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Réflexion - Chine en changement : «Nous allons gagner»

Écrit par John Patrick Kusumi China Support Network
04.06.2006
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  • Un étudiant dissident devant les soldats(攝影: / 大紀元)

Le chemin vers la démocratie en Chine est un chemin long et frustrant. Le China Support Network a parcouru cette route avec tous les autres dans cette cause et souligne maintenant son 17e anniversaire. Le peuple a tremblé d’horreur lorsque l’armée de la Chine communiste a utilisé des balles réelles et un assaut militaire pour reprendre la Place Tian An Men des mains des manifestants non armés et des citoyens de Beijing. La poigne du mal a été révélée en couleur sur les écrans de télévision du monde entier. Le massacre de la Place Tian An Men était inacceptable de la première goutte de sang à la dernière. Les citoyens américains s’attendaient peut-être à une réaction anticommuniste très forte de la Maison-Blanche; Ronald Reagan ayant quitté la présidence seulement quatre mois avant le massacre. Les Américains s’étaient habitués à ses remarques fermes anticommunistes et, en tant que nation, ils étaient unis contre une superpuissance communiste détenant l’arme nucléaire – l’Union soviétique.

Il serait naturel de penser que la Chine communiste allait se révéler comme étant le prochain Evil empire («Empire du mal», nom donné à l’URSS par Ronald Reagan). En effet, elle s’est bel et bien révélée ainsi et elle est vraiment l’empire du mal d’aujourd’hui. Toutefois, le chemin vers la démocratie en Chine est long et frustrant parce que la Maison-Blanche a suivi une approche différente – l’apaisement – avec la Chine communiste. Pourquoi y a-t-il un tel double standard? Les communistes soviétiques étaient-ils les «mauvais communistes» et les communistes chinois, en quelque sorte, les «bons communistes»? Une réponse délicate serait de dire que oui, les communistes soviétiques étaient mauvais, mais les communistes chinois le sont aussi. Ils ne sont pas les «bons communistes».

À vrai dire, le double standard se classe comme hypocrisie, opportuniste et est intellectuellement indéfendable.

L’administration Bush à la Maison-Blanche actuelle se positionne contre le commerce avec Cuba parce que «ça renforce le régime». La même logique, si appliquée à la Chine, réduirait nos dépenses folles, soit toutes ces importations qui se font sous la bannière du «libre-échange». Toutefois, les États-Unis persistent à avoir leur «double déficit», un budget fédéral déficitaire et une balance commerciale déficitaire, et la volonté politique de redresser ces déficits est continuellement absente. Ai-je mentionné que le parcours vers la démocratie en Chine est long et frustrant?

Sur la Place Tian An Men, les dissidents chinois ont fait face à l’atrocité chinoise. La politique américaine n’a fait aucune tentative sérieuse de tenir les communistes chinois responsables. Alors, les médias américains ont aggravé les faits en rendant les atrocités chinoises et les dissidents chinois invisibles aux téléspectateurs américains. Il semble que l’empire du mal s’est fait donner un laissez-passer gratuit, lui permettant de commettre des atrocités sans être questionné.

Mais ce ne sont pas tous les changements qui dépendent de la politique américaine ou de la position des médias de masse. À la même période de l’année en 2001, le China Support Network a affirmé aux dissidents chinois : «Nous allons nous renforcer, nous allons pousser et nous allons gagner.»

Je dois remercier les gens à La Grande Époque qui ont mis sur pied les campagnes jumelles de Jiuping et Tuidang.

Jiuping réfère aux Neuf commentaires sur le Parti communiste. Chaque commentaire ressemble au chapitre d’un livre, explorant les aspects lugubres de l’histoire et de la nature du Parti communiste chinois (PCC). À la fin de 2004, les Neuf commentaires sur le Parti communiste ont été publiés par La Grande Époque La Grande Époque et ont commencé à circuler à grande échelle en Chine. Beaucoup de Chinois n’ont jamais lu une telle vision non censurée faisant le tour des méfaits communistes. Le régime a été démasqué et exposé, en tant qu’empire du mal tel qu’il est.

Tuidang réfère au geste de démissionner, de quitter le PCC. Un site Internet spécial, Tuidang, a été mis en ligne pour recueillir les déclarations de démission des ex-membres du Parti communiste. Lorsque le Jiuping a été diffusé, le besoin de quitter le parti s’est répandu. Plus de 10 millions de Chinois ont ainsi renoncé à leur adhésion au PCC depuis la fin de 2004.

Certains Américains ne sont pas encore au courant de la nouvelle, en raison de la défectueuse «exactitude génocidaire» des médias américains. Mais les Chinois savent bien que c’est l’époque des campagnes Jiuping et Tuidang. Elles représentent un point tournant pour la Chine et, dans leur nature, elles sont des choses puissantes qui marquent l’histoire.

Les Américains ont une fête appelée l’Action de grâce, dont l’idée est de se retrouver en famille et de raconter les grâces reçues. Par exemple, quelqu’un peut avoir de la nourriture, la santé, un nouveau membre dans la famille, ou peut-être une situation de travail ou financière pour laquelle il peut être reconnaissant. Le mouvement démocratique chinois a passé par des temps difficiles. Même aujourd’hui, il y a des gens qui souffrent de persécution dans les prisons, les camps de travaux et ailleurs. Quand un individu est séparé de sa famille et torturé, il n’y a pas grand-chose envers quoi être reconnaissant.

Toutefois, à l’extérieur des prisons, le mouvement démocratique chinois a un nombre croissant de grâces à compter.

Nous pouvons être reconnaissants envers Donald Rumsfeld qui a engagé le Pentagone dans une nouvelle stratégie pour « contrebalancer » sa position relative à la Chine communiste et par conséquent, le président Bush a récemment rencontré des dissidents chinois, incluant Yu Jie, un célèbre écrivain de cette cause. Le Canada mérite aussi notre reconnaissance puisque les libéraux ont perdu et les conservateurs ont gagné, ce qui veut dire que le Canada adoptera une politique plus stricte face à la Chine communiste. Nous sommes redevables à Angela Merkel, la nouvelle chancelière allemande, qui dirigera l’Europe vers une politique plus stricte envers la Chine communiste. Merci à Edward McMillan-Scott, vice-président de l’Union européenne, qui a récemment eu le courage de visiter Beijing où il a rencontré des individus persécutés et lancé un appel pour qu’il y ait plus de démissions du PCC.

C’est une nouvelle politique plus rigide envers la Chine, qui sera épousée en Europe, au Canada et aux États-Unis. Nous avons demandé cela depuis plusieurs années et maintenant nous commençons à voir qu’un changement est possible du côté des pays démocratiques. Le changement est en train de se produire. Et ces changements exerceront plus de pression sur le régime en Chine, ils sont des signes précurseurs du changement en Chine.

Pour ma part, j’ai observé des changements dans le mouvement pour la démocratie en Chine et au China Support Network. Il y a quelques années, mon discours «renforcer, pousser et gagner» a été prononcé devant une assistance de deux ou trois dizaines de personnes. Depuis ce temps, j’ai vu l’assistance grandir, d’abord à une centaine et ensuite à des milliers de gens. Nous nous sommes renforcés. Nous avons poussé. Ceci veut dire que deux points sont maintenant derrière nous et que les prochains discours pourront focaliser sur la partie «gagner» du programme.

Le chemin vers la démocratie en Chine est long et frustrant, mais nous nous estimons heureux maintenant. Ceci veut dire que nous avons de meilleures choses à discuter qu’au moment des périodes difficiles et des frustrations, comme l’exactitude génocidaire venant des autres. Parce que les politiciens vont de l’avant sur cette question, je suppose que ceci veut dire que les médias vont aussi ajuster leur position sur le sujet. Nous pouvons voir, au-delà de ça, une occasion historique pour la nation chinoise : nous allons gagner. Nous allons changer la Chine.

John P. Kusumi est un ex-candidat indépendant à la présidence des États-Unis. Il a fondé le China Support Network avec des compagnons américains en 1989 en réaction à la tragédie du massacre de la Place Tian An Men. Durant ses temps libres, il écrit un livre intitulé Genocidal Correctness (L’exactitude génocidaire) au sujet de la façon que les médias américains traitent le mouvement démocratique chinois et les autres mouvements de défense des droits de l’homme.

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.