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Éthanol : Avantage économique ou dégradation environnementale ?

Écrit par Rory Xu, La Grande Époque
25.08.2006
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Une nouvelle usine de production d’éthanol à Aylmer, Ontario, relancera

l’économie de la région, déclarent les investisseurs du projet.

Cependant, certains se questionnent sur l’impact environnemental de

l’accroissement de la production du carburant, car le processus de

production nécessite beaucoup d’énergie.Un terrain de 48 acres dans

le parc industriel d’Aylmer au sud de l’Ontario est l’emplacement

choisi pour l’usine de production de l’éthanol au coût de 87 millions

de dollars. 

  • À l’extérieur d’une usine de production d’éthanol, un partisan de l’utilisation de l’éthanol-carburant explique d’où provient ce carburant.(攝影: / 大紀元)

 

L’usine utilisera le maïs comme charge d’alimentation et aura une

capacité productrice annuelle de 150 millions de litres d’éthanol.

Le

31 juillet 2006, la coopérative Integrated Grain Processors

Co-operative (IGPC), le groupe de producteurs de maïs affilié au

projet, a ouvert son bureau d’Aylmer. La coopérative IGPC a l’intention

de commencer à construire son usine dans quelques mois, dès qu’elle

aura obtenu toutes les approbations nécessaires, a indiqué le président

du groupe, Tom Cox.

En 2005, IGPC a reçu une subvention de 11, 9

millions de dollars pour le projet dans le cadre du Programme fédéral

d’expansion de l’éthanol (PEE), lequel fait partie du programme sur les

changements climatiques établi par le gouvernement libéral.

Les

fermiers du sud de l’Ontario ainsi que les membres de la communauté ont

amassé un autre montant de 25 millions de dollars. Le gouvernement

provincial a versé une subvention de 14 millions de dollars sous forme

de capitaux à partir d’un fonds ayant pour objectif d’accroître la

production de l’éthanol-carburant en Ontario.

Les fonctionnaires

municipaux et les gens d’affaires sont optimistes quant à la croissance

économique qui, selon eux, suivra la mise sur pied de ce projet.

«Les

gens profiteront particulièrement de nouvelles possibilités d’emplois

créés par l’usine d’éthanol après la fermeture de la compagnie de

fabrication de tabac Imperial Leaf», dit Cox.

La construction de

l’usine prévoit la création d’environ 150 emplois et l’usine elle-même

emploiera 30 à 40 personnes ayant un diplôme d'études secondaires en

procédé biologique et en ingénierie.

Il faut s’attendre à ce

que la demande supplémentaire pour le maïs aide le marché de cette

denrée en Ontario, et que ces bénéfices pourraient s’étendre à d’autres

industries locales.

«L’IGPC estime qu’elle générera annuellement

plus de 200 millions de dollars en activités économiques directes et

indirectes au comté d’Elgin et dans les régions avoisinantes», ajoute

Cox, citant les études des usines similaires aux États-Unis.

IGPC

est une des cinq compagnies recevant des subventions dans le cadre de

la deuxième phase du PEE. Le programme constitue une partie importante

des efforts déployés par le Canada pour que 35 % de l’essence contienne

10 % d’éthanol d’ici 2010, d’après Ressources naturelles Canada.

Le

Canada s’est engagé à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de

6 % des niveaux de 1990 lorsqu’il a signé l’accord de Kyoto en 1997.

Développer l’utilisation de l’éthanol faisait partie du projet sur le

changement climatique du gouvernement fédéral en 2002 pour atteindre

cet objectif.

L’intérêt à l’éthanol s’est accru parce qu’il est

vu comme une alternative écologique au combustible fossile. L’éthanol

est une ressource renouvelable produite par la fermentation de la

charge d’alimentation comme le maïs ou le blé. Il aide à compléter la

combustion et est mélangé à l’essence pour réduire la quantité

d’émissions nuisibles de monoxyde de carbone des tuyaux d’échappement

des véhicules.

L’essence mélangée à 10 % d’éthanol (E-10) est

maintenant disponible dans plus de 1000 stations-service au Canada.

Selon le Conseil national de recherches Canada, ce carburant peut être

utilisé dans tout véhicule manufacturé à partir de 1980.

Cependant,

certaines études sur le bilan énergétique révèlent que l’éthanol

pourrait nécessiter plus d’énergie au cours de sa production que

l’énergie qu’il offre, soulevant ainsi des questions sur la pertinence

de l’expansion des usines d’éthanol au Canada.

Les chercheurs ont

aussi découvert qu’il faut plus d’énergie pour produire l’éthanol que

pour produire l’essence. Donc, les avantages de la réduction des

émissions de gaz à effet de serre pendant la combustion d’éthanol sont

contrebalancés par de plus grandes émissions lors du processus de

production.

«L’éthanol pourrait produire plus de gaz à effet de

serre que l’essence à elle seule», a conclu Jeremy Brown, un analyste

des politiques à l’institut Fraser et gestionnaire du Service de

l’évaluation des statistiques canadiennes.

Il est préoccupant de

constater que l’éthanol contient moins d’énergie que l’essence. Les

chercheurs disent que cela pourrait coûter environ 250 $ de plus par

année pour faire rouler une camionnette avec de l’éthanol plutôt

qu’avec de l’essence. Le département américain de l’Énergie dit qu’un

véhicule doit utiliser 1,4 fois plus de E85, de l’essence mélangé à 85

% d’éthanol, comme carburant pour parcourir la même distance.

Cox

a répondu aux critiques en disant que des technologies plus avancées

sont maintenant utilisées dans la production de maïs. Il a enchaîné

qu’il en résulte une diminution de l’énergie nécessaire à la production

d’éthanol.

 

 

 

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