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Comment convertir le CO2 en carburant

Écrit par Cordis Nouvelles
20.09.2006
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Un projet de recherche d'avant-garde, financé au titre du sixième

programme-cadre (6e PC) de la Commission européenne, a abouti à la

découverte d'une méthode de transformation des rejets de dioxyde de

carbone (CO2) en combustible utile.

Ce projet STREP (Specific

Targeted Research Project – projet spécifique de recherche ciblée)

intitulé ELCAT, est une entreprise commune de l'institut Max Planck

(Allemagne), de l'université Louis Pasteur (France) et de l'université

de Patras (Grèce), coordonnée par des chercheurs de l'université de

Messine (Italie). 

  • Deux manifestantes à Kyoto(攝影: / 大紀元)

 

Le projet est financé dans le cadre du programme NEST

(New and Emerging Science and Technologies - sciences et technologies

nouvelles et émergentes) du 6e PC.

L'équipe du projet a cherché comment capter le carbone «perdu» dans

le CO2, le rejet le plus commun résultant de la combustion des

carburants fossiles et le plus important des gaz à effet de serre, en

grande partie responsable du réchauffement climatique.

Si le

CO2 n'est pas le plus dangereux des gaz à effet de serre, il est de

loin le plus abondant et les niveaux de CO2 dans l'atmosphère, qui sont

étroitement contrôlés, font apparaître une corrélation troublante avec

les augmentations de température de l'air et des océans.

«La

conversion du CO2 en combustible n'est pas du domaine du rêve, mais une

possibilité effective qui nécessite la poursuite de la recherche», a

déclaré le directeur de l'équipe, le professeur Gabriele Centi de

l'université de Messine, dans une interview accordée à la revue New Scientist.

Les

résultats de ce projet, une fois affinés, pourraient favoriser la

transformation du rêve en réalité, à savoir capter le CO2 présent dans

l'atmosphère pour le convertir en combustible utile. L'un des problèmes

posés par le CO2 est son extrême stabilité. Une fois formées, les

valences chimiques du CO2 sont extrêmement difficiles à rompre. La

nouvelle technique permet à des catalyseurs spéciaux de briser ces

valences et de créer des molécules à longue chaîne de carbone pouvant

facilement être converties en combustible.

C'est à juste titre

que l'on peut parler de recherche d'avant-garde. Normalement, il faut

une énergie énorme pour briser ces valences chimiques, même par

catalyse. Les chercheurs ont utilisé une méthode en deux étapes. Tout

d'abord, la lumière solaire a été associée à un catalyseur en titane

pour décomposer les molécules d'eau, libérant ainsi des «protons» (ions

d'hydrogène) et des électrons libres et de l'oxygène. Ensuite, ces

électrons libres sont utilisés pour réduire le CO2 et lier les atomes

de carbone entre eux au moyen de catalyseurs en platine et en palladium

disposés à l'intérieur de nanotubes de carbone.

À l'étonnement

des chercheurs, la méthode est suffisamment efficace pour produire des

molécules de huit ou neuf longues chaînes d'hydarocarbone à 1 %

d'efficacité à température ambiante, c'est-à-dire qu'elle est déjà deux

à trois fois plus efficace que n'importe quel autre processus

industriel. Si elle était associée à des technologies «vertes», telle

que l'énorme masse de chaleur générée par les tours solaires à énergie

thermique, on pourrait obtenir un degré d’efficacité bien plus élevé

encore.

À l'occasion d'un exposé à l'American Chemical Society

à San Francisco le 13 septembre dernier, le professeur Centi a déclaré

que la production viable de chaînes d'hydrocarbone issues du CO2

pourrait commencer «dans une décennie».

 

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