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Les collégiens seront notés selon leur comportement dès la rentrée 2006

Écrit par Christine Modock
13.02.2006
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  • Le comportement des collegiens sera note(攝影: / 大紀元)

Les règles du comportement humain ont toujours fait l’objet de prescriptions et c’est l’exécution de ces dispositions que nous appelons conduite. Se comporter, c’est agir d’une certaine manière, adopter un mode de vie. Pour la plupart d’entre nous, c’est la représentation ou l’acception d’une conduite.

L’activité humaine a pour base la nature des comportements, qui constitue le témoignage d’une culture.

Platon disait que chacun de nous peut devenir un homme ou demeurer plusieurs bêtes. L’homme n’est ce qu’il est que lorsqu’il est ce qu’il doit être. Mais c’est à lui de le devenir. Qu’il soit respectueux ou irrespectueux, doux ou violent, généreux ou égoïste, positif ou négatif, bâtisseur ou destructeur, pacifique ou guerrier, son devenir vient du choix qu’il effectue.

Actuellement, les violences qui sévissent aux abords des écoles et au sein des institutions créent des difficultés qui ont des répercussions très négatives sur le comportement des élèves.

Beaucoup de jeunes déjà très imprégnés de divers schémas ou prototypes violents dans le milieu familial, social ou ludique reproduisent quelquefois de façon inconsciente les modèles qu’ils voient à la TV ou dans leur environnement. La société a basculé en un quart de siècle dans un réel tourbillon surréaliste. Nos jeunes n’ont plus de repères, « tout fout le camp ».

On est loin de l’époque où la discipline était une donnée primordiale de l’apprentissage et la résultante d’une bonne éducation mais aussi de la bonne conduite au sein d’institutions scolaires, universitaires, professionnelles.

Cette image autrefois défendue n’est plus l’empreinte de notre civilisation actuelle.

Le sentiment profond de malaise tant pour les élèves que pour les enseignants, sans oublier les parents est considérable, si considérable que le Ministre de l’Education Nationale, Gilles de Robien, a décidé d’instaurer dès la rentrée prochaine une « note de vie scolaire » qui évaluera le comportement des collégiens. Cette disposition doit viser les élèves de la sixième à la troisième.

Le projet devant voir le jour dès la rentrée 2006, suscite l’hostilité des syndicats d’enseignants. Pourtant cette mesure est déjà testée avec succès dans certains établissements depuis la rentrée 2005, elle sanctionne l’assiduité mais aussi le respect du règlement intérieur du Collège et l’engagement de l’élève dans la vie de l’établissement.

Pour l’heure, les dispositions de cette mesure ne sont pas précises, mais elles seront publiées au printemps, sous la forme d’un arrêté. La question se pose de savoir si cette fameuse note pourra entraîner le succès ou l’échec au brevet des élèves qui ont des moyennes basses.

La volonté affirmée du Gouvernement de modifier la conduite des adolescents sera-t-elle suffisante pour enrayer le phénomène de la violence à l’école ?

Les analyses du comportement faites par les philosophes font apparaître que la meilleure façon de combattre des problèmes liés à la violence, l’intimidation, la toxicomanie serait le développement de l’estime de soi chez les enfants. Cette démarche passe inévitablement par la responsabilité du jeune dans les actes de sa vie. Le sentiment de responsabilité est une donnée à prendre vraiment en compte et en laquelle il faut avoir foi. Dans cette vie qui nous est confiée et qui du reste passe très vite, il s’agit de faire quelque chose ou rien. Notre responsabilité face au destin, est la plus efficace pour agir sur les consciences et les comportements. Tout homme, tout enfant peut comprendre que la condition première de notre espèce est comme un peloton de laine, plus ou moins bon, que l’on peut filer plus ou moins bien…. et que personne ne filera pour nous. Selon l’un des plus beaux mythes de Platon, Le mythe d’Er le Pamphylien, il est dit que « l’âme avant sa réincarnation, doit choisir la vie qu’elle aura sur la terre. On l’avertit que Dieu est innocent ». Elle est donc responsable du choix de sa vie. Le propre de l’homme étant la conscience de cette responsabilité, comme s’il devait un jour rendre des comptes et répondre à cette question : « On t’a donné une vie, qu’en as-tu-fait ? »

C’est une question qui peut sembler insignifiante pour certains, mais qui a toute son importance. Quelle est notre responsabilité face à ce monde ? Quelle est notre rôle dans cette vie, vis à vis de nous et des autres ?

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