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Stagnation de l’entente sur le tourisme chinois

Écrit par Rory Xu, La Grande Époque
07.11.2006
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  • David Emerson(攝影: / 大紀元)

Visant à atténuer les critiques quant au refroidissement des relations d’Ottawa avec Pékin, le ministre du Commerce international, David Emerson, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, ont l’intention de voyager en Chine au cours de la nouvelle année, a confirmé la porte-parole des Affaires étrangères et du Commerce international.

«J’espère faire du progrès concernant différentes questions sur le commerce, entre autres, le Statut de destination approuvée (SDA)», a commenté le ministre Emerson dans un récent discours à Vancouver.

Après plus d’une année de négociations positives, les discussions relatives au SDA ont été interrompues lorsque Pékin est devenue moins réceptive face aux tentatives de négociation du Canada.

Le SDA est un système qui a été conçu par les autorités chinoises en 1995. C’est en quelque sorte une liste de destinations touristiques. Pékin interdit de voyager aux pays non approuvés par le SDA, tel le Canada, excepté pour des raisons d’affaires, pour des études ou pour visiter des amis ou de la parenté.

«Sans le SDA, les agences de voyages ne peuvent promouvoir ou vendre des voyages touristiques directement aux consommateurs chinois», expliquait Derek Galpin, directeur général de la Commission canadienne du tourisme (CCT) à Pékin.

Il a été estimé que le SDA pourrait emmener 700 000 touristes chinois au Canada annuellement. La CCT cherche à obtenir le SDA pour le Canada depuis 1999.

Négociations sur la glace 

Ottawa et Pékin ont commencé les négociations sur le SDA en janvier 2005. Il était prévu que l’entente serait conclue en janvier 2006.

Un an et neuf mois plus tard cependant les négociations sont toujours en suspens, bien que plus de 80 pays aient maintenant le SDA. Ottawa a tenté de reprendre le dialogue, mais en vain. Certains croient que Pékin pourrait avoir suspendu les discussions à cause de la ténacité des propos du nouveau gouvernement au sujet des droits de l’homme.

Plus tôt dans le processus de négociation, Pékin a exprimé son inquiétude, un grand nombre de réfugiés politiques pourraient chercher à s’y exiler si le SDA était attribué au Canada.

Le régime chinois a également laissé entendre, en 2005, que la présence prolongée au Canada de Lai Chengxing, accusé de contrebande, était un obstacle à l’octroi du SDA. Les autorités chinoises ont tenté d’obtenir l’extradition de Lai Chengxing en Chine pour qu’il soit jugé, mais Lai craint la torture et la mort s’il est renvoyé dans son pays natal.

Immédiatement avant la visite du président chinois, Hu Jintao, au Canada en septembre 2005, Lai a été inscrit sur une liste de déportation après un processus d’appel exceptionnellement rapide. Aujourd’hui, cependant, il réside toujours au Canada.

«Deux raisons dominantes ont eu un impact sur les négociations portant sur le SDA», avance Clive Ansley, un avocat établi à Vancouver, spécialisé en droits de l’homme et expert du système légal chinois. «Premièrement, Lai Changxing n’a pas été extradé en Chine; et deuxièmement, la protestation des pratiquants de Falun Gong en face du consulat chinois à Vancouver.»

Les pratiquants de Falun Gong ont maintenu une manifestation en silence 24 heures d’affilée en face du consulat chinois de Vancouver depuis 2001. Le consulat chinois a tenté de faire retirer un mur installé près du consulat et couvert d’affiches et de photographies illustrant les méthodes de torture infligées par le régime chinois sur les pratiquants de Falun Gong. Néanmoins, le gouvernement canadien et la ville de Vancouver ont refusé.

Les déclarations de M. Emerson à Vancouver, le 27 octobre dernier, semblent confirmer les soupçons de M. Ansley sur le fait que le Falun Gong pourrait être présenté par Pékin comme un obstacle à l’obtention du SDA pour le Canada.

«Les Chinois travaillent dur. Mais ils doivent comprendre le Canada», a-t-il expliqué aux journalistes, notant qu’il y avait eu des «controverses» quant aux protestations du Falun Gong.

Face à la pression

Quelques semaines avant la visite du président, Hu Jintao, l’année dernière, le Canada a pour la première fois déporté une adepte du Falun Gong en Chine. Hu Xiaoping, qui avait auparavant été incarcérée dans un camp de travail, a été renvoyée en Chine en août 2005. Elle est disparue à son arrivée en Chine. Au moment de la rencontre de Hu Jintao avec Paul Martin, deux autres pratiquants du Falun Gong étaient désignés pour la déportation. Ceci a incité les observateurs à se demander si le Canada troquait les droits de l’homme contre les dollars que procure le tourisme.

En octroyant la citoyenneté honoraire au Dalaï-lama et en exprimant ses préoccupations quant à l’espionnage chinois au Canada, par exemple, le gouvernement conservateur adopte un ton différent.

«Le Parti communiste chinois a fait pression sur plusieurs gouvernements pour qu’ils agissent selon son bon vouloir», a indiqué Clive Ansley. «Jusqu’à maintenant, le gouvernement conservateur n’a pas hésité à parler franchement et à critiquer les abus notoires quant aux droits de l’homme en Chine», fait valoir l’avocat.

La montée du tourisme n’est pas en attente du SDA

«Malgré l’absence du SDA, le nombre de visiteurs chinois au Canada présente une forte croissance, atteignant 1,1 million de visiteurs en 2005, comparé à approximativement 954 000 en 2004», déclare la porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, Anne-Marie Parent.

«Il y a une augmentation de 25 %  du nombre de visiteurs chinois de 2005 à juin 2006», renchérit M. Galpin du CCT.

Pendant ce temps, les liens familiaux, les besoins en éducation et le développement du commerce aideront à soutenir l’augmentation constante des visites des Chinois au Canada, a souligné un bulletin de la Fondation Asie Pacifique du Canada (FAPC), un groupe de réflexion situé à Vancouver.

 t même si aucun groupe de voyage organisé chinois n’est permis, «les touristes individuels chinois peuvent visiter le Canada», indique Mme Parent.

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