Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Une fête mexicaine «au-delà des controverses»

Écrit par Gabriel Aubry Gayón, La Grande Époque
12.09.2006
| A-/A+

Le Mexique fête ce 15 septembre ses 196 ans d’indépendance de

l’Espagne. Malgré les tensions politiques autour des dernières

élections, plusieurs membres et leaders de la communauté mexicaine à

Montréal ont exprimé leur souhait de ne pas exporter la controverse,

mais de vivre de beaux moments.

Comme le souligne Omar Alexis, animateur de l’émission Foco Latino

qui est diffusée au canal CH, les différences sont énormes entre la

fête ici et à Mexico. «Ici, c’est un prétexte pour revenir à nos

racines, nos habitudes de vie, nos coutumes», explique le jeune

Mexicain, aussi réalisateur. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il n'y

a aucune tension chez les Mexicains de Montréal. «J’ai reçu des

messages de personnes qui s’insultent mutuellement, sans vrai

dialogue», déclare-t-il. Le plus grand défi de cette édition de la

journée de l’indépendance mexicaine semble être de ne pas sombrer dans

des conflits partisans.

M. Alexis signe un court métrage intitulé El Evangelio según el Ché ( L’évangile

selon le Ché), une critique de la consommation aveugle dans l’économie

capitaliste de l’image du Ché Guevara, révolutionnaire communiste et un

fondateur du régime castriste cubain. La satire sera en première lors

de la première Journée de cinéma mexicain de Montréal, qui remplace la semaine de cinéma contemporain mexicain qui a eu lieu en 2005. Les organisateurs de la Journée de cinéma mexicain

ont préparé une programmation qui met en relief les problématiques du

Mexique contemporain, fort complexes. Les sujets incluent

l’immigration, les traditions, le chômage et les meurtres de Digna

Ochoa, activiste pour les droits de l'homme, et d’Octavio Acuña,

militant gai.

La programmation inclut aussi des longs métrages et plusieurs premières, dont Corazón Marchito, réalisé par Eduardo Lucatero, et Císcalo, císcalo Diablo panzón, un court métrage d’animation traditionnelle en crayon pastel réalisé par Amanda Wallace et Antonio Cerdán.

Le

rendez-vous cinématographique aura lieu à la Cinérobothèque de l’ONF,

le 16 septembre au 1564, rue Saint-Denis. Ce «cinéma piquant» sera

sous-titré en français ou en anglais.

Au cours de la soirée du 15

septembre, des kiosques de nourriture et de culture mexicaine

s’étaleront dans le fort du Musée Stewart au Parc Jean-Drapeau, avec

des prestations de groupes de musique et de danses traditionnelles de

haut calibre, dont Yohualichan, Mexico Magico et Mariachi Figueroa. Le

spectacle inclura aussi la chanteuse Magdalena et ses musiciens, et

terminera avec le célèbre grito (cri) de l’indépendance, donné

la première fois en 1810 à Dolores, Guanajuato, par Miguel Hidalgo,

premier leader des insurgés mexicains.

À la même date en 1821, les pays de l’Amérique centrale ont proclamé leur indépendance de l’Espagne.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.