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Le Parlement européen presse la Chine à faire des réformes majeures

Écrit par Leeshai Lemish La Grande Époque
14.09.2006
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  • Edward McMillan-Scott, vice-president du Parlement europeen, et Albert Ho, parlementaire hongkongais(攝影: / 大紀元)
Le Parlement européen a adopté une résolution le 8 septembre exprimant son inquiétude à propos d'un éventail de sujets concernant la Chine : économie, politique étrangère, environnement et droits de l'homme, dont le prélèvement forcé d'organes de pratiquants de Falun Gong emprisonnés. La résolution a été adoptée avant le sommet Union européenne-Chine qui s’est tenu le 9 septembre 2006 à Helsinki, Finlande. Reconnaissant que dans les affaires UE-Chine «les relations commerciales et économiques ont éclipsé la question des réformes démocratiques, du respect des droits de l'homme et de l’autorité de la loi», le Parlement a appelé les États membres de l'UE à établir une «nouvelle stratégie commune sur la Chine».

Un an jour pour jour après l'adoption d'une résolution condamnant l'oppression des croyants en Chine, le Parlement a de nouveau déploré «la contradiction entre la liberté constitutionnelle de croyance [de la Chine]» et la réalité d'une oppression actuelle des Tibétains, chrétiens et pratiquants de Falun Gong par l’État.

La résolution «condamne fermement la détention et la torture des pratiquants de Falun Gong et incite le régime communiste chinois à «les relâcher immédiatement». Le Parlement de l'UE «est préoccupé par des rapports indiquant que des organes de pratiquants de Falun Gong incarcérés ont été prélevés et vendus à des hôpitaux».

Avant la résolution, les membres du Parlement européen, Simon Coveney, Charles Tannock et Edward McMillan-Scott, ont cosigné une lettre adressée à la Commission européenne l'incitant à aborder le sujet des prélèvements d'organes au cours du sommet avec les délégués chinois à Helsinki.

Tous les trois avaient rencontré l'ancien secrétaire d'État canadien pour l'Asie et le Pacifique, David Kilgour, qui a enquêté sur des allégations selon lesquelles des médecins chinois prélèvent des organes vitaux des corps de pratiquants de Falun Gong vivants et en bonne santé. Le rapport de David Kilgour et de l'avocat spécialiste des droits de l'homme, David Matas, a été publié en juillet. Ils sont arrivés «à la conclusion regrettable que les allégations sont vraies» et que les saisies d'organes se font «à grande échelle».

Des pratiquants de Falun Gong ont tenu des rassemblements à Helsinki le 9 septembre pendant le sommet UE-Chine, appelant à la tenue d'une enquête indépendante de tous les centres de détention chinois où sont détenus des pratiquants et pour «aider à mettre un terme à ces actes de barbarie contemporains». Ils ont aussi intenté un procès criminel contre le ministre chinois du Commerce, Bo Xilai, à son arrivée à Helsinki et qui fait partie de la délégation chinoise. Bo est accusé de crimes de génocide en supervisant la campagne de répression du Falun Gong alors qu'il était gouverneur de la province de Liaoning.

Des appels téléphoniques à l'ambassade de Chine en fin de semaine sont demeurés sans réponse.

«Profondément préoccupé»

La résolution de 7000 mots de l'UE soulève des inquiétudes relativement à de nombreux sujets, principalement sur l’autorité de la loi. Le Parlement a condamné la récente répression par le Parti communiste chinois des avocats qui défendent les gens contre les abus des autorités. Il a spécifiquement lancé un appel au régime pour qu’il révèle où se trouve l'avocat spécialiste des droits de l'homme, Gao Zhisheng, dont on n'a pas de nouvelles depuis son arrestation le 15 août 2006.

La résolution remarque aussi que le nombre de prisonniers politiques en Chine a augmenté de 25 % en 2004 et 2005. Le Parlement de l'UE «regrette qu'une augmentation du commerce et des relations économiques avec la Chine n'a amené aucun progrès substantiel dans le domaine de la démocratie, des droits de l'homme et de l’autorité de la loi», déclare la résolution. Le Parlement ajoute que ces derniers «sont les composants de base du dialogue politique entre la Chine et l'UE».

Le Parlement a exhorté la Chine à abolir le système de «rééducation», la pratique de la torture et la peine de mort ainsi qu’à réévaluer l'incident de la place Tian An Men, rendre publique la liste de tous les prisonniers politiques et les relâcher inconditionnellement. Il a aussi réaffirmé l'engagement de l'UE à maintenir son embargo sur les armes, qui a été mis en place à la suite du massacre de 1989 à Beijing. La résolution met l'accent aussi sur les responsabilités de la Chine en tant que partenaire commercial, déclarant que «70 % de toutes les marchandises de contrefaçon saisies sur le marché européen proviennent de la Chine». Le Parlement a demandé à la Chine de fournir des garanties écrites que ses produits d'exportation n'étaient pas fabriqués dans des camps de travaux forcés et a insisté que, en l'absence de telles garanties, la Commission de l'UE interdira l’importation de ces produits.

La résolution mentionne également que le Parlement européen est «préoccupé par la croissance des inégalités et de la distribution inégale des richesses, par le chômage massif et l'urbanisation incontrôlée, par la montée du crime et de la corruption et par les sérieux problèmes environnementaux en Chine». Elle attire aussi l'attention sur le travail des enfants, «l'épouvantable» discrimination contre les 150 millions de travailleurs migrants et «l'expropriation honteuse des terres agricoles pour les projets de construction.» Le Parlement accorde une attention particulière aux abus commis au Tibet, se disant «profondément préoccupé» par la campagne «d'éducation patriotique» du Parti communiste. La campagne vise à forcer les nonnes et moines tibétains à dénoncer leur chef spirituel, le Dalaï-lama, sous menace d'êtres emprisonnés.

D'autres inquiétudes incluent le refus de protéger des demandeurs d'asile nord-coréens, la violation des droits des femmes et des filles, dont la stérilisation forcée, la suppression de la liberté d'expression et les «politiques irresponsables» des compagnies comme Yahoo et Google qui ont aidé les censeurs chinois dans le domaine de l’Internet.

La résolution conclut en demandant au président du Parlement de transmettre la résolution au Conseil et à la Commission de l'UE, aux gouvernements et Parlements des États membres et pays candidats ainsi qu’au régime communiste chinois.

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