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De la pluie à Montréal, du soleil au quartier chinois

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque
17.05.2006
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  • Une Chinoise, habillée en fée céleste(攝影: / 大紀元)

Le samedi 13 mai, les pratiquants de la discipline spirituelle chinoise Falun Dafa (aussi appelée Falun Gong) ont célébré le 14e anniversaire de sa popularisation. Malgré le mauvais temps, ils se sont rassemblés à Montréal au parc Sun Yat-Sen dans le quartier chinois. Ils ont l’habitude d’y organiser diverses activités pour sensibiliser la population, surtout à propos de la persécution dont sont victimes les pratiquants en Chine continentale.

Sur la scène permanente du petit parc, les participants ont offert au public divers numéros artistiques. Chorale, danses, percussions et même un numéro d’humour ont diverti les spectateurs, passants et curieux. Un défilé, le long de la rue Sainte-Catherine, a aussi eu lieu dans l’après-midi. Des événements semblables se sont déroulés partout à travers le monde, de Taipei à Toronto, de Paris à Bangkok.

Pour souligner la Journée mondiale du Falun Dafa, le premier ministre, Stephen Harper, a fait parvenir une lettre à l’ensemble des pratiquants canadiens. «En ce jour, je félicite la communauté canadienne de Falun Gong pour son engagement à des valeurs que nous partageons et je vous souhaite une année heureuse, prospère et sans danger», peut-on lire dans la proclamation.

L’ex-gouverneure générale, Adrienne Clarkson, de même que plusieurs députés et ministres fédéraux et provinciaux, ont rédigé ce type de lettre dans le passé, mais jamais un premier ministre ne l’a fait. C’est une action qui risque de provoquer la colère de l’ambassade chinoise au Canada.

Le Falun Gong subit une violente persécution en Chine depuis 1999. Mais il serait victime de propagande haineuse également sur le sol canadien. Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) aurait tenté de prévenir le gouvernement libéral à ce propos il y a plusieurs années, selon un article du National Post du 20 mars 2004.

«L’ambassade chinoise interfère lorsque des gens veulent nous offrir leur soutien», affirme Mme Hui Yang de l’Association du Falun Dafa au Canada. Selon elle, lorsque des politiciens appuient la discipline, «immédiatement ils reçoivent une lettre» de l’ambassade chinoise à Ottawa allant parfois jusqu’à l’insulte pour les en dissuader. «Presque tous les membres du parlement qui nous appuient ont reçu ce genre de lettre», ajoute-t-elle.

David Ownby, professeur et directeur du Centre d'études de l'Asie de l'Est de l’Université de Montréal, considère que loin d’être néfastes, les valeurs de cette discipline encouragent les pratiquants à devenir des «citoyens plus responsables».

«Nous pensons que les valeurs d’authenticité, de compassion et de tolérance [principes promus par le Falun Dafa] sont bénéfiques pour tous, qu’elles sont des valeurs universelles. C’est pourquoi nous croyons que cela mérite d’être célébré», explique Mme Yang quant à l’événement du 13 mai.

Depuis 1998, elle aurait montré les cinq séries de mouvements méditatifs à plus de 1000 personnes à Montréal. «Parfois, je rencontre des gens auxquels j’ai enseigné les mouvements auparavant, ils me disent qu’ils pratiquent encore à la maison», mentionne-t-elle pour illustrer le fait que la discipline est individuelle. Les enseignements du Falun Dafa découragent également les pratiquants de faire payer quiconque voulant apprendre cette pratique.

D’après Mme Yang, c’est «l’ancien président de Chine, Jiang Zemin, qui a ordonné la persécution» en dépit du désaccord d’une majorité de dirigeants de Beijing. Comme il était un personnage impopulaire par comparaison avec le fondateur du Falun Dafa, M. Li Hongzhi, il aurait initié cette répression «à cause de sa jalousie», selon la pratiquante.

Par ailleurs, les valeurs du Parti communiste chinois (PCC) «sont totalement différentes» de celles du Falun Dafa, fait valoir Mme Yang. Le PCC, qui persécute toute forme de mouvements spirituels depuis son arrivée au pouvoir en 1949, a comme leitmotiv de détruire les traditions chinoises, pour construire un «monde nouveau». Tout le contraire du Falun Dafa qui s’appuie sur des enseignements plusieurs fois millénaires fondés sur l’harmonie entre la terre, les hommes et le ciel.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.