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Les jumelles à Hong Kong

Écrit par Écrit par Adélaïde et Caroline Poussier Collaboration spéciale
28.11.2006
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  • Hong Kong(攝影: / 大紀元)

Nous quittons la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine) pour rejoindre Hong Kong. Le voyage entre Kunming et Guanzhou (Canton) aura été éprouvant mais il est terminé. Trente-cinq heures de train partagées avec d’autres voyageurs locaux aux regards curieux, aux visages interrogateurs, parfois méfiants. Un confort minimum, des échanges timides.

Dans une chronique précédente, nous faisions référence à Nicolas Bouvier qui disait que si nous ne laissions pas au voyage le droit de nous détruire un peu, à quoi bon ? Trente cinq heures de train pour réaliser que nous traversions le pays d’ouest en est ; passant d’une Chine agricole à une Chine industrielle. Des paysages de rizières et de villes-chantiers défilaient sous nos yeux, des grues à perte de vue. Vivant au rythme du changement, la « nouvelle » Chine fait tout pour sortir de sa condition de pays en développement, au détriment des normes sociales et environnementales. Le contraste entre la Chine moderne de Pékin et celle, plus traditionnelle, des cités reculées de Lijiang ou Dali (province de Yunnan) est saisissant. Laissant derrière nous les petites villes anciennes aux rues et ruelles pavées, aux maisons basses et aux toitures en ailes d’hirondelles, aux jardins et aux cours secrètes, nous découvrons une gigantesque métropole de 8 millions d’habitants, à 95 % chinois, Hong Kong.

 

Hong Kong, un nom légendaire au passé colonial

Signifiant « Port aux Parfums », l’île de Hong Kong a toujours suscité beaucoup d’intérêt, du colon anglais au businessman en passant par l’accro au shopping. Cette puissance coloniale après avoir été l’un des phares de l’économie de marché en Asie est redevenue une ville chinoise en 1997. Pourtant, plus occidentale que chinoise, Hong Kong bénéficie d’un statut particulier (région administrative spéciale de la Chine régie par la Loi fondamentale qui doit garantir le maintien de son système économique, judiciaire et social pendant 50 ans) et se voit aujourd’hui menacée par la dictature de Pékin. Malgré cela, la ville a su conserver une identité à part.

 

Elle cultive ses influences britanniques et c’est en se promenant au détour des rues que l’on peut se laisser aller à la comparaison. Ses bus rouges au volant à droite, sa conduite à gauche, le nom de ses rues, ses enseignes lumineuses, son quartier d’affaires, son parc Victoria ne sont pas sans rappeler la cité londonienne, même si d’autres y voient un « petit New York » de l’Asie. Mais si l’on s’éloigne de la célèbre rue Nathan Road et de ses mille et un néons, que l’on quitte la baie scintillante pour se perdre dans les petits quartiers, on y trouve une ville chinoise où vit une population venue principalement de Canton et où l’on peut déguster les fameux dim sum signifiant « qui va droit au cœur » (sorte de beignets ou raviolis cuits à la vapeur dans des petits paniers de bambou superposés).

Cependant, la vie reste chère à Hong Kong. La monnaie n’est pas le yuan comme dans le reste de la Chine, mais le Hong Kong dollar. La crise asiatique est à ses portes, le chômage est en hausse, la pression du géant communiste grandit. Symbole de réussite en Asie, Hong Kong tente toutefois de conserver sa prospérité économique et affiche une image d’indépendance.

 

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