L’espoir de l’Union Européenne pour la Méditerranée
La Méditerranée continue de se détériorer. Cet écosystème unique au monde, actuellement vulnérable, nécessite une protection toute particulière. En effet, ce berceau de l’humanité est soumis à une dégradation environnementale croissante, sous l’effet conjugué de la pollution et du bétonnage. Avec la marée noire de grande ampleur survenue lors du récent conflit au Liban, la fragilité environnementale de cette région s’est encore accrue. Depuis près de trente ans, des efforts internationaux ont été déployés mais en vain, la pollution reste élevée. Cette dégradation menace des secteurs économiques comme ceux de la pêche, du tourisme et la santé des 143 millions d’habitants qui vivent aux abords du littoral. |
|
C’est dans le désir d’une protection durable de cet environnement que la Commission européenne souhaite déployer une stratégie à long terme. Afin de réduire les niveaux de pollution de la Méditerranée, la Commission européenne veut créer une coalition de tous les pays riverains, et favoriser le développement d’institutions efficaces pour que les pays concernés deviennent des collaborateurs de la protection de ce littoral. Selon les déclarations de Stavros Dimas, membre de la Commission chargé de l’environnement : « Nous devons agir pour promouvoir le développement économique de la Méditerranée et protéger la santé de ses populations. Cette stratégie vise à revitaliser et à renforcer la coopération entre l’UE, ses voisins méditerranéens et les organisations internationales compétentes, afin de sauvegarder l’environnement de la région et ses ressources naturelles à long terme. Si nous échouons, la Méditerranée risque d’être irrémédiablement endommagée. » Pour Madame Benita Ferrero-Waldner, membre de la Commission chargée des relations extérieures, il s’agit d’œuvrer en intérêt de voisinage : « La coopération dans le domaine de l’environnement représente, depuis le lancement du processus de Barcelone, un important élément de notre dialogue avec nos partenaires méditerranéens. Nous développons, en effet, en accord avec eux, d’ambitieux objectifs environnementaux dans nos plans d’action établis dans le cadre de notre politique de voisinage. Il est essentiel que nous oeuvrions ensemble pour sauvegarder notre avenir commun, c’est pourquoi nous avons tous décidé de travailler ensemble à la décontamination de la Méditerranée pour 2020. L’environnement représente l’exemple type d’un secteur où les objectifs ne peuvent être atteints qu’en étroite collaboration avec nos proches voisins. » Pour aller dans le sens commun, une action nommée « Horizon 2020 » a été adoptée par les dirigeants des pays euro-méditerranéens. Il s’agira de cheminer ensemble vers une réduction de la pollution, de réduire les sources principales de cette dégradation environnementale en Méditerranée et d’ici 2020. La Commission prévoit quatre rubriques, qui sont la réduction de la pollution, la collaboration des pays riverains, le partage des connaissances et l’évaluation de réussite. Dans les programmes précédents, elle a favorisé la recherche et la compréhension du milieu méditerranéen, établi une estimation des solutions d’avenir sur les problèmes de pollution, l’étude marine et côtière et l’impact du changement climatique sur l’environnement. Et dans le cadre du 7e programme, la priorité de recherche pour la région méditerranée sera la santé publique, l’alimentation, l’agriculture, la biotechnologie, les technologies de production, l’énergie, l’environnement, la protection des sols et les transports. Une rencontre qui se tiendra au Caire le 20 novembre prochain décidera de l’avenir de ce projet, les ministres de l’Environnement de la zone euro-méditerranéenne devront approuver la version finale de cette étude.
|