Il y a quelques semaines, nous avions choisi comme sujet l’élaboration

et une meilleure compréhension de l’entepreneurship en passant au

peigne fin le livre Profession : entrepreneur de Yvon Gasse et Aline D’Amours.

Par

contre, nous n’avions touché qu’à la pointe de l’iceberg. Cette

fois-ci, nous irons plus en profondeur afin de vous aider à y voir plus

clair.

Nous désirons donc porter votre attention sur les réflexions suivantes :

• L’argent est-il un motif valable pour créer une entreprise?

• La réussite d’une entreprise se vérifie-t-elle par l’accroissement de son chiffre d’affaires?

• Est-ce que les échecs sont autant d’occasions d’apprendre?

• Est-ce que les changements sont porteurs d’occasions à saisir?

• Est-ce que la persévérance conduit au succès?

Depuis

quelques années, l’entrepreneurship jouit d’une nouvelle vague de

crédibilité et offre une option de carrière valable et valorisante. Les

entrepreneurs d’aujourd’hui sont en fait très bien perçus dans notre

société. Ils sont devenus ceux qui réussissent par leurs propres

efforts dans un monde où l’on ne peut plus compter que sur soi.

Selon les dires des auteurs de Profession : entrepreneur,

faire de l’argent, et même beaucoup d’argent, n’est plus tabou dans la

société québécoise, mais ce n’est pas le but ultime de ceux qui

décident de créer leur entreprise. Il est certain qu’ils désirent

assurer leur autonomie financière, mais ce seul motif ne suffirait pas

à résister à la difficile période du «début» ainsi qu’à persévérer

jusqu’à la réussite.

«Aux yeux de l’entrepreneur, le chiffre

d’affaires et le niveau de profit donnent une échelle de la réussite

personnelle et de celle de l’entreprise», peut-on lire dans l’ouvrage.

Nous avons donc affaire maintenant à une bonne partie des chefs

d’entreprise qui désirent tout d’abord offrir leur contribution à la

société et recevoir leur dû par la suite. Nous voyons très nettement la

tendance de la philosophie du dauphin qui s’affirme au lieu de celle du

requin qui diminue tranquillement. [La philosophie du dauphin appliquée

en affaire est contraire à celle du requin, prédateur de la compétition

ou des clients, tel que défini dans des articles antérieurs].

C’est très révélateur, et surtout encourageant, de voir la société réfléchir aux vraies valeurs et favoriser l’entraide.

La perception du succès et de l’échec

En

général, les entrepreneurs sont très positifs et ne se laissent pas

facilement abattre; ils relèvent les défis, redoublent d’efforts et

cherchent la solution différente qui leur permettra de se positionner

en vue d’atteindre le succès.

L’échec n’est donc perçu que comme

un obstacle à contourner et permet l’apprentissage de nouvelles façons

de procéder. Leur vision de l’avenir est claire et l’atteinte de leur

but est assurée dans leur esprit. Qualité que chacun d’entre nous

aurait avantage à développer, car que ce soit pour la mise sur pied

d’une entreprise, la prise en charge personnelle ou pour l’harmonie

familiale, la vision claire et détaillée de notre objectif nous aide à

l’atteindre sans détour.

Pour renforcer une vision claire, il est

aussi important d’avoir la flexibilité nécessaire pour accepter le

changement qui est inévitable.

L’entrepreneur aime apprendre de

nouvelles choses. En fait, il a de la difficulté à se conformer à un

chemin déjà bien tracé, il préfère débroussailler le terrain lui-même.

Il aurait tout de même intérêt à accepter de regarder ce qui est déjà

bien établi et qui fonctionne, car son chemin serait plus facile et

allégé.

L’engagement à long terme

Lorsque l’entrepreneur s’engage, il le fait à fond et n’a pas peur des responsabilités inhérentes à la réussite en affaires.

Il

prépare son plan d’action et le suit à la lettre tout en ayant la

flexibilité pour le modifier lorsque le vent du changement s’amène. Il

voit son projet dans sa globalité en premier lieu et le décortique en

années, trimestres, mois et semaines. Il a aussi la possibilité de

transmettre son message clairement à ses collèges et employés afin que

tous s’allient à la réalisation du même but. Cette force est très

importante et doit être développée à son plus haut niveau.

Poursuivons notre réflexion un peu plus loin :

• Pouvez-vous vous mettre à la place de vos interlocuteurs pour évaluer leur point de vue?

• Êtes-vous un leader par rapport aux autres?

• Vous organisez-vous toujours pour avoir l’information dont vous avez besoin?

• Avez-vous accès facilement à l’expertise des autres?

• Êtes-vous à l’affût des occasions d’affaires qui pourraient surgir?

Si vous répondez oui à la plupart de ces questions, vous avez un comportement d’entrepreneur.

Le leadership

Beaucoup

d’entrepreneurs démontrent un leadership naturel. Leur but n’est pas

uniquement de diriger, mais d’inspirer les gens avec qui ils

poursuivent leur progression. Il est relativement simple de motiver

autrui, mais beaucoup plus difficile de les inspirer afin de leur

donner la vision claire et le goût de travailler avec persévérance et

harmonie au sein de l’équipe. Quant à la motivation, elle n’est

habituellement que de courte durée et agit comme un feu de paille.

L’entrepreneur

a le flair nécessaire pour pressentir les forces de chacun et les

mettre au profit de l’ensemble. Il a le don de s’entourer de personnes

qui sauront le compléter.

L’information est aussi vitale à sa

réussite et à celle de son projet. Il est très curieux et aime

apprendre de nouvelles méthodes pouvant faire avancer plus rapidement

son projet. Il a la faculté d’aller chercher le meilleur et le plus

utile pour lui pour ensuite catégoriser cette information afin qu’elle

soit disponible lorsque requise.

En conclusion, celui ou celle

qui a l’esprit entrepreneur sait que son développement personnel est

tout aussi important que son développement professionnel. Et que grâce

à sa croissance, il arrive à influencer positivement son entourage afin

que chacun décide de prendre les moyens nécessaires pour réussir autant

sa vie personnelle que sa carrière.

L’équilibre est probablement

le point le plus crucial à intégrer afin de vivre une vie harmonieuse

au travail. Nous ne devons pas oublier que nous sommes la personne la

plus importante et que nous devons prendre grand soin de nous-même afin

d’être en mesure de poursuivre un bon travail.

Donc, passer du

temps avec soi-même, en famille et se permettre des loisirs captivants

font partie intégrante d’une vie équilibrée.

Un grand nombre de

professionnels très réputés s’octroient du temps pour eux-mêmes à

chaque semaine. Pour certains, une journée par semaine leur suffit;

pour d’autres, ils travaillent intensément durant un mois et sont en

ressourcement personnel le mois suivant. Et pourtant, toutes ces

personnes sont très productives et réussissent au-delà de la majorité

de la population.

Peut-être détiennent-ils un secret important à mettre en pratique? À nous de le découvrir en expérimentant différentes avenues.

Bonne pratique!

Vous pouvez partager vos expériences ou tout simplement vos

commentaires avec l’auteur de cet article dans le simple but d’échanger

des connaissances. Vous pourrez le faire en écrivant à l’adresse :

[sylvie.olivier1@videotron.ca].