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Le PCC choqué par le pilote réfugié aux États-Unis

Écrit par Xin Fei
24.08.2006
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  • Le pilote de la compagnie aérienne China Eastern, Yuan Sheng, le matin du 11 août 2006 à la conférence de presse au National Press Club, Washington, D.C. Photo : Lisa/LGE(攝影: / 大紀元)

Depuis que le pilote de la compagnie aérienne China Eastern, située à Shanghai, a demandé l’asile politique à Los Angeles le 9 août 2006, Pékin garde le silence sur cette affaire.

Dès le début de l’incident de Yuan Sheng, les hautes instances au sein du Parti communiste chinois (PCC) ont été ébranlées, a indiqué un employé de China Eastern. En outre, le PCC aurait tenu des discussions urgentes internes pour décider des stratégies à utiliser pour répondre. Avant l’interview par le China News Service avec le porte-parole de China Eastern le 11 août, les départements concernés ont reçu des directives d’étouffer la nouvelle et de ne pas commenter l’incident de Yuan lorsqu’ils seraient questionnés.

Selon la même source, le silence du PCC est, en fait, une tactique à double tranchant. Le cas de Yuan a été traité à l’interne comme une question très sérieuse. L’énorme tension qui règne à l’intérieur du Parti ne permet pas à quiconque d’être interviewé par des journalistes étrangers, et des personnes ont été informées de ne pas révéler la raison pour laquelle Yuan est resté aux États-Unis. Il leur est interdit en particulier de mentionner les Neuf Commentaires [1], les démissions du Parti ainsi que toute information reliée à ce sujet.

Malgré la censure des hautes instances du PCC, l’information s’est propagée rapidement, a dit l’employé de China Eastern. Les collègues de Yuan Sheng et ses amis ont porté une attention particulière à cette situation et ils ont cherché à trouver un moyen permettant d’accéder aux sites Internet étrangers.

Craignant pour la sécurité du pilote, la source a aussi averti Yuan Sheng de ne pas retourner en Chine.

Après l’arrivée de Yuan Sheng à Los Angeles le 9 août, un journaliste de La Grande Époque a téléphoné au ministère des Affaires étrangères et il a été informé qu’aucun communiqué de presse n’était disponible à ce moment-là.

Le porte-parole de China Eastern a décliné de répondre à toute question, et le directeur général du département de l’aviation a déclaré qu’ils «étaient justement en train d’en discuter en réunion».

Détourner l’attention des Neuf Commentaires et des démissions du Parti

Zhang Jielian, commentateur de l’actualité américaine pour La Grande Époque, soutient que l’incident de Yuan Sheng est déjà devenu, sans le savoir, une «maladie aiguë» menaçant la vie du PCC.

Selon lui, l’arrestation de Gao Zhisheng est une tentative du PCC de jouer un jeu politique à court terme visant à détourner l’attention internationale des Neuf Commentaires, des démissions en masse du PCC [2] et des prélèvements en Chine d’organes d’adeptes de Falun Gong encore vivants récemment dévoilés et confirmés par une enquête menée par deux Canadiens de renom, David Kilgour et David Matas [3].

M. Yuan Sheng a répondu à l’article de l’agence de nouvelles China News.

M. Yuan Sheng a prononcé une déclaration le 10 août [4] expliquant la raison pour laquelle il a décidé de demander l’asile politique aux États-Unis et sa lutte intérieure en prenant «cette décision déchirante».

M. Yuan a dit au public qu’il a présenté le livre Neuf Commentaires sur le Parti communiste à un jeune homme en charge de la vérification de la sécurité au sol à l’aéroport Pudong le 8 août avant que l’avion décolle et il a tenté de le persuader de retirer son adhésion au Parti communiste. Cependant, le jeune homme l’a rapporté à la police; en conséquence, plusieurs policiers sont immédiatement entrés dans l’avion de M. Yuan et ont failli l’emmener en détention.

Dans sa déclaration, Yuan a dit : «Le PCC a peur des Neuf Commentaires et des Chinois qui démissionnent du PCC, ce qui est le sujet le plus sensible et dangereux en Chine […] Je me suis rendu compte combien ma situation était dangereuse, et j’ai pensé rester.»

Le porte-parole de China Eastern, lors de son interview par China News Service le 11 août, n’a pas donné d’explication au sujet de la raison pour laquelle M. Yuan s’est enfui du pays. Il a nié le fait que M. Yuan subissait la discrimination parce qu’il pratique le Falun Gong; il a plutôt prétendu que «China Eastern espère sincèrement que Yuan Sheng reviendra à son poste aussitôt que possible. À son retour, sa terre natale et sa famille l’accueilleront à bras ouverts».

En réponse à la déclaration du porte-parole, M. Yuan a prononcé un discours aux médias dans une conférence de presse tenue au National Press Club, Washington, DC. Le 11 août à 10 h, il a réaffirmé que plusieurs des citations du porte-parole publiées par China News Agency n’étaient pas en conformité avec les faits réels.

«C’était une expérience atroce lorsque j’ai pris cette décision forcée de rester aux États-Unis», a dit Yuan, «Même jusqu’à présent, inutile de dire combien j’ai envie de retourner en Chine pour voir ma famille et de voler dans le ciel bleu avec mes collègues! Cependant, la réalité est que si je retournais à la maison maintenant, je ferais face à l’emprisonnement, je pourrais même être tué et perdre ma famille. Je n’avais absolument pas d’autre choix que de prendre la douloureuse décision de rester aux États-Unis.»

Yuan a souligné que les superviseurs de China Eastern n’osaient pas dévoiler les raisons qui l’ont poussé à fuir la Chine en essayant de le persuader de retourner au pays natal. Ils ont démontré un manque de respect fondamental envers les faits et les individus, a ajouté Yuan. Le mensonge et l’irrespect de la vie humaine sont précisément la tragique réalité du peuple chinois dont la moralité est dénaturée sous la pression du Parti communiste chinois, explique le pilote.

Yuan a mentionné : «Je crois que certains superviseurs étaient sincères dans leur attente de mon retour. Je voudrais les remercier. Cependant, dans la Chine d’aujourd’hui, qui peut garantir que je ne serai pas assujetti à la persécution si je retournais? Est-ce que les superviseurs peuvent garantir ma sécurité? Afin de ne pas être impliqués dans ma fuite, ils n’avaient pas d’autre choix que de se conformer avec ceux d’en haut et de mentir pour se protéger. S’ils n’agissent pas ainsi, ils souffriront également de persécution.»

«Mes superviseurs ont secrètement avisé mon épouse de me persuader d’oublier "l’événement déplaisant survenu entre les policiers et moi" et ils ont ouvertement déclaré qu’ils espéraient que je revienne travailler pour être accueilli par "ma terre natale et ma famille". Je ne crois pas que la vraie intention de mes superviseurs soit de me "piéger". Probablement qu’ils ne comprennent pas clairement la persécution de Falun Gong et qu’ils ont encore des espoirs illusoires sur le Parti communiste chinois», développe-t-il.

Yuan a aussi signalé que le porte-parole trompait les lecteurs en niant qu’il était assujetti à la persécution ou à la discrimination et qu’il pourrait continuer d’être chef pilote et de faire de l’aviation. «Lorsque je subissais le lavage de cerveau forcé, le personnel de la classe de lavage de cerveau m’a menacé : si je refusais d’écrire la "déclaration de garantie", je ne pourrais plus piloter d’avion. N’était-ce pas de la persécution et de la discrimination?»

«Les démissions du PCC ne sont pas une campagne politique. C’est un choix individuel venant du cœur de ne pas faire le mal ensemble avec le PCC. C’est le salut de la vraie nature d’une personne», exprime Yuan à la fin de sa déclaration. Il dit espérer que ses anciens superviseurs et collègues à China Eastern ne craindront plus le PCC et qu’ils se joindront aux démissions actuelles du PCC pour devenir des hommes exerçant leur propre volonté librement.

[1] [http://french.epochtimes.com/211,10,,1.html]

[2] [http://french.epochtimes.com/211,40,,1.html]

[3] [http://investigation.go.saveinter.net/]

[4] [http://www.theepochtimes.com/news/6-8-11/44846.html] (en anglais seulement)

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.