Critique du film Happy Feet

Écrit par Matthew Rodgers, La Grande Époque
15.12.2006

 

 

 

 

 

 

J’écris rarement des critiques à la première personne, mais je ferai une exception pour le film Happy Feet. Il faut comprendre mon état d’esprit et la raison pour laquelle je fais un gros soupir. Je suis fatigué – encore plus que ce pingouin qui doit marcher 100 kilomètres afin de se nourrir – parce que 2006 a été un dur combat dans la tempête de l’animation CGI. 

  • Ces pingouins déambulent de façon curieuse(攝影: / 大紀元)

 

Ces pingouins déambulent de façon curieuse sur le grand écran, offrant un mélange de Moulin Rouge et La Marche de l’Empereur. Une histoire pleine de clichés (il n’y a pas vraiment d’autres mots pour décrire ce genre commercial) qui traite de l’acceptation de la différence.

Lorsque le jeune pingouin, Mumble, a accidentellement été échappé par son père, Memphis, alors qu’il était toujours un œuf, il est né avec une déficience qui fait tourner les têtes. Dans une communauté où les talents de chanteur d’un pingouin déterminent son niveau social, Mumble est un cas difficile à sauver. En revanche, il est doté de pieds qui impressionneraient Michael Flatly et le feraient même applaudir d’admiration. Vous vous demandez toujours pourquoi je soupire?

Happy Feet commence assez bien en tentant de surprendre de par son originalité. Des centaines de tablettes de chocolat ambulantes nous font taper des pieds avec un medley de hits, mais un tel plaisir modéré ne devrait pas justifier 45 minutes du même gazouillement répétitif. Prenez en note que ces interruptions ne sont pas des interludes «du fond du cœur» qui progressent avec le scénario, comme à l’âge d’or de Disney. Celles-ci sont des mash-ups de la génération de MTV.

Le chant constant noie aussi une distribution vocale impressionnante qui inclut Hugh Jackman, l’homme le plus occupé de Hollywood, Nicole Kidman, Elijah Wood et, possiblement le seul acteur qui puisse se démarquer du bruit incessant, Robin Williams, qui livre quelques répliques drôles en tant que pingouin latino chétif.

Le réalisateur, George Miller (Babe : Un cchon dans la ville et Mad Max), tente également d’utiliser cette tribune pour s’attaquer à des thèmes moraux importants qui, sans aucun doute, ne seront pas captés par le public ciblé. L’intégration raciale et la baisse des niveaux mondiaux de poissons sont évidemment des problématiques importantes, mais elles ne font que diluer l’intrigue déjà tortueuse de Happy Feet.

Les parents doivent aussi être prévenus que les jeunes enfants pourraient être agités par quelques séquences intenses, notamment une attaque de phoques, qui transforme ces créatures innocentes en assassins sans pitié. Ceci étant dit, cette scène est probablement la seule scène réellement excitante du film.

Finalement, quand le générique a présenté une autre campagne de publicité de jouets, avec une autre bande sonore ennuyante, je me suis rappelé que cette annus horribilis (horrible année) de l’animation (sauf pour Flushed Away et Monster House) tirait à sa fin. Espérons de meilleurs jours pour 2007.