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Canada : difficile décision pour Stéphane Dion

Écrit par Omid Ghoreishi, La Grande Epoque Canada.
26.12.2006
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Stéphane Dion, le nouveau chef du parti d’opposition officiel – l’homme

que les Libéraux espèrent voir mener le prochain gouvernement, doit

décider s’il renoncera à sa citoyenneté française.

Dion, qui est né au Canada mais détient la double citoyenneté en raison

de sa mère française, dit souhaiter conserver sa citoyenneté française

tout en se sentant profondément fidèle au Canada. Toutefois, certains

députés du camp adverse et des membres de son propre parti croient

qu’une personne candidate au poste de Premier ministre ne devrait être

citoyenne que du seul Canada.

  • Stéphane Dion, le nouveau chef du Parti libéral du Canada(攝影: / 大紀元)

 

 

Dans une chronique écrite pour le Calgary Sun, le critique conservateur et éditeur du magazine Western Standard, Ezra Levant, s’interroge sur la loyauté de Stéphane Dion envers le Canada s’il ne veut pas abandonner sa citoyenneté étrangère et se demande comment sa double nationalité pourrait affecter ses prises de décision.

« Lorsque viendra le temps de prendre des décisions au sujet de la guerre contre le terrorisme et du rôle du Canada en Afghanistan, est-ce que Dion sera indûment influencé par la France, un pays qui a adopté le rôle d’avocat et de marchand d’armes pour tous les États terroristes dans le monde, allant même jusqu’à défendre Saddam Hussein jusqu’à la veille de son renversement ?»

Une contestation similaire a poussé la gouverneure générale Michaelle Jean, qui avait la citoyenneté française par son mari, à y renoncer avant d’entrer en fonction. Il semble que Dion commence à assouplir sa position, possiblement parce qu’il voit que la question pourrait lui nuire aux prochaines élections.

« Si cela constitue un problème pour un nombre significatif de Canadiens, et si c’est un handicap qui pourrait maintenir M. Harper au pouvoir… alors je ferai cette triste chose, de renoncer à la citoyenneté française que j’ai reçu de ma mère », a exprimé M. Dion à la télévision de la CBC.

Dion rappelle toutefois qu’il n’y a pas si longtemps, un homme politique né en Grande-Bretagne, John Turner, était devenu le Premier ministre du Canada, ce qui n’avait pas semblé être un problème à l’époque.

Joseph Galbo, professeur de sociologie à l’Université du Nouveau-Brunswick, explique que le fait qu’il n’y avait pas tant d’attention portée au cas de Turner pourrait indiquer qu’il y a une acceptation biaisée de la citoyenneté anglaise par rapport à la française. D’autre part, les conservateurs pourraient profiter de la situation pour pousser leur agenda visant à « préserver l’argument nationaliste. »

« Il y a manifestement des snipers politiques qui opèrent actuellement, ils voient une opportunité et tentent d’exploiter cet aspect », croit M. Galbo.

Pour certains, la loyauté de Dion envers le Canada a été prouvée par sa position sur l’unité canadienne, ce qui lui a permis d’obtenir un poste au sein du cabinet Chrétien. Mais ce qui gêne les critiques sont les gestes que Dion pourrait faire s’il y avait un conflit d’intérêt entre les pays dont il est citoyen.

« Et s’il y avait une dispute commerciale entre la France et le Canada ? Devrait-il se récuser ? », a commenté sur CTV News le député néo-démocrate Pat Martin.

Mais pour Regna Darness, professeure d’Anthropologie à l’Université d’Ontario-Ouest qui possède la double citoyenneté avec les États-Unis, la dispute au sujet de la double citoyenneté de Dion est essentiellement politique. « Je ne crois pas que ce soit un problème, c’est plutôt un stratagème politique. Je ne crois pas que ce que nous voyons concerne la double citoyenneté, ça touche à autre chose », soutient-elle.

 

 

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