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Fabriqué en Chine

Écrit par Adélaïde et Caroline Poussier, collaboration spéciale
27.12.2006
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Nous quittons la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine) pour rejoindre Hong Kong. Le voyage entre Kunming et Guanzhou (Canton) aura été éprouvant mais terminé. Trente-cinq heures de train partagées avec d’autres voyageurs locaux aux regards curieux, aux visages interrogateurs, parfois méfiants.  

  • Hong Kong la nuit(攝影: / 大紀元)

 

Un confort minimum, des échanges timides. Dans une chronique passée, nous faisions référence à Nicolas Bouvier pour dire que si nous ne laissions pas au voyage le droit de nous détruire un peu, à quoi bon?

 

Trente-cinq heures de train pour réaliser que nous traversions le pays d’ouest en est; passant d’une Chine agricole à une Chine industrielle. Des paysages de rizières et de villes-chantiers défilaient sous nos yeux, des grues à perte de vue. Vivant au rythme du changement, la «nouvelle» Chine fait tout pour sortir de sa condition de pays en développement, au détriment des normes sociales et environnementales. Le contraste entre la Chine moderne de Pékin et celle, plus traditionnelle, des cités reculées de Lijiang ou Dali (province de Yunnan) est saisissant. Laissant derrière nous les petites villes anciennes aux rues et ruelles pavées, aux maisons basses et aux toitures en ailes d’hirondelles, aux jardins et aux cours secrètes, nous découvrons une gigantesque métropole de 8 millions d’habitants, à 95 % de Chinois, Hong Kong.

Hong Kong, un nom légendaire au passé colonial

Signifiant «Port aux Parfums», l’île de Hongkong a toujours suscité beaucoup d’intérêt, du colon anglais au businessman  en passant par l’accro au magasinage Cette puissance coloniale est devenue l’un des phares du capitalisme en Asie et redevenue une ville chinoise en 1997. Pourtant, plus occidentale que chinoise, Hongkong bénéficie d’un statut particulier (région administrative spéciale de la Chine régie par la Loi fondamentale qui doit garantir le maintien de son système économique, judiciaire et social pendant 50 ans) et se voit aujourd’hui menacée par le pouvoir grandissant de Pékin. Malgré cela, la ville a su conserver une identité à part. Elle cultive ses influences britanniques et c’est en se promenant au détour des rues que l’on peut se laisser aller à la comparaison. Ses bus rouges au volant à droite, sa conduite à gauche, le nom de ses rues, ses enseignes lumineuses, son quartier des affaires, son parc Victoria ne sont pas sans rappeler la cité londonienne, même si d’autres y voient un «petit New York» de l’Asie. Mais si l’on s’éloigne de la célèbre Nathan Road et de ses mille et un néons, que l’on quitte la baie scintillante pour se perdre dans les petits quartiers, on y trouve une ville chinoise où vit une population venue principalement de Canton et où l’on peut y déguster les fameux dim sum signifiant «qui va droit au cœur» (sorte de beignets ou raviolis cuits à la vapeur dans des petits paniers de bambou superposés).

Cependant, la vie reste chère à Hong Kong. La monnaie n’est pas le yuan comme dans le reste de la Chine, mais le Hong Kong dollar. La crise asiatique est à ses portes, le chômage est en hausse, la pression du géant communiste la guette. Symbole de réussite en Asie, Hongkong tente toutefois de conserver sa prospérité économique et affiche une image d’indépendance.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.