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Thaïlande : Arrivée d’un transfuge chinois «VIP»

Écrit par Wu Xue'Er
08.11.2006
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  • Jia Jia le haut fonctionnaire chinois qui appuie publiquement les demissions du Parti communiste chinois(攝影: / 大紀元)

Grâce à l’aide de ses sympathisants, M. Jia, secrétaire général de l’Association des experts en science et technologie (1) de la province chinoise du Shanxi, a atterri sain et sauf en Thaïlande le 2 novembre. M. Jia a fui la République populaire de Chine le 22 octobre alors qu’il visitait Taiwan comme touriste. « Patate chaude » diplomatique, il s’est vu refuser l’asile par l’île indépendantiste qui l’a envoyé voir à Hong Kong si les cieux lui seraient plus cléments.

Les craintes pour sa sécurité étaient alors vives : M. Jia est à ce jour le plus haut fonctionnaire chinois à avoir appuyé publiquement le mouvement de démissions du Parti communiste chinois (PCC). Ce mouvement, qui est devenu presque un rituel symbolique de libération pour les Chinois autrefois inféodés au Parti, est massif, et inquièterait d’après nos sources assez sérieusement les hiérarques de Pékin.

Cette nouvelle forme de désobéissance civile inédite éreinte les mastodontes du régime par d’incessantes piqûres psychologiques : des milliers de Chinois décorent par exemple le visage de Mao Zedong sur les billets de banque d’un énergique Tuidang !  (Démissionnez !), postent des affiches dans les grandes villes, distribuent des journaux… et restent insaisissables.

Le 2 novembre, M. Jia a pu entrer en Thaïlande grâce à un providentiel visa touristique – cette étape dans la nation bouddhiste sera probablement courte avant de demander l’asile politique dans un pays tiers. Lors d’une conférence de presse, M. Jia a exprimé sa gratitude envers les gens qui le soutiennent et s’est dit impatient de devenir hors de Chine un relais actif à la grande vague de démissions du PCC.

Gao Dawei, porte-parole du Centre Mondial d’Assistance aux Démissions du PCC (CMAD), un organisme qui collecte par téléphone, fax ou internet les démissions et les comptabilise, a déclaré qu’il était hautement significatif que M. Jia ait pu ne pas être déporté vers la Chine malgré l’énorme pression diplomatique des autorités chinoises. Selon M. Gao, le succès de la fuite de M. Jia n’est pas seulement une bénédiction personnelle, mais un grand encouragement pour tous les Chinois et les fonctionnaires qui souhaitent démissionner du PCC.

Les autorités chinoises ont rapidement fermé le site Internet de l’Association des experts en science et technologie de Shanxi, et n’ont à ce jour pas commenté la fuite à l’étranger de M. Jia. Selon le CMAD, la démission de M. Jia a déclenché une réaction en chaîne. L’organisme cite des appels reçus, jusque depuis l’Ukraine, par des Chinois informés de la fuite de M. Jia et qui ont décidé d’annoncer eux aussi leur démission du PCC.

(1) : l’Association des experts en science et technologie est un organisme officiel placé sous le contrôle du Parti communiste chinois ; il regroupe plus de 100.000 chercheurs et enseignants.

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.