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Longue vie aux nouveaux-nés d’Afrique

Écrit par MJ Dia
07.12.2006
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Pour la première fois depuis une vingtaine d’années, un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état d’amélioration en matière de survie pour les nouveaux-nés en Afrique où un million de bébés meurent chaque année dans les premiers mois de leur vie.  Le Burkina Faso, l’Erythrée, Madagascar, le Malawi, l’Ouganda et la République unie de Tanzanie, six pays pauvres du continent, ont réussi à réduire sensiblement les décès parmi les nouveaux-nés, selon le rapport de l’OMS : « Une chance pour les nouveau-nés d’Afrique ».  

 

 

«... le fait que plusieurs grands pays d’Afrique aient fait état en 2006 d’une réduction spectaculaire du risque que courent les enfants de décéder nous donne de nouveaux espoirs de progrès plus rapides sur la voie de la sauvegarde des enfants africains », a-t-elle ajouté.

Une bonne nouvelle en effet, dans la mesure où l’on sait que 33 des 50 pays les plus pauvres du monde, classés selon l’indicateur de développement humain (IDH) du PNUD, sont  africains.

Bonne nouvelle également si l’on se souvient qu’en 2003 au Forum économique mondial sur l’Afrique en Afrique du Sud, les espoirs d’une amélioration des conditions de vie infantiles étaient pratiquement nuls.  Au sommet du Millenium à New York en 2000, l’objectif de réduire  des deux-tiers la mortalité infantile d’ici 2015 avait été fixé. Mais au vu des statistiques des années 90, les voyants étant au rouge pour une quinzaine de pays d’Afrique, le forum considéra que l’objectif du millénaire ne serait pas atteint avant 2140, au plus tôt, soit avec  un retard de 125 ans au moins.

D’autant que,  plus que sur tout autre continent, les enfants en Afrique (l’Afrique est la première victime du creusement des inégalités dans notre monde) font face à la malnutrition, aux guerres, au paludisme et bien sûr au Sida, à la pauvreté, et à un manque d’hygiène notoire.

Carol Bellamy la directrice exécutive de l’Unicef avertissait en 2003 les centaines de participants au Forum sur l’Afrique en ces termes : « Le bien-être des enfants doit devenir le moyen le plus important de mesurer vos réalisations individuelles en tant que dirigeants [...] or aucun continent ne peut, avec des indicateurs aussi défavorables sur le bien-être des enfants, réaliser un développement réel et jouir d’une stabilité réelle ».

Cet  avertissement a-t-il réveillé les dirigeants du continent en quête perpétuelle de stabilité ? Est-ce un présage favorable pour la stabilité en Afrique, et par ricochet pour le reste du monde intrigué par ce continent stagnant dans un sous-développement ? En tout cas, ces « bons » résultats de l’Afrique, même s’ils semblent insignifiants de prime abord,  vont redonner espoir en la possibilité  de croire à un continent qui en a fortement besoin.

 

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