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Nucléaire iranien : de l’eau lourde dans les verres des négociateurs

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Époque
31.08.2006
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  • Zahedan, Iran: Un soldat iranien tire un missile(攝影: / 大紀元)

L’Iran ne veut plus rayer Israël de la carte. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad l’a annoncé samedi dernier en inaugurant l’usine de production d’eau lourde d’Arak aux tambours d’un discours, nationaliste comme toujours, apaisant comme parfois. Les discours iraniens balancent de façon aléatoire entre le bénin et le belliqueux, soufflant le chaud, soufflant le froid, et gagnant du temps sur les négociations avec l’ONU. Le régime des mollahs se présente ainsi, alternativement, comme une puissance régionale en recherche pacifique de progrès pour le bien-être de son peuple, ou comme fer de lance de la conquête du monde par l’Islam. Samedi dernier, c’était le côté pile…

« Les ennemis, qu’ils le veuillent ou non, doivent savoir que le peuple iranien a pris sa décision de faire des progrès ; ils doivent accepter la réalité d’un Iran puissant, développé et partisan de la paix », a dit le président iranien, ajoutant que cet Iran « n’est pas une menace pour les pays étrangers et même pour le régime sioniste. »

Cette inauguration est intervenue alors que l’Iran dispose de la semaine pour se plier à une demande du Conseil de sécurité des Nations Unies pour suspendre son enrichissement d’uranium ou faire face à d’hypothétiques sanctions. Quelques jours après de grandes manœuvres militaires.

L’usine à eau lourde est située aux abords du village de Khondab, à 50 km au nord-ouest de la ville d’Arak. Elle est protégée par plus d’une dizaine de batteries anti-aériennes et ceinturée par un grillage surmonté de barbelés. L’eau lourde de l’usine sera utilisée comme liquide de refroidissement et comme fluide modérateur de l’activité du réacteur expérimental de 40 MW, qui doit être achevé en 2009.

« On ne peut priver aucun peuple de ses droits, et le peuple iranien défendra avec force ses droits » à la technologie nucléaire, a déclaré le président dans une conférence de presse, à l’issue de l’inauguration.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait demandé dans une résolution en février à l’Iran de « reconsidérer » la construction de ce réacteur, qui produira une quantité significative de plutonium pouvant être utilisé pour une bombe atomique. Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné à l’Iran jusqu’au 31 août pour appliquer cette résolution, et notamment la demande de l’AIEA de suspendre l’enrichissement d’uranium. A défaut, il envisagera des sanctions pour l’y contraindre.

M. Ahmadinejad a implicitement balayé cette dernière perspective en déclarant qu’« ils peuvent nous créer quelques problèmes, mais ils ne pourront jamais empêcher les progrès scientifiques. »

L’Iran considère que la maîtrise du cycle du combustible nucléaire est son « droit », mais de nombreux pays, notamment occidentaux, craignent qu’il ne le mette à profit pour obtenir la bombe atomique.

L’AIEA a demandé à plusieurs reprises à l’Iran, sans succès, de suspendre ses activités nucléaires sensibles en arguant du manque de coopération des autorités iraniennes pour déterminer si leur programme atomique avait un objectif purement civil ou pas.

La technologie des réacteurs à eau lourde a été utilisée par plusieurs pays pour obtenir la bombe atomique, notamment l’Inde et le Pakistan. Israël et la Corée du nord sont réputés y avoir eu recours pour obtenir une capacité nucléaire militaire.

Avec AFP

 

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