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Crise des réfugiés : alerte rouge en Europe

Écrit par Sonya Bryskine, La Grande Époque
30.08.2006
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  • Une embarcation de la police italienne approche un bateau d’immigrants illégaux(攝影: / 大紀元)

 Le naufrage d’un bateau en route vers l’Italie, transportant plus de 120 demandeurs d’asile illégaux, a remis sous les projecteurs la crise de l’immigration en Europe.

Le bateau avait été aperçu près de l’île Lampedusa au sud de l’Italie, une destination populaire pour les réfugiés africains qui tentent désespérément de rejoindre l’Europe. Dix personnes auraient trouvé la mort et plus de 40 étaient toujours portées disparues la semaine dernière.

L’incident a pressé le gouvernement italien à demander à l’Union européenne (UE) de porter plus d’attention à l’influx incontrôlé de réfugiés, qualifié de «bombe à retardement» par les autorités. L’Italie a également insisté pour qu’il y ait plus d’actions de posées afin d’éradiquer le commerce d’êtres humains.

«Ce qui est arrivé aujourd’hui n’est pas seulement une tragédie, mais rien de moins qu’un crime», a mentionné le ministre de l’Intérieur, Giuliano Amato, cité par Reuters. Il faisait référence à l’industrie multimillionnaire du transport de personnes venant de pays pauvres dans des bateaux non sécuritaires.

Environ 1,4 million de personnes, soit près de la moitié des 3 millions de migrants, arrivent en Europe annuellement, selon l’institut de recherche de Washington, Population Reference Bureau.

Un des chercheurs de l’institut, Carl Haub, a expliqué à l’AFP que la motivation des migrants était toujours «l’espérance d’une vie meilleure».

Il a mentionné que pour certains, c’était une chance de fuir la pauvreté, planifiant fonder une famille dans leur nouveau pays ou envoyer de l’argent à leurs proches dans leur pays d’origine. Pour d’autres, c’était l’occasion de fuir des troubles politiques ou civils.

Voyage difficile

Le périple épuisant dans des bateaux mal aérés, avec peu de nourriture et aucune assistance médicale, ne décourage pas des milliers d’Africains réfugiés d’aborder les côtes européennes. Certains viennent du Sénégal, de Mauritanie et même d’aussi loin que de la Gambie.

Dans les îles Canaries, l’arrivée de bateaux est un fait quotidien. Les touristes et les résidants se portent souvent à la rescousse de ces silhouettes fantomatiques en proie à la faim et sévèrement déshydratées.

L’Associated Press rapporte que 20 000 Africains sont arrivés dans l’archipel depuis l’année dernière. Le mois d’août 2006 seulement a vu plus de 3000 demandeurs d’asile sur les îles, soit dix fois plus qu’août 2005, alors qu’un autre 3000 auraient péri durant la traversée.

De ces réfugiés qui atteignent la «terre promise», seulement 8 % sont renvoyés dans leur pays d’origine, selon les données officielles des îles Canaries. Ceux qui restent essaient de se rendre à Madrid. Certains atteindront peut-être la France ou la Grande-Bretagne où les opportunités de travail et la sécurité sociale seront peut-être plus favorables.

Crise urgente

Le chef du gouvernement des îles Canaries, Adan Menis, a qualifié la crise de l’immigration de «situation d’urgence intenable», lors d’une intervention à la radio espagnole Cadena Ser.

«Nous sommes en alerte rouge et nous ne pouvons continuer d’assumer le logement et les soins médicaux des immigrants.»

En réponse à la demande d’aide de l’Espagne, l’UE a commencé la semaine dernière à déployer une mission multinationale en Atlantique pour faire rebrousser chemin aux bateaux d’immigrants.

Toutefois, les critiques disent que l’opération fera peu pour résoudre le problème. Elle n’a qu’un budget d’environ 6 millions de dollars lui permettant de fonctionner pour une période approximative de deux mois. Il semble qu’une solution à long terme soit grandement nécessaire, ce qui nécessiterait un effort bien coordonné des 25 membres de l’UE.

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