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Les violations en Chine présentées à un comité parlementaire

Écrit par Cindy Chan (La Grande Époque)
28.11.2006
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OTTAWA - Quelques jours après que le premier ministre Stephen Harper

ait fait les manchettes pour avoir insisté pour parler des droits de

l’homme avec le leader de la Chine, Hu Jintao, des personnes ont

témoigné devant un comité parlementaire à Ottawa et ont donné leur

appui à Harper par des commentaires saisissants sur la situation des

droits de l’homme dans ce pays.

Espionnage et tortures

S’adressant au Sous-comité des droits de la personne et du

développement international de la Chambre des communes le 21 novembre

2006, la militante chinoise prodémocratie Sheng Xue raconte qu’un

courriel qu’elle avait envoyé à un contact en Chine «avait valu à ce

dernier dix ans d’emprisonnement».

 

  • Le vice-président du Parlement européen(攝影: / 大紀元)

 

Mme Sheng, qui habite Toronto, déclare qu’elle avait envoyé un courriel à l’écrivain Shi Tao en 2004, discutant de plans pour souligner le 15e anniversaire du massacre d’étudiants sur la place Tian An Men à Pékin en 1989. Elle a reçu une réponse de la main des autorités chinoises disant qu’elles «empêcheraient strictement à des éléments prodémocratie de pays étrangers d’entrer en Chine». Shi Tao a été arrêté et condamné.

La répression du régime chinois contre les défenseurs des droits de la personne, particulièrement les journalistes et les avocats, a aussi été exposée devant le sous-comité.

Une femme a témoigné au sujet de Gao Zhisheng, l’avocat spécialiste des droits de l’homme, qui a été surnommé «la conscience des avocats chinois». Gao Zhisheng a été arrêté au mois d’août dernier après avoir défendu les membres de plusieurs groupes persécutés en Chine et pour son envoi de lettres ouvertes aux dirigeants chinois demandant de mettre fin à la persécution envers le Falun Gong.

À la fin de 2005, M. Gao avait écrit ces lettres après avoir mené sa propre enquête sur le traitement réservé aux pratiquants de Falun Gong par le régime : «Les parties génitales et les seins de presque toutes les femmes et les parties génitales des hommes ont été attaqués de la manière la plus vulgaire durant la persécution.»

Dans un extrait, il a rapporté : «Les prisonniers ont fait plusieurs nœuds sur une corde épaisse et l’ont bougée dans un va-et-vient, comme le mouvement de sciage, dans son [Lijun Wang] vagin. Son corps entier a enflé. Le policier en charge a ensuite ordonné aux prisonniers de frapper ses parties génitales avec l’extrémité cassée d’un manche à vadrouille.»

Gao Zhisheng est le sujet d’une action classée «urgente» par Amnesty International. Sa femme, Geng He, a été battue par des agents en civil du régime chinois, le 24 novembre 2006, alors qu’elle faisait des courses à Pékin, ont rapporté les agences de presse Reuters et Associated Press.

Xun Li, président de l’Association du Falun Dafa au Canada, considère que «ce qui se passe contre le Falun Gong et d’autres groupes en Chine n’est pas un problème normal de droits de l’homme. Il s’agit d’un problème de crimes contre l’humanité en raison de sa nature systématique et répandue.»

Craintes inutiles pour l’économie

Les témoins au sous-comité ont également discuté des relations économiques sino-canadiennes, affirmant que la Chine a besoin du Canada et que le gouvernement ne devrait pas craindre des répercussions pour avoir soulevé la question des droits de l’homme en public.

Cheuk Kwan, le président de l’Association pour la démocratie en Chine à Toronto, a mentionné que les Pays-Bas ont parlé ouvertement des droits de la personne avec les Chinois dans le passé et que les accords commerciaux se sont poursuivis.

«La Chine, comme n’importe quel autre marchand dans le monde, choisira le meilleur prix et la meilleure qualité sur le marché. Certainement qu’elle ne va pas ignorer une bonne affaire en raison de considérations politiques», a soutenu Cheuk Kwan.

La Chine est un grand partenaire commercial du Canada, mais ne reçoit que 1,6 % des exportations canadiennes. L’année dernière, le déficit commercial avec la Chine s’élevait à 22,5 milliards de dollars, selon Statistique Canada. Les groupes témoignant devant le sous-comité comprenaient des militants prodémocratie, des sympathisants du Falun Gong et PEN Canada, une organisation défendant les droits des journalistes. Tous ont appelé à la suspension du dialogue sur les droits de l’homme avec le régime chinois.

Charles Burton, professeur à l’Université Brock, Ontario, a récemment publié un rapport très critique sur le dialogue à huis clos avec la Chine au sujet des droits de la personne. M. Burton avait témoigné devant le même sous-comité le 31 octobre dernier. Une des conclusions du rapport de M. Burton était que le mandat du ministère chinois des Affaires étrangères est de «défendre les intérêts de la Chine à l’étranger».

«Il n’a aucun intérêt institutionnel de promouvoir le respect des droits de l’homme de la Chine dans leur propre pays», spécifie M. Burton.

Le député libéral Borys Wrzesnewskyj est membre du sous-comité. Suite à l’audience, il s’est adressé à un rassemblement de défenseurs des droits de l’homme en Chine devant le Parlement.

«La Chine s’intéresse au commerce avec les pays industrialisés, incluant le Canada, les États-Unis et l’Union européenne», a-t-il dit. «Nous devrions encourager le commerce, mais en même temps nous ne devrions pas seulement encourager les profits économiques, mais aussi les développements en matière des droits de l’homme, car dans le futur cela apportera d’énormes bénéfices à la Chine et à sa population.»

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.