent intéressant de travailler par projets. Certains déplorent aussi le non-redoublement, surtout pour la première année du primaire. C’est difficile pour les enfants qui ne connaissent pas encore le nom des lettres de l’alphabet à la fin de la première année : c’est à ce niveau que le décodage de la lecture est vraiment enseigné et les enfants réalisent vite qu’ils acquièrent de plus en plus de retard sur le groupe, ils finissent par se décourager et perdent confiance en eux. La plupart du temps, une fois que les enfants connaissent la réussite, la partie est gagnée car alors, ils prennent plaisir à aller plus loin dans leurs apprentissages. Toute l’aide possible devrait être offerte à l’élève en difficulté, surtout pour sa première année : orthopédagogues, orthophonistes, travailleurs sociaux ou psychologues, aide de parents ou grands-parents bénévoles du milieu…

Concernant l’évaluation, c’est malheureusement un abonnement au «D» si on a affaire à un élève qui éprouve des difficultés majeures. À chaque fois qu’il reçoit son bulletin, il se décourage à nouveau. Par exemple, admettons qu’au dernier bulletin, le jeune avait «D» en français lecture. Tout au long de l’étape suivante, il est encouragé par son enseignant et ses parents, reprend confiance en lui, réalise qu’il comprend mieux et s’améliore. À un moment donné, il a presque hâte au prochain bulletin qui lui permettra de réaliser de façon tangible ses progrès. Malheureusement, ce n’est pas ce qui se produit, car il retrouvera encore longtemps la fameuse note «D». On a beau le féliciter pour ses efforts et ses progrès, lui expliquer que les difficultés augmentent au courant de l’année, que les examens sont plus difficiles, il revoit constamment sa note «D». Au moins, s’il était noté à base de notes chiffrées, il constaterait qu’il est parti de 22 % pour monter à 40 % puis à 55 % quoi qu’il soit en bas de 60 %. Certains parents, bien intentionnés, ont déjà demandé à des enseignants d’écrire la note «C» au lieu d’un «D» afin d’encourager leur jeune. Ils sont nécessairement déçus par le refus de ceux-ci qui ne peuvent se servir de ce moyen pour encourager les étudiants, car ils doivent se montrer honnêtes dans leur évaluation. Il y a quand même des avantages à mettre une note lettrée, car cette façon d’évaluer est accompagnée d’objectifs détaillés. Quand on reçoit une note de 78 % en mathématiques, c’est difficile de savoir à quel endroit se trouve la ou les difficultés. Maintenant, au moins, on peut constater des forces en numération et en géométrie, par exemple, et réaliser que la difficulté se situe surtout en résolution de problème.

Pour ce qui est des compétences transversales, ce n’est pas vraiment ce qui intéresse les parents. Pour eux, c’est compliqué et ça ne leur apprend pas grand-chose. Ce qui les intéresse surtout, c’est de savoir si leur enfant suit le groupe et s’il se comporte de façon satisfaisante. En général, les enseignants remarquent que les jeunes, maintenant, connaissent davantage leurs forces et leurs faiblesses, mais que ça demande plus d’observation et beaucoup de prises de notes. Naturellement, les comportements extrêmes sont faciles à évaluer, mais en général cela demande au moins trois ou quatre observations différentes pour chacune des neuf compétences. 

Afin de satisfaire tout un chacun, ne serait-il pas possible de continuer à noter avec des lettres, comme c’est le cas présentement, mais d’ajouter aussi une note globale, en pourcentage, pour le français et les mathématiques?

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.