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Affligée et indignée, Mumbai passe à travers l’épreuve

Écrit par Arjun Chauhan et Chowa Choo - La Grande Époque
17.07.2006
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MUMBAI et GÖTEBORG – Le jour des attentats terroristes dévastateurs à Mumbai, le 11 juillet, des témoins ont décrit des scènes horribles de wagons de trains complètement lacérés, de citoyens en panique sautant hors des trains en marche et de corps expulsés sur les plates-formes et les rails, alors que des explosions de haute intensité survenaient dans les wagons de première classe de sept trains différents.

  • Des gens sont entassés dans un wagon de train à Mumbai, Inde, le lendemain d’attaques terroristes contre le réseau ferroviaire. Photo de Indranil Mukherjee/AFP/Getty Images(攝影: / 大紀元)

Miraculeusement, Mumbai – anciennement appelée Bombay – était remise sur pied le lendemain matin. Toutes les lignes de trains longue distance fonctionnaient à nouveau. Les bureaux et les écoles étaient ouverts, et les trains locaux – toujours aussi bondés, si ce n’est pas plus que le jour précédent – poursuivaient leurs allées et venues de chaque grande station.

Pour les gens de Mumbai, la vie doit continuer.

«Les gens sont conscients de ce qui s’est passé, mais ils voudraient que leur vie se poursuive», a dit un passager voyageant dans un wagon de train de première classe, le matin suivant les explosions.

«Ce que j’ai vu hier, à la gare Matunga, m’a injecté cette peur qui me fait craindre que ça se reproduise», s’est confié Ashok Patil, un usager du train. «Ils veulent causer des tensions entre les hindous et les musulmans, mais nous ne sommes pas le moindrement affectés. Ils ont échoué», a-t-il ajouté, se référant aux doutes persistants – quoique non confirmés – que le terrorisme islamiste soit derrière les attentats.

Pour la police de Mumbai, c’est tout sauf la routine alors qu’elle essaie de déterminer les coupables des attaques qui ont fait près de 200 morts et plus de 750 blessés.

Des gens de différents horizons ont donné du sang volontairement pour aider les blessés, hospitalisés dans divers hôpitaux de la ville.

L’état d’«alerte élevée» a été déclaré dans la province de Maharashtra, focalisant sur les endroits peuplés, les supermarchés, les lieux VIP et les aéroports.

L’ordre séquentiel des attentats suggère une opération très bien planifiée par une organisation terroriste importante. La police a confirmé l’utilisation du RDX, un puissant explosif militaire. Elle suspecte un groupe établi au Pakistan voisin, le Lashkar-e-Toiba (LeT), ainsi que le Mouvement étudiant islamique indien d’être responsables des attentats. Ces derniers ont nié ces allégations

Le premier ministre indien, Manmohan Singh, a condamné les actes terroristes comme étant de «lâches tentatives de répandre un sentiment de peur et de terreur parmi nos citoyens». Il a pressé les gens à demeurer calmes et a promis de prendre des mesures pour maintenir l’ordre.

«Les citoyens de Mumbai ont fait face à un traumatisme similaire il y a plus de dix ans… Nous allons travailler pour vaincre les plans pervers des terroristes et nous ne leur permettrons pas de réussir», a écrit le premier ministre dans une déclaration officielle.

En date du 15 juillet, aucun groupe n’avait revendiqué les attentats.

Depuis 1993, Mumbai a été la cible d’attaques sporadiques à la bombe. En mars 1993, une série d’explosions a tué 257 personnes et blessé 1400 autres. Les attaques étaient survenues après la destruction d’une mosquée par les hindous en décembre 1992. À cette époque également, personne n’avait revendiqué.

Alors, qui est derrière les plus récents attentats de Mumbai et quels pourraient être leurs motifs?

Selon Stig Toft Madsen, un chercheur au Nordic Institute of Asian Studies, les responsables pourraient avoir des liens avec le Pakistan et pourraient être des musulmans irrités par la situation au Cachemire.

Pour faire lumière sur la situation, M. Madsen s’est référé à l’époque coloniale. Quand la colonie britannique a été divisée entre le Pakistan et l’Inde, la question du Cachemire n’était pas résolue. Le Pakistan insiste que l’Inde n’a pas le droit d’occuper le sud du Cachemire. Similairement, l’Inde allègue que le Pakistan n’a pas le droit d’occuper la partie nord du Cachemire qu’elle administre.

«Depuis 1987, la question du Cachemire est en avant-plan et a causé plusieurs guerres entre les deux pays», explique M. Madsen. «Un nombre de groupes islamistes au Pakistan, de même que des groupes de libération en Inde, ont essayé de mobiliser leurs forces pour attaquer la police et l’armée indiennes, de manière à expulser l’Inde du Cachemire. Il y a quelques groupes du genre, et le LeT est l’un d’eux.»

«Parfois, le gouvernement pakistanais ou l’armée et les services secrets sont favorables à certains de ces groupes», mentionne M. Madsen. «Après le 11 septembre, le président du Pakistan a tenté, jusqu’à un certain point, de soumettre ces groupes, mais il n’a pas été très sérieux à ce sujet. Il y a encore des groupes au Pakistan qui peuvent appuyer des activités terroristes en Inde.»

Le même jour de l’attaque, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a publié un communiqué officiel condamnant les attentats de Mumbai. «Le président et le premier ministre du Pakistan ont aussi fermement condamné cette attaque terroriste et ont exprimé leurs condoléances pour la perte de vies innocentes», était-il écrit.

Alors que la police et les experts sont à la recherche des responsables de ces attaques meurtrières, les résidants continueront d’essayer de comprendre et de se remettre complètement des événements.

Puspha Shetty, une usagère régulière des trains de banlieue, était à bord d’un des trains non touché directement par les explosions. Elle dit avoir vu des «corps démembrés» et un chaos le plus complet alors qu’elle et ses collègues sautaient hors du train qu’elle occupait avant de quitter la scène.

Puspha Shetty croit quand même que Mumbai peut se remettre des explosions et retrouver un rythme de vie normal.

«J’aurai très peur de voyager par train maintenant, mais Mumbai a une manière de récupérer après une calamité», dit-elle. «Et je suis certaine que demain les gens prendront un train local comme si c’était juste un autre cauchemar oublié.»

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.