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Conte du Kouglof aux pommes

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque - Genève
17.08.2006
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Il

était une fois une vieille femme qui avait très envie de manger un

Kouglof aux pommes. Elle avait assez d’ingrédients pour en faire dix

mais… il lui manquait des pommes. Dans son jardin, il y avait un

magnifique prunier chargé de fruits tout à fait délicieux, mais voilà,

on ne fait pas un Kouglof aux pommes avec des prunes !

Alors, la

vieille femme s’en alla échanger ses prunes contre des pommes. Chemin

faisant, elle rencontra une jeune femme qui gardait ses oies. Tout en

discutant, la vieille parla de son souhait et la jeune lui répondit : «

Je n’ai pas de pommes mais mon mari adore l’oie aux pruneaux, je ne

peux vous donner qu’un sac de plumes ». Alors, la vieille accepta

l’échange en disant : « Mieux vaut une personne heureuse que deux

déçues », et elle continua son chemin toute contente d’avoir un panier

plus léger.

  • Un panier rempli de pommes rouges.(攝影: / 大紀元)

 

Un peu plus loin, elle passa devant un magnifique

jardin. Assis sur un banc, un couple se disputait au sujet d’un

oreiller. La femme voulait le remplir de coton et l’homme de paille.

Voyant la vieille, ils la prirent pour arbitre. Celle-ci proposa du

duvet en échange de pommes. Des pommes, ils n’en avaient pas mais ils

avaient des fleurs ! Ils lui coupèrent un magnifique bouquet en échange

des plumes et la vieille s’en alla, ravie d’avoir pu mettre fin à une

dispute.

Sur son chemin, elle rencontra un beau jeune homme qui

semblait très triste. Elle l’aborda et découvrit que son malheur venait

du fait qu’il allait rencontrer sa fiancée les mains vides, le

bijoutier ayant oublié de lui préparer sa bague de fiançailles.

Alors,

la vieille offrit son bouquet au jeune homme car, pour elle, l’amour

valait tous les Kouglofs aux pommes. Radieux, celui-ci lui offrit une

chaîne en or tant il était content d’avoir quelque chose à offrir à sa

fiancée.

Elle se dépêcha d’aller en ville, pensant acheter des

pommes au marché. À peine arrivée dans les faubourgs, elle aperçut une

femme avec ses deux enfants, l’air très malheureux. Elle les questionna

et apprit qu’ils n’avaient plus d’argent pour manger. Pourrait-elle

prendre plaisir en mangeant un Kouglof aux pommes alors que ces gens

mourraient de faim ? Elle posa la chaîne sur les genoux de la femme et

s’en alla. La femme lui courut derrière pour la remercier et lui dit :

« Je n’ai rien à vous donner en retour sauf ce petit chien, il est

vraiment très gentil, prenez-le ». La vieille n’osa pas refuser et s’en

alla avec le chien.

À cinq minutes de chez elle, elle rencontra

un vieil homme assis au fond de son jardin. Il avait un magnifique

pommier qui croulait sous les fruits. Elle lui dit : « Vous en avez de

belles pommes ! ». Le vieillard lui répondit : « C’est vrai, mais je

donnerais tous les fruits contre un si joli petit chien qui viendrait

rompre ma solitude ! » Ni une ni deux, l’échange fut fait.

De

retour chez elle, elle eut juste le temps de faire son gâteau pour le

dîner et n’en laissa pas une miette. Elle pensa : « C’est tout simple,

si on se donne un peu de peine et que l’on ne perd pas courage, on

réussit à faire un Kouglof aux pommes… »

D’après un conte de

Nienke van Hichtum, très joliment illustré par Marjan van Zeyl et

traduit par Pierre Lienhard aux éditions Iona.

 

 

 

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