Se protéger des moustiques
Depuis 400 millions d’années, il existe une grande variété de moustiques. Certaines maladies comme la malaria, le paludisme ou la dingue sont transmis par cet insecte. Cela ne veut pas dire que tous les moustiques sont des vecteurs. Mais s’il a piqué une personne ou un animal malade, il va transmettre la maladie à sa prochaine victime et ainsi de suite. Ces dernières années, avec les échanges commerciaux, ces maladies se sont exportées dans bien des pays. |
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En France, où l’on dénombre près de 67 espèces, les risques sont modérés. Le virus West Nile, transmis par des moustiques du genre Culex, provoque des états fébriles débouchant parfois sur des encéphalites mortelles chez l'homme et les équidés. Mais le dernier cas humain en France remonte à 1960. Le virus Tahyna est, quant à lui, responsable de syndromes pseudogrippaux. Il est présent en Camargue, Languedoc et Alsace. Les animaux « réservoirs » sont le lapin et le lièvre.
Les moustiques vivent dans les lieux humides. En milieux urbains, les eaux stagnantes, les caves inondées, les bouches d'égouts, les fosses septiques, les pneus usagés et autres vieilles carcasses abandonnées sont les endroits qu’ils préfèrent. Plus les eaux sont sales, plus ils sont agressifs. Il convient donc de nettoyer son environnement afin d’éviter qu’ils ne s’y développent. Si vous avez une mare, mettez-y des poissons, ils feront un festin de leurs larves. L’hygiène de nos animaux domestiques est aussi capitale.
On sait que c’est la femelle qui nous pique car elle a besoin de sang pour permettre à ses oeufs d’arriver à maturité. Seules quelques espèces sont friandes de sang humain. La moustiquaire est le moyen le plus économique et le moins polluant de tous pour les tenir éloignés. Placées au-dessus du lit, du berceau, de la poussette ou aux fenêtres et aux portes, elles offrent un confort agréable pour autant que l’on veille à leur étanchéité. Il est aussi possible de se tourner vers des répulsifs comme la citronnelle ou les bougies parfumées. Il faut tout de même une grande quantité de citronnelle pour avoir un résultat satisfaisant car son efficacité plutôt faible disparaît rapidement. Les bougies, elles, peuvent faire diversion, leur chaleur attire les femelles. Par contre, les appareils à ultra son ne fonctionnent pas. Ils reproduisent le son du moustique mâle. Or la femelle n’est fécondée qu’une seule fois, au début de sa vie adulte. Par la suite, elle fuit les mâles.
Le répulsif le plus performant sur le marché est à base de DEET (N,Ndiéthyl- m-toluamide) que l’on trouve à différents dosages, en crème, lait ou gel pour le corps, ainsi qu’en spray pour les tissus. Attention, ces produits sont chimiques et ne conviennent pas aux enfants de moins de trois ans. Par la suite, choisissez un dosage inférieur à 10 % à n’utiliser qu’au coucher pour les enfants jusqu’à 12 ans. Il faut faire attention de ne pas inhaler le spray ou absorber la crème. On évitera d’en mettre sur les mains et le visage. On peut vaporiser le pyjama avant de l’enfiler par exemple. Pour les adolescents et les adultes, on peut choisir une solution à 30 %. Sa protection dure environ 6 à 7 heures. Il existe des produits dosés à 50 % mais leur toxicité n’est pas négligeable.
Notre comportement peut aussi nous aider. Par exemple, il est préférable d’éviter de se trouver à l’extérieur près d’un luminaire. Préférer les endroits aérés et couvrez au maximum votre corps avec des vêtements éventuellement imprégnés à la perméthrine (utilisée aussi pour les moustiquaires).
Lorsqu’on s’est fait piquer, il faut désinfecter l’endroit et calmer les démangeaisons avec des crèmes contenant un anti-histaminique ou un analgésique local. Côté naturel, des compresses froides apaisent efficacement.
Sources : Infosciences, Petit Monde |