Simoca, berceau argentin de tradition et de folklore

Écrit par Carolina Martino, La Grande Epoque, Argentine
18.07.2006

  • Cascades et statues de Simoca.(攝影: / 大紀元)

Tucumán est la plus petite province d’Argentine, située dans la région du Norte Argentino qu’elle partage avec Salta, Jujuy, Santiago del Estero et Catamarca.

Dû au passé précolombien et aux événements importants qui ont marqué l’histoire de l’Argentine, on trouve à Tucumán et dans le Norte Argentino d’importants centres archéologiques, des musées, des festivals et croyances populaires.

Simoca est l’un des 17 départements qui composent la province de Tucumán. Du terme quechua Shimoukay – lieu de paix et de silence, village tranquille – Simoca est également perçue comme un « berceau de tradition et folklore », l’un des villages les plus anciens de la province de Tucumán.

Les villageois utilisent encore le sulky tiré par des chevaux comme moyen de locomotion et pour leur travail. Le sulky, dont le sens est « très solitaire », est un attelage très léger avec un seul siège, tiré par un cheval, originellement utilisé dans les fermes coloniales d’Australie et d’Afrique.

Il était parfois tiré par une autruche, pour les courses, le transport ou bien la promenade. Il semblerait qu’il ait fait son apparition à Simoca dans les années 1900, permettant à l’homme de se déplacer dans ces terres boueuses.

Simoca lui rend honneur par une fête et un monument coloré qui orne l’entrée principale de la ville. Le sulky y est fabriqué et utilisé pour de nombreuses tâches, aussi bien pour le transport de personnes que pour les cargaisons. Il supporte des charges de 150 kg, combinant une construction robuste de bois durs tels que le lapacho, le cebil et la kina [ndt. arbres d’Amérique latine], et de bois tendres tels que le cèdre et le pin.

La visite de quelques unes des fabriques de sulkys de la ville est un passage presque obligé pour mieux appréhender Simoca qui compte actuellement quelques centaines de sulkys parcourant ses rues chaque jour et chaque samedi, à l’occasion de la feria. Tous sont de sortie, formant une jolie palette de couleurs.

La fête nationale de la Feria la plus ancienne du pays

Chaque samedi de l’année depuis plus de trois cents ans, tôt le matin et au rythme des guitares, des violons et des bombos [ndt. gros tambour extrait d’un tronc d’arbre et muni de peaux de chèvre, dont le son lourd et grave peut porter à plusieurs kilomètres dans les montagnes], cette tradition ancestrale se reproduit. Selon les dires des anciens, en ces temps-là, Simoca était le passage obligé des voyageurs qui, avec leurs charrettes, descendaient du nord jusqu’à Córdoba et campaient à l’ombre des pacarás, tipas, algarrobos et autres essences locales.

Actuellement, Simoca continue d’être un passage obligé pour tout visiteur de la province, bastion imprenable de coutumes, où la musique, la nourriture, la bourrellerie et autres artisanats sont le fruit du mélange de la culture indigène autochtone et de l’apport des courants d’immigrants arabes, espagnols et italiens. Chaque touriste, lorsqu’il pénètre les rues de Simoca, reste émerveillé, avec l’impression de remonter le temps. Les autochtones, fidèles à leurs traditions, maintiennent leur système de commerce à la feria du samedi, autre grande attraction de la ville installée dans les anciens édifices de la gare de trains, où l’on flâne au gré de la disparité des marchandises, depuis les légumes jusqu’à l’artisanat de cuir, bois, céramique, vannerie d’osier, palmier dattier et rotin. On y déguste également des plats régionaux délicieux.

Une fête nationale a lieu chaque samedi de juillet en hommage à la feria typique de Simoca, l’accompagnant de grands spectacles. De nombreux visiteurs s’y rendent, non seulement de toute la province, mais aussi de tout le pays, et ces dernières années, on y a rencontré des touristes venant de France, Belgique, Hollande, Espagne, États-Unis, Brésil et Mexique. Cet afflux de touristes venant de l’étranger a motivé la Direction du Tourisme à contracter des traducteurs afin de rendre leur séjour plus agréable. Le nombre de visiteurs étrangers augmente chaque année, les agences de tourisme incluant la feria de Simoca dans leurs circuits pour son attrait traditionnel. En 2004, la feria a reçu 55.000 visiteurs ; en 2005, 65.000. C’est l’une des fêtes les plus typiques d’Argentine, et l’une des plus autochtones, reflétant fidèlement les racines culturelles. Le spectacle commence à 10 heures du matin pour se terminer à minuit.

La municipalité de Simoca favorise les échanges étudiants avec l’étranger : les échanges culturels et éducatifs sont positifs pour l’évolution de toutes les nations.

Pour plus de renseignements : Municipalité de Simoca

Tél : 03863-481633

e-mail : vivasimoca@hotmail.com

www.turismoentucuman.gov.ar