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Le 16 septembre 1987

Écrit par Jonathan Vianou, La Grande Époque
12.09.2006
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Le 16 septembre 1987 se réunissaient à Montréal 29 pays afin d’établir

une réglementation internationale limitant la destruction de la couche

d’ozone. Naissait alors le Protocole de Montréal. Depuis 1995, à cette

date, le secrétaire général des Nations Unies invite les gouvernements,

les entreprises et les citoyens à commémorer la Journée internationale

de la protection de la couche d’ozone. Cette année, le thème choisi est

«Protéger la couche d’ozone – Sauver la vie sur Terre».

  • Un aérosol(攝影: / 大紀元)

 

C’est

l’occasion de rappeler les dangers reliés à l’appauvrissement de la

couche d’ozone ainsi que les engagements des pays vis-à-vis du

Protocole de Montréal. 

La «couche d’ozone» fait référence aux particules d’ozone qui se

trouvent dans la stratosphère, cette partie de l’atmosphère qui s’étend

de 10 à 50 km d’altitude. Loin d’en être l’unique molécule, l’ozone

compose uniquement 0,001 % de la stratosphère. Mais ce 0,001 % est

essentiel pour la vie sur terre, car il nous protège des rayons

ultraviolets (UV).

Dès 1970, le chimiste Paul Crutzen établit

que l’ozone atmosphérique est appauvri suite aux interactions entre les

molécules d’ozone et celles d’azote. En 1971, en pleine période de

recherche sur les avions supersoniques, le professeur Harold Johnston

souligne que ce type d’avion émettrait des tonnes de molécules d’azote

en pleine stratosphère. Puis, en 1974, les chercheurs Mario Molina et

Sherwood Rowland publient leur recherche portant sur la menace des

chlorofluorocarbures (CFC-fréons) à la couche d’ozone. Les CFC étaient

intensivement utilisés depuis les années 50 comme réfrigérants dans les

réfrigérateurs, pour les bombes aérosols ainsi que pour les mousses

synthétiques. Ces découvertes, somme toute majeures, n’avaient pas

encore permis de saisir la gravité de la situation.

La découverte

du «trou» dans la couche d’ozone en Antarctique remonte à 1985. C’est

la première preuve tangible des conséquences néfastes du chlore contenu

dans les CFC. Trois scientifiques constatent alors que la concentration

d’ozone dans la stratosphère, au printemps et en été, avait diminué

drastiquement comparativement aux années précédentes. L’azote, les CFC;

on en connaissait la menace. Mais pourquoi y en avait-il autant en

Antarctique au printemps et en été? Les scientifiques expliquent le

phénomène par le tourbillon polaire au-dessus de l’Antarctique. Alors

que l’Antarctique est sous l’obscurité, ce tourbillon hivernal

emprisonne l’air à l’intérieur et l’emmène à des températures de -80 °C

à 17 km d’altitude.

Dans ces conditions, des nuages appelés

nuages stratosphériques polaires (PSC en anglais) se forment. Les PSC

sont composés de gouttelettes d’eau contenant de l’azote dissout à

l’intérieur. Lorsque le printemps et le soleil arrivent, les

gouttelettes s’évaporent, laissant dans l’atmosphère un «surplus»

d’azote qui interagit avec l’ozone et l’appauvrit. Cette explication et

son fondement théorique valurent aux trois chercheurs Crutzen, Molina

et Rowland, le Prix Nobel de chimie en 1995.

Bien que

l’Antarctique soit un cas particulier du phénomène de détérioration de

la couche d’ozone, le Canada en ressent aussi les conséquences.

Environnement Canada indiquait cette année que l’intensité des rayons

UV durant l’été au sud du pays serait 4 % plus élevé que la «normale».

En Arctique, où il peut se produire les mêmes phénomènes qu’en

Antarctique, Environnement Canada notait en février 2005 une diminution

de 35 % de la concentration d’ozone dans la stratosphère.

La

principale préoccupation reliée à l’augmentation de l’intensité des

rayons UV est son impact sur la santé humaine : coups de soleil,

cataractes, cancers de la peau, affaiblissement du système immunitaire.

Les rayons UV nuisent aussi à l’agriculture, notamment à la culture de

l’orge et de l’avoine, ainsi qu’aux écosystèmes marins, en endommageant

la nourriture de base de la chaîne alimentaire, le phytoplancton.

Pour

contrer l’appauvrissement de la couche d’ozone, 164 pays ont ratifié le

Protocole de Montréal à ce jour et se sont engagés à réduire

graduellement leur utilisation et production des 96 substances

appauvrissant la couche d’ozone (SACO). Le 18 août dernier,

l’Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations

Unies pour l’environnement (PNUE) publiaient leur rapport d’évaluation.

Le rapport indique que la couche d’ozone est en voie de régénération,

mais qu’un certain retard est à prévoir quant aux dates qu’annonçait la

dernière évaluation en 2002. En Antarctique, l’intégrité de la couche

d’ozone est prévue aux environs de 2065, soit quinze ans plus tard que

prévu, et autour de 2049 sous les latitudes tempérées et l’Arctique.

Selon

le rapport, ce retard proviendrait d’une mauvaise estimation antérieure

des quantités de CFC contenues dans les réfrigérateurs actuels. Les

changements climatiques pourraient aussi être imputables. Un article du

bulletin de la Commission de coopération environnementale de l’Amérique

du Nord souligne que le commerce illégal des SACO pourrait constituer

une source non négligeable de l’appauvrissement de l’ozone.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.