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Les Geishas

Écrit par Sondelespoir.org
02.08.2006
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Une

geisha est une « Personne de l’Art ». En effet, gei signifie culture ou

art et sha personne, donc geisha peut se traduire par « personne de la

culture ». Elles ont une connaissance approfondie de la culture

traditionnelle japonaise dans des domaines très variés. À Kyoto, on les

appelle des geikos.

On situe le début des geishas au XVIIe siècle à

Edo devenue maintenant Tokyo, sous le règne du shogun Togugawa. Elles

étaient alors danseuses et musiciennes, participaient à des banquets où

leur éducation et leur raffinement étaient grandement appréciés. En

1700, un décret shogunal voulut réglementer cette nouvelle profession

et obligea les geishas à résider dans des « quartiers réservés ».

Devant ce regroupement forcé avec les prostitués, un certain nombre de

geishas décidèrent de quitter leur maison nommée Okiya (l’établissement

qui les formait). Elles se regroupèrent alors en écoles. Au XVIIIe

siècle, les geishas étaient considérées comme exerçant une profession

définie, bien distincte de celle des courtisanes, les yujos. Elles ne

devaient pas vendre leurs charmes, ni porter de tenues voyantes.

Aujourd’hui, organisées à la façon d’une corporation, les geishas

voient leurs activités réglementées un code d’éthique rigoureux. Donc

une geisha n’est pas du tout une prostituée.

  • Une Geisha avec des fleurs dans sa chevelure.(攝影: / 大紀元)

 

À cette époque, on

entrait dans une école d’apprenties geisha, dès l’âge de 3 ans et 3

jours. Ces apprenties s’appellent des maikos. Certaines étaient vendues

par des familles pauvres à des Okiya qui se chargeaient de faire leur

éducation. D’autres provenaient de familles nobles. De nos jours, pour

entrer dans une maison de geisha, il faut avoir 15 ans et avoir suivi

sa scolarité obligatoire. Une maiko doit bien sur être douée pour les

arts : chanter, danser, jouer d’un instrument et faire la conversation.

Plutôt que la beauté, sont privilégiées les aptitudes artistiques et

les qualités morales : elles doivent être aimables, douces et

serviables.

Quand elle choisit de devenir geisha, la jeune fille

quitte sa famille et vient s’installer dans l’Okiya. Ici vivent les

geishas et les maikos sous la direction d’une mère (mama san). C’est

elle qui paye toute leur formation ; elle les nourrit, les loge,

subvient à leurs besoins, et cette dette ; les maiko doivent ensuite la

rembourser. La maiko est prise en charge par une geisha plus

expérimentée nommée « Grande Sœur » et devient la « Petite Sœur »,

c’est une famille. La « Grande Sœur » apprend à sa cadette à se

comporter en société, lui donne des conseils sur son maquillage, ses

vêtements, lui présente les gens et les maisons de thé à fréquenter et

est responsable de la petite sœur si celle-ci vient à mal se comporter.

La destinée de toute future geisha est entre les mains de sa « Grande

Sœur ». Une Geisha connue ne mettra pas sa réputation en péril en

prenant une « Petite Sœur » qu’elle juge incapable.

Tous les

matins, la maiko se rend à l’école des geishas. Elle y rencontre des

geishas plus âgées et professionnelles qui continuent leur

perfectionnement. Sa formation dure trois ans durant lesquels elle doit

apprendre l’art de la toilette, de la coiffure, du maquillage, de la

danse, du chant, de la musique, de la poésie, de l’ikebana (art des

fleurs), la calligraphie et bien sûr la cérémonie du thé dit « chanoyu

», et la conversation.

Une geisha est donc essentiellement une

hôtesse professionnelle entraînée aux arts du divertissement.

Traditionnellement, les divertissements et les sorties de l’homme

japonais se déroulent sans son épouse et ont lieu avec ses relations de

travail. Les geishas sont en général plusieurs quand il s’agit d’un

banquet. Leur rôle consiste, entre autres, à servir le saké. Pendant la

soirée, elles dansent, chantent, récitent des poèmes traditionnels ou

jouent du shamisen, ou encore du tambour ou de la flûte. Elles ouvrent

les portes, servent le thé selon la tradition. Tous leurs talents sont

faits pour rendre une soirée, une réunion, un repas très agréable, mais

ne sont réservés qu’à une certaine élite. Les geishas donnent aussi des

spectacles publics pour célébrer certains évènements.

Aujourd’hui

on les retrouve surtout dans les villes d’Osaka et Kyoto. Si vous

passez dans le quartier de Gion à Kyoto, vous ne manquerez pas de les

voir. Leur silhouette gracieuse et hors du temps vous rappellera

qu’elles restent une des dernières formes « d’art vivant » au Japon.

 

 

 

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