L’Ambroisie dit herbe à poux et l’allergie
L’herbe à poux ou Ambrosia artemisiifolia est une mauvaise herbe qui pousse dans des endroits négligés comme les chantiers, les terrains vagues, les talus, au bord des voies ferrées ou les champs de tournesols et parfois dans son jardin mais toujours au soleil. Il ne faut pas la confondre avec l’herbe à puces qui a plutôt tendance à pousser à proximité des zones boisées. Celle-ci a des feuilles trifoliées, lisses, parfois lustrées, et alternent sur une tige ligneuse. Son contact provoque des démangeaisons cutanées. Sa sève irritante reste sur les gants et les outils, il faut donc faire attention quand on les manipule. |
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Ce n’est pas le cas de l’herbe à poux que l’on peut arracher très facilement car ses racines ne sont pas très développées. Elle résiste aux herbicides. Dès le mois de juin, il est donc fortement recommandé de les arracher dès que les voit. Si un terrain est infecté, il convient de prévenir la commune. Si on en a chez soi, il faut soit les arracher, soit tondre la pelouse à 2 cm. régulièrement pour éviter la floraison. Il ne faut pas laisser un terrain nu, si vous en avez un, couvrez le de trèfles ou d’autres plantes vivaces. Chaque plant d'herbe à poux peut produire 3 000 graines qui pourront, à leur tour, produire 600 nouveaux plants l'année suivante. De plus elles ont une durée de vie de 40 ans. Il n’est donc pas étonnant qu’elles soient si envahissantes. De plus, une fois sorties de terre, leur végétation étouffe les autres plantes. Une personne sur dix est touchée par ce fléau. Au Canada, d’où elle est originaire, une campagne a été lancée cette année sous le titre de « L'herbe à poux, j'en NEZ assez ! ». Il s’agit de sensibiliser la population sur l’effet allergisant de la plante et sur l'importance de participer à son éradication. Elle a passé l’atlantique pour venir coloniser nos régions. On le retrouve fréquemment sur Genève. En France, elle est principalement présente dans les moyennes vallées du Rhône et de la Loire mais tend à gagner les régions méditerranéennes par la vallée du Rhône. Les personnes souffrant d’allergies augmentent d’année en année et les symptômes persistent plus longtemps. Yeux larmoyants, nez qui pique, congestion des muqueuses, éternuements, toux voir même crises d’asthmes pour certains, tels sont les symptômes de ce que l’on appelait le rhume des foins. Sans doute, le climat plus doux favorise la floraison et les pollens volent plus longtemps. Si vous êtes allergiques à l'herbe à poux, certaines précautions peuvent vous aider. Bien entendu, évitez de fréquenter les lieux infestés par l'herbe à poux, de pratiquer des activités de pleine air surtout entre 7 h et 13 h par temps chaud, sec et venteux. Ne tondez pas la pelouse vous-même, ne laissez pas sécher vos vêtements dehors et fermer les fenêtres, vivez sous climatisation ou filtration d'air. Information : Marie Pinard, Agente d'information, Direction de santé publique de Montréal, Tél. : (514) 528-2400, poste 3471 Carole Albert, Table québécoise sur l'herbe à poux, Tél. : (819) 829-3400, poste 42215 Association pulmonaire du Québec
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