Les anciens livres chinois rapportent qu'entre 770-475 av. J.-C., à la période du printemps et de l'automne, Lu Ban créa des machines volantes. Ceci amena Lu Ban à être reconnu comme le père de l'ingéniosité. Dans Mozi Luwen, on peut lire : « Lu Ban coupa du bambou et du bois et fabriqua un oiseau en bois, qui resta dans le ciel pendant trois jours. » Lu Ban fabriqua également un grand cerf-volant dans le but d'espionner les ennemis durant la guerre. Dans Hongsu, on lit encore : « Lu Ban fit un cerf-volant en bois pour espionner les villes de l'État de Song. » Par ailleurs, Lu Ban a aussi fabriqué un avion de voyageurs. Selon Youyang Zazu – une collection d'essais de Youyang – de la dynastie Tang, Lu travailla un jour dans un endroit très loin de son village. Sa femme lui manquait beaucoup, aussi fabriqua-t-il un oiseau de bois. Après avoir été reconçu plusieurs fois, le cerf-volant en bois pouvait voler. Lu Ban rentra chez lui sur le cerf-volant pour retrouver sa femme et s’en retourna travailler le jour suivant.

Il y eut aussi un exemple intéressant en Occident concernant un oiseau en bois. En 1898, l'archéologue français Lauret a extrait un oiseau en bois d'une ancienne tombe égyptienne dans le Saqqarah. Il était daté d'environ 200 ans après J.-C.

Les gens n'ayant aucun concept de voler en ce temps-là, l’objet fut étiqueté « oiseau en bois » et est resté exposé à la poussière pendant plus de 70 ans dans un musée du Caire. En 1969, Khalil Messiha, un docteur égyptien qui aime fabriquer des modèles, le vit. Cet « oiseau en bois » rappela à Messiha son expérience récente de fabrication de modèles d'avions. Il pensa que ce n'était pas juste un oiseau, puisqu'il n'avait ni serres, ni plumes et ni empennage horizontal. De façon surprenante, sa queue était verticale, et il avait une aile transversale, qui faisait de lui un modèle d'avion. Il fit alors une réplique du modèle. Quoiqu'il ne sut pas comment les anciens Égyptiens le faisaient voler, quand il lança le modèle, il trouva qu'il pouvait planer. Davantage d'essais ont démontré qu'il pouvait non seulement glisser dans les airs, mais être également comparé aux planeurs modernes.

Plus tard, les scientifiques trouvèrent que ce modèle était très similaire aux planeurs à hélices actuels, qui peuvent voler dans les airs d'eux-mêmes. Avec un petit moteur, ils peuvent voler à la vitesse de 70 à 105 km/h et peuvent même transporter une charge considérable. Puisque les anciens artisans égyptiens construisaient des modèles avant de construire les objets réels, il est possible que ce genre d'oiseau en bois ait été utilisé pour le transport, tout comme le cerf-volant en bois fabriqué par Lu Ban.