Militer pour les droits humains : une goutte d’eau dans la mer ?
Pour répondre à cette question qui de prime abord peut paraître triviale, une histoire anonyme en fin d’article. Dans l’article « Il ouvre son cœur à l’ONU », nous montrions le souci et la peine qu’éprouvait l’ancien secrétaire aux affaires humanitaire de l’Onu, Jan Egeland devant le triste constat du peu d’empressement (et de volonté ?) que l’Onu par certaines de ses structures, montre à secourir réellement les populations en danger de par le monde. |
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A son tour, le futur ex-secrétaire général (SG) de la même organisation s’interroge sur la capacité de celle-ci à réellement s’acquitter de la défense des droits de l’homme : « Je crains fort qu’il faille répondre non et que les premiers actes du Conseil des droits de l’homme, pour lequel nous avons tous si ardemment lutté, ne soient guère encourageants », a-t-il dit lors d’une réunion organisée par Human Rights Watch à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme (http://www.un.org/french/events/humanrights/index.shtml) à New York.
En effet les constats sont troubles et tristes tels qu’avoués par le SG lui même : « Les atteintes aux droits de l’homme ne sont pas des abstractions sur papier. Elles sont commises par des gens réels, contre des victimes réelles, dans des pays précis ». Or le conseil qui doit faire de l’ensemble des violations une préoccupation plus que majeure, plonge les observateurs dans le doute : « Je m’inquiète aussi du fait que certains membres du Conseil tentent d’affaiblir ou abolir le dispositif des procédures spéciales, un mécanisme d’enquête indépendante sur des catégories de violations spécifiques ou sur la situation de pays précis », a déploré le Secrétaire général. Mais les actions entreprises par d’autres organisations par exemple, associations et individus, servent-elle néanmoins à quelque chose ? Ne sont-elles qu’une goutte d’eau dans la mer de larmes et de souffrance submergeant notre monde ? Voici une petite histoire qui montre que non : une petite fille ramasse une à une les étoiles de mer échouées et les rejette dans les vagues. Un passant lui dit : « Cela ne sert à rien, il y en a des milliers. » La petite fille regarde l’étoile qu’elle tient dans sa main et lui répond : « Cela change tout pour celle-là. » Devant les cas sans nombre de violations des droits de l’homme en Europe, en Afrique, en Asie et ailleurs, devant la mauvaise foi de nombre de gouvernements et d’institutions, promouvoir et lutter pour secourir ceux qui sont opprimés, n’est pas vain. Pour toutes les personnes que les défenseurs des droits humains ont pu secourir, c’est une nouvelle vie, cela change tout, rendant importante chaque pétition, chaque soutien et dénonciation des violations par quelque pays des droits humains fondamentaux.
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