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Rencontre exceptionnelle des dirigeants chypriotes

Écrit par Isabelle Blanc
13.07.2006
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Le président chypriote-grec Tassos Papadopoulos a rencontré à Nicosie pour la première fois en deux ans le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali sous la protection de l’ONU. La conversation a porté sur le sort des 1.500 personnes officiellement classées disparues lors du conflit qui divisa l’île.

Il n’y a pas eu de contact direct entre les deux hommes depuis que les Chypriotes grecs avaient rejeté en avril 2004 le plan onusien de réunification de l’île. Les deux hommes ont manifesté le désir de se revoir. Les diplomates espèrent que leurs conversations ouvriront la voie à des contacts plus haut placés.La réunion s’est tenue au quartier des Nations unies et a duré une heure et demie. Tous deux ont exprimé leurs soutiens au Comité des personnes disparues de l’ONU (CMP).

« Nous avons exprimé notre soutien à cette question humanitaire. J’espère que le comité intensifiera les exhumations et les investigations », déclara M. Papadopoulos.

  • Tassos Papadopoulos (g.) et Mehmet Ali Talat (d)(Staff: AFP / 2006 AFP)

M. Papadopoulos et M. Talat se sont rencontrés pour marquer la reprise des efforts afin de retrouver les restes humains des personnes officiellement classées disparues. Ces personnes furent tuées lors de l’invasion turque. L’initiative des deux dirigeants est exclusivement humanitaire.

Chypre est divisée depuis l’invasion par la Turquie en 1974 de sa partie nord à la suite d’un coup d’Etat des nationalistes chypriotes grecs dont le but était de rattacher le pays à la Grèce.Depuis avril 2004, les négociations de paix sont au point mort. Cependant, les deux dirigeants ont abordé le sujet du « problème chypriote ». M. Talat a décrit les conversations comme étant « bonnes et sincères ».

Il est possible que les deux dirigeants se rencontrent à nouveau notamment lors de la visite à Chypre du haut responsable de l’ONU, Ibrahim Gambari afin de relancer des discours de réunification.

La Turquie refuse de reconnaître Chypre. Cette dernière étant membre de l’Union européenne, cela ne facilite pas l’ouverture des conversations sur la tentative d’Ankara de se joindre à l’Union européenne.En octobre, la réglementation de l’Union européenne exige de la Turquie l’ouverture de ses ports aux bateaux mais Ankara a répondu qu’elle ne le fera pas à moins que l’Europe n’accepte des relationscommerciales directes avec la République turque de Chypre du nord (RTCN), République reconnue uniquement par Ankara.

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