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Le budget de l’automobiliste 2005

Écrit par Henri Durrenbach - Collaboration spéciale
04.08.2006
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Fin juin dernier, la Fédération française des Automobile-Clubs et des usagers de la Route (FFAC – 76 avenue Marceau - Paris) a convié la presse à son rendez-vous annuel voué à sa scrutation du « budget de l’Automobiliste » français, mais aussi allemand et anglais.

Il s’agit évidemment d’un budget conventionnel à vocation indicative sinon normative, fondé sur quatre types de véhicules bien sériés et quatre politiques d’utilisation bien distinctes (voir encadré).

L’envolée des prix des carburants a profondément modifié dès 2005 par rapport à 2004 (quid de 2006 ?) la structure de ce budget qui ne cesse de s’alourdir sauf exception ponctuelle malgré les efforts de chacun pour maîtriser sa consommation et ceux des constructeurs « sortant » désormais des modèles de plus en plus « économes », spécialement du côté des « diesel », de rendement thermodynamique double de celui des véhicules « essence » et particulièrement élaborés de telle sorte à préserver de mieux en mieux l’environnement de toute pollution. C’est de ce côté que se situent les meilleures perspectives… et bientôt les hybrides en seront équipés…

  • Autoroute A6(PIG: FRED DUFOUR / 大紀元)

Bien entendu, le budget-type présenté par la FFAC ne prend pas en compte que le seul aspect du coût des carburants ; tout s’y trouve examiné : achats, frais financiers, amortissement, fiscalité (TIPP, TVA, taxes locales), entretien, garage, assurance, péages, etc.

A titre d’illustration amusante, le propriétaire de la Clio neuve 5 CV « essence » devrait, pour tirer au mieux son épingle du jeu dans l’Hexagone, avoir acheté sa voiture en Limousin, s’assurer en Bretagne, faire le plein et effectuer l’entretien dans le Nord-Pas-de-Calais, se garer en Bourgogne… et dans tous les cas, rester bien loin de Paris ! De même la région PACA est une des plus chères pour l’automobiliste.

En revanche, le propriétaire de la Clio « essence » achetée d’occasion à quatre ans d’âge et dont le budget 2005 n’est que de 2.307 € parce qu’il économise sur tout, y compris garage et entretien, se voit taxé globalement à 63,4 % (un maximum !) et à 93,6 % pour ce qui est de l’utilisation, en raison du « poste carburant »… Notons que la prise de possession de la Clio neuve et son garage sont taxés à 21,3 %, l’usage (assurance, carburant, entretien, péage) à 77,1 % (en 2005). Au delà du « poste carburant », les coûts tant de l’entretien que du garage (parmi d’autres) augmentent actuellement de manière effrénée et si les choses continuent dans ce sens, la situation de collapsus risque de se présenter à terme.

1996-2006 : dix ans de bien curieuse évolution

Depuis 10 ans, la consommation globale de carburant est stable ; ce paradoxe provient du fait, déjà évoqué, que les Français ont maîtrisé leur consommation et donc restreint en partie leurs déplacements revenus en 2005 au niveau de 2001 (voir tableaux). Ils ont consommé en 2005 29 millions de m3 contre 28,8 en 1996 ; la consommation moyenne du parc est passée de 8,3 litres aux 100 en 1990 à 7 litres en 2004.

De 1996 à 2005, la consommation des « diesel » s’est mise à dépasser celle des véhicules « essence », ce qui implique une nette augmentation du parc correspondant.

La gestion de la conduite même se serait améliorée (malgré la survenue d’accidents spectaculaires et effroyables qui alimentent régulièrement la chronique et motivent le durcissement des réglementations routières, leur stricte mise en vigueur facilitant la réponse hors de l’urgence aux besoins en infrastructures routières localement sinon généralement mieux adaptées…).

Il n’y a donc « pas à craindre de fatalité de la congestion » et il est clair que rien ne sera négligé pour que cette « excellente nouvelle » reste longtemps encore d’actualité.

En résumé pour 2005

L’automobiliste qui a parcouru 1.000 km en France a dépensé 231 € en « Clio » d’occasion, 464 € en « Clio » neuve, 373 € en « 307 » et 409 € en « 607 ». Mais, comme déjà suggéré, ces données seront sans doute très rapidement obsolètes ; celles concernant 2006 en sont d’autant plus difficiles à pronostiquer.

Quid de nos amis anglais et allemands ?

Il semble que nos amis anglais et allemands aient un peu plus d’argent à injecter dans la circulation de leurs véhicules, car si le budget du Français en « Clio » neuve 5 CV est (pour 2005) de 4.784 €, celui de l’Anglais (qui roule en 6 CV) et celui de l’Allemand (qui roule en 7 CV) sont respectivement de 6.663 € et 6.911 €.

La TVA, plus lourde en France, engendre avec le concours de la TIPP, de la Responsabilité civile, du péage, une taxation du budget à 42,2 % contre 40,9 % en Allemagne et 33,9 % en Grande-Bretagne.

La baisse de consommation à laquelle s’essaie le Français, qui diminue d’autant sa contribution à la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) est « rattrapée » par le fisc par le biais de la TVA appliquée à des produits de plus en plus chers. Le taux de taxation de l’automobiliste français est en moyenne du même ordre que son imposition directe au titre de l’IRPP (Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques).

Par ailleurs, l’achat de voitures neuves est en sensible diminution en France.

La FFAC

La Fédération Française des Automobile-Clubs représente les intérêts des 36 millions d’automobilistes de France et de tous les usagers de la route auprès des médias, des pouvoirs publics et des professionnels de l’automobile.

En dehors de ses actions collectives, dont études sur la « Qualité de l’air », la « Sécurité routière », le « Budget de l’automobiliste », elle propose également un ensemble de services, dont l’assistance juridique, les stages de récupération de points, le dépannage remorquage, le véhicule de remplacement, le contrôle technique obligatoire à tarif préférentiel, etc.

 

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