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Interrogations sur l’arsenal réel du Hezbollah

Écrit par Sonya Bryskin, La Grande Époque Australie
31.07.2006
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  • ew York : Des juifs orthodoxes devant le Consulat d'Israël(Staff: DON EMMERT / 2006 AFP)

Le 20 juillet, le Cabinet de Sécurité d’Israël a fait savoir qu’après une semaine de bombardements intenses dans le sud du Liban, les capacités offensives du Hezbollah avaient été diminuées de moitié. De leur côté, les analystes craignent que le Hezbollah n’ait pas encore montré ses pleines capacités.

Plus de 1.000 roquettes ont atterri dans la région Nord d’Israël, ce qui représente environ 15 roquettes par jour depuis que les combats ont éclaté il y a trois semaines. La majorité d’entres elles sont du type Katyusha à courte portée et sont capable de détruire des constructions, mais pas sur de grande étendues du fait de la petite taille de leurs ogives. Néanmoins, l’utilisation de missiles à longue portée d’origine iranienne à créé un malaise en Israël : un aperçu des capacités du Hezbollah a été révélé le 14 juillet, lorsque le vaisseau de guerre israélien Hanit a été frappé inopinément, esquivant la technologie antimissile pourtant très avancée d’Israël.

Le réseau de sécurité des relations internationales suisses [NdT : Switzerland’s International Relations and Security Network (ISN)] explique que le premier missile (C-802 iranien) a été délibérément envoyé en haute altitude afin que le bateau déploie ses défenses. Cela a alors permis à un deuxième missile envoyé à basse altitude de passer inaperçu et de donner un coup direct. Cette opération soigneusement planifiée révèle non seulement la présence d’armes sophistiquées, mais également celle d’une expertise stratégique.

La deuxième surprise est survenue le 15 juillet lorsque la partie Nord de la ville de Haifa, à 35 kilomètres de la frontière libanaise a subi ses premiers tirs de roquettes Fajr par le Hezbollah. Même si l’existence de ses roquettes iraniennes était connue depuis des années, elles n’avaient jamais été utilisées avant aujourd’hui, ce qui démontre que le Hezbollah n’est pas prêt à se retirer sans avoir combattu. « D’un point de vue militaire, le Hezbollah a maintenu ses capacités et à même intensifié ses tirs sur le nord d’Israël », explique Walid Sharara, co-auteur du livre Le Hezbollah, un mouvement islamo-nationaliste, cité par l’AFP.

« Le Hezbollah affirme que ses capacités militaires sont intactes, tandis qu’Israël affirme avoir neutralisé la moitié de son arsenal. La vérité est probablement quelque part entre les deux », ajoute-t-il.

Les renseignements militaires israéliens estiment que le groupe possède 13.000 roquettes et missiles. Les 10 millions de dollars US qu’auraient reçus, d’après les estimations, le Hezbollah de ses alliés iraniens a équipé le groupe de milliers de missiles Fajr-3 et Fajr-5, capable d’atteindre des cibles à une distance de 75 kilomètres.

Ajoutés à quelques dizaines de missiles Zelazal-2 (ayant une portée de 200 kilomètres), le Hezbollah est dans une position qui lui permet de détruire le centre des plus grandes villes israéliennes comme Haifa, Tel-Aviv et Jérusalem. Il est toutefois peu probable que cette dernière soit frappée, considérant le caractère sacré qu’elle a autant pour les juifs que pour les musulmans.

Pour l’instant, l’offensive terrestre d’Israël au Liban progresse mal et le Hezbollah reste dangereux. Dans un reportage de la chaîne ABC, un expert du Moyen Orient, le docteur Fawaz Gerges affirmait : « Le Hezbollah connaît le terrain, il connaît chaque village et chaque pierre… et a déjà eu l’expérience d’affronter Tsahal », ce qui se référe à la première guerre du Liban qui s’est terminée en l’an 2000, lorsque les troupes israéliennes se sont retirées après 17 ans d’occupation.

Les tirs continuent dans le sud du Liban. Malgré les appels des Nations Unies pour un cessez-le-feu immédiat, les deux côtés semblent bien déterminés à aller jusqu’au bout dans leur combat pour la « liberté ».

 

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