Commerce équitable - 5e partie « Bioségur »

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque Genève
09.12.2006

 

 

Le commerce équitable s’applique aussi aux producteurs locaux.

Bioségur est un groupe d'éleveurs en Agriculture Biologique installés sur les contreforts des Pyrénées ariégeoises depuis neuf ans.

Trois agriculteurs qui ont fait le choix d’élever leurs animaux avec respect.

Ils se sont associés et proposent de vendre leurs produits dans toute la France en passant par le net.

  • photo.com(攝影: / 大紀元)

 

 

Le commerce

équitable s’applique aussi aux producteurs locaux. Bioségur est un groupe

d'éleveurs en Agriculture Biologique installés sur les contreforts des Pyrénées

ariégeoises depuis neuf ans. Trois agriculteurs qui ont fait le choix d’élever

leurs animaux avec respect. Ils se sont associés et proposent de vendre leurs

produits dans toute la France en passant par le net.

 

Que veut dire respect ?

Chez les Indiens d’Amérique comme chez nos ancêtres, l’animal était

respecté. Quand on le chassait, on priait les dieux pour que la chasse soit

favorable et quand l’animal était à terre, on le remerciait pour son sacrifice.

Sa chair était mangée avec respect, l’homme était conscient qu’un être avait

donné sa vie pour qu’il puisse vivre. Certaines peuplades pensaient que

l’animal vivait à travers elles et elles devaient s’en montrer dignes par un

comportement loyal.

Il est bien loin ce temps-là. L’homme peut aujourd’hui se nourrir des

produits de la terre sans avoir recours à l’animal. Pourquoi l’homme ressent-il

le besoin et le désir de manger de la viande ? Peut-on parler de souvenir

atavique ?

Alors manger de la viande avec conscience de nos jours, ce pourrait être « manger

de la viande élevée selon les critères de l’agriculture biologique ». Les

animaux sont élevés selon les normes du cahier des charges de la communauté

européenne « AB » et certifiés Ecocert.

 

Une viande certifiée

« BIO »

Cela veut dire que les animaux sont nourris avec des produits issus de

l’agriculture biologique à 90 %, qu’ils ont l’espace nécessaire pour se

développer et que les soins médicaux sont préventifs : homéopathie

(étonnant que ce soit recommandé pour les animaux alors que la médecine

française dit de l’homéopathie qu’elle a l’effet de placebo), ostéopathie, phytothérapie.

Les antibiotiques ne sont donnés qu’en cas d’absolue nécessité car dans ce cas,

l’animal risque de ne plus être considéré comme « bio ».

 

Bioségur ne se satisfait pas de ces normes qu’elle juge trop laxistes. Les

animaux sont nourris au lait maternel puis paissent dans de grands pâturages,

mangent du foin, des céréales et des légumineuses provenant à 100 % de

l’agriculture « bio » produites sur ses terres. Bioségur refuse

l’ensilage ou des produits « non bio ».

 

Les animaux sont menés à l’abattoir qui se situe à

20 km, ce qui limite leur

stress. Les producteurs restent là et conditionnent eux-mêmes les colis. La

viande est emballée sous vide et expédiée dans toute la France par véhicules

réfrigérés afin de ne pas couper la chaîne du froid. Les produits sont

étiquetés au nom du producteur, ce qui est à la fois une garantie de

traçabilité et une reconnaissance du travail de chacun.

 

La viande de qualité a un prix, autour de 13 euros le kilo pour le bœuf et

le veau, un peu moins pour le porc et l’agneau. Une fois dans votre assiette,

le régal est assuré tout comme la pérennité de ces fermes qui sont confrontées

à la concurrence des fermes agro-industrielles.

Ce qui est étonnant, c’est que l’aide de Bruxelles leur est dévouée, alors

que ce sont les petits paysans qui respectent la nature qui en auraient le plus

besoin !